La Presse Bisontine 98 - Avril 2009

La Presse Bisontine n° 98 - Avril 2009

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BESANÇON

29 personnes concernées Presque libres…mais détenus Le Centre de Semi-Liberté de Besançon accueille des détenus qui sont libres d’aller et venir en fonction de leurs horaires de travail. Pouvoir justifier d’une fiche de salaire est la condition pour intégrer le C.S.L.

I l n’y a ni grilles, ni barbelés. Pas de murs imposants, pas de gardes en uniforme pour surveiller l’entrée. Seuls les deux petits drapeaux tri- colores surmontant l’écusson“Répu-

de Semi-Liberté. Les “pensionnaires” qui vivent là ont la clé de leur chambre. Ils vont et viennent à toute heure du jour et de la nuit. Mais leurs rentrées et leurs sorties sont strictement dic- tées par leurs horaires de travail. À leur retour, la fouille est cependant sys- tématique. Le C.S.L. n’est donc pas une maison d’arrêt, mais un sas pour certains déte- nus entre la prison et la liberté défi- nitive qu’ils retrouveront bientôt. “Nous accueillons des personnes condamnées à moins d’un an de prison, et d’autres

auxquelles il ne reste qu’un reliquat de peine. C’est le juge d’application des peines qui nous les adresse” explique Jean-Marc Moine, directeur du centre qui existe depuis 1990. Il fonctionne de façon autonome et indépendamment de la maison d’arrêt de Besançon. Il existe six établissements de ce type en France. La condition pour avoir y avoir sa place : pouvoir justifier d’une acti- vité professionnelle. Le C.S.L. de la rue Savoye abrite 29 détenus venant de toute la France, alors qu’en théorie il est dimensionné pour 21 places. Les chambres sont dou- blées, mais la “surpopulation” est plus gérable et surtout plus supportable qu’en milieu carcéral classique comp- te tenu du mode de fonctionnement propre à cette structure. “C’est plus un foyer qu’une maison d’arrêt. Toutefois nous n’irons pas au-delà de 31 places” rappelle le responsable. Le pari de ces établissements est de favoriser l’insertion des détenus par le travail. Ils permettent aussi à des individus condamnés à de courtes peines de conserver leur emploi tout en payant leur dette envers la socié- té. Ceux qui sont salariés dans une entreprise trop éloignée de Besançon ne viennent au C.S.L. que le week-end. La relation de confiance est essentielle. La moyenne d’âge des détenus est de

Jean-Marc Moine : “C’est plus un foyer

blique Française” sur la façade distinguent le bâtiment des autres maisons de la rue Eugè- ne Savoye. Il faut se reporter à l’étiquette de la boîte aux lettres du numéro 8 pour savoir que c’est ici le Centre

“Pas au-delà de 31 places.”

qu’une maison d’arrêt.”

De l’extérieur, rien ne permet d’identifier le C.S.L.

25 ans. Ils purgent leur peine pour avoir commis des délits différents. “Le plus souvent, ils sont condamnés pour vol, violences, violences sexuelles, stu- péfiants. Les meurtriers sont margi- naux. Il y a de plus en plus de per- sonnes incarcérées pour des délits routiers et des conduites en état d’ivresse. Ce sont des gens qui n’ont plus de per- mismais qui conservent leur job. L’intérêt du centre de semi-liberté est aussi qu’en gardant leur emploi, ces détenus peu- vent indemniser leur victime. Nous veillons à cela.” Bientôt, le C.S.L. de Besançon aura la possibilité d’accueillir un mineur qui pourra ainsi continuer à être scolarisé. Avoir une place en Centre de Semi- Liberté est une “chance” à la laquelle

beaucoup de détenus voudraient goû- ter, mais qui n’est pas irrévocable. Une mauvaise conduite (état d’ivresse, éva- sion, détention de stupéfiants) et c’est le retour à la prison. En 2008, sur 81 entrants, il y a eu 8 révocations de semi-liberté. Le défaut d’emploi peut être également synonyme de retour en maison d’arrêt.Mais dans une conjonc- ture économique difficile, l’administration pénitentiaire fait preu- ve d’une certaine indulgence. Les déte- nus qui ont perdu leur travail ont deux semaines pour retrouver un emploi même s’il ne s’agit que d’un petit bou- lot. L’essentiel est de pouvoir attester par une fiche de salaire d’une activi- té professionnelle. T.C.

Maison Individuelle Les leaders locaux comptent les points…des sociétés qui disparaissent et volent au secours des clients lésés.

Entretien avec David BAUDIQUEY, Président de BATILOR E n l’espace de 3mois,3 sociétés de Construction de Maisons Individuelles viennent de déposer leur bilan en Franche-Comté. “Et ce n’est pas fini !” déclareDavidBAUDIQUEY,Président du fleuronde lamaison individuelle en Franche Comté depuis plus de 30 ans :

lasociétéBATIMENTETLOGEMENTS RESIDENTIELS, par abréviation BATILOR. “ La situation est tout simplement effarante” ,déclare t-il : “on assiste à des liquidationsdirectesde ces sociétés,sans même de période de redressement,signe s’ilenestdelafragilitédecesconstructeurs qui prétendaient faire du solide !, avec bien souvent des équipes d’incapables, recrutées à la va vite, après qu’ils aient été licenciés d’autres structures. On est

respectent pas la loi. Notre contrat de construction, respectueux de la loi du 19/12/1990 est extrêmement clair et protecteur pour quiconque souhaite faire construire. Nos conseillers sont là pour expliquer à chacun les garanties indispensables à valider avant de se lancer. N’oubliez jamais que la meilleure des garanties est d’abord d’avoir un constructeur solide.

bienloindel’imagenobledesbâtisseurs!” Le problème vient principalement du faitquedessociétéssérieusesontchangé de main, au profit de néophytes du Bâtiment, qui croyaient faire fortune en quelques mois. La situation pourrait être cocasse, si, comme d’habitude dans de tel cas, des familles ne se trouvaient pas prises au piège. “Nous aidons actuellement plusieurs couples qui ne bénéficiaient d’aucune garantie et qui sans nous, se voient dans l’impossibilité de terminer leur projet pour lequel ils ont déjà commencé à rembourser un prêt.” Certaines banques, totalement irresponsables, ont libéré des fonds sans demander à leurs clients la copie de la garantie d’achèvement, ce qui va à l’encontre de leur devoir de conseil, et les rend de fait responsables. Depuis des années, notre syndicat professionnel l’Union des Maisons Françaises ( ex UNCMI), se bat pour faire prendre conscience aux particuliers, des risques qu’ils prennent à s’engager avec des pseudo-constructeurs qui ne

David BAUDIQUEY, Président de BATILOR

A retenir… LʼAssociation nationale « MAISONS DE QUALITE » créée à lʼiniative dʼAssociations de défense des consommateurs, a pour sa part sélectionné seulement 3 constructeurs en Franche-Comté, répondant à ses critères de qualité, de respect de la loi, et de transparence totale avec les clients : Maisons BATILOR, Maisons MOYSE, et Maisons GARDAVAUD, sociétés toutes 3 implantées depuis plus de 30 ans sur notre région. Contact Maisons de Qualité : www.maisons-qualite.com ou numéro vert : 0800 77 56 65

P U B L I - I N F O R M A T I O N

Contact BATILOR : 03 81 88 26 26 ou www.batilor.fr

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