La Presse Bisontine 98 - Avril 2009
La Presse Bisontine n° 98 - Avril 2009
DOSSIER
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LA SITUATION RÉGIONALE 20 % des détenus travaillent 738 personnes écrouées en Franche-Comté Sur le territoire franc-comtois, six maisons d’arrêt et un centre de semi-liberté. Au 1 er janvier 2009, 738 personnes étaient sous verrous et 3 179 personnes suivies en milieu ouvert.
André Sanchez est directeur interrégional Grand Est de l’administration pénitentiaire.
C ontrairement aux idées reçues, la grandemajorité des personnes soumises à l’autorité de l’administration pénitentiaire ne sont pas sous les verrous. Ce rap- port 3/4-1/4 est une des spécificités de notre région : outre les 738 personnes
places en prison en moyenne, il y a 119 détenus.ÀBesançon, on l’a vu, ce chiffre est largement supérieur. Dans d’autres prisons, comme celle de Lure par exemple, ce taux est inférieur à 100 %. Peu de détenus ont la possibilité de tra- vailler : 141 d’entre eux, soit 20 % à pei- ne, sont employés dans les six prisons de la région. Et la plupart d’entre eux travaillent au “service général”, c’est- à-dire pour l’administration péniten- tiaire (cuisine, buanderie, nettoyage des locaux…). “Le travail forcé était obli- gatoire jusqu’en 1987, il ne l’est plus aujourd’hui, chacun est libre de tra- vailler ou non.” L’enseignement n’est pas absent de la prison : 1 178 actions d’enseignement ont été dispensées l’an dernier par deux enseignants de l’Éducation Nationale, des vacataires ou des étudiants du réseau “Génépi”. Aucune construction de prison (ni de fermeture) n’est prévuedansnotre région. Les plus proches ouvertures sont pré- vues àNancy (les travaux sont en cours de finition) et à plus long terme dans le Haut-Rhin, en remplacement des pri- sons de Mulhouse et de Colmar. Cette dernière, particulièrement vétuste, dis- pose encore de dortoirs pour héberger les détenus ! L’administration péniten- tiaire française tente d’entrer progres- sivement dans les clous des recom- mandations européennes pour ne pas rester cantonnée aux derniers rangs de la classe. J.-F.H.
effectivement écrouées, il y en a donc près de 3 200 qui sont suivies dans le cadre d’autres mesures : sursis avec mise à l’épreuve, travail d’intérêt géné- ral, contrôle judiciaire ou libération conditionnelle. Autre particularisme régional,le nombre
de placements sous sur- veillance électronique (P.S.E.). Ces derniers ont fait un bond de 43%en 2008 par rapport à l’année pré- cédente. Au total, 389 per- sonnes étaient enP.S.E.dans notre région en 2008. “Les aménagements de peine ont en effet beaucoup augmen- té l’an dernier. Leur taux est de 26,49% en Franche-Com- té contre 11,8 % sur le plan national” se félicite André Sanchez, le directeur inter- régional Grand Est de l’administration péniten- tiaire. Ce genre d’aménagements de peine est possible si le reliquat de peine est inférieur à un an. “La nouvelle loi pénitentiaire prévoit d’étendre ces amé- nagements aux reliquats de peine jusqu’à deux ans.” La densité carcérale, elle, est toujours en augmenta- tion. Dans les établissements franc-comtois, elle est de 119%au 1 er janvier dernier, c’est-à-dire que pour 100
3 NOUVEAUX CATALOGUES g r a t u i t
Karine Lagier est
directrice de la maison d’arrêt de Besançon depuis 2007.
Zoom Les prisons franc-comtoises
Haute-Saône - 1 maison dʼarrêt à Lure (hommes) - 1 maison dʼarrêt à Vesoul (hommes) Jura - 1 maison dʼarrêt à Lons-le-Saunier (hommes)
Doubs - 2 maisons dʼarrêt : Besançon (quartier hommes et quartier mineurs) et Montbéliard (hommes) - 1 centre de semi-liberté (hommes) Territoire de Belfort - 1 maison dʼarrêt à Belfort (hommes)
ZAC CHATEAUFARINE - BESANÇON 0 825 824 125
Horaires : lundi au vendredi 9h30 à 12h et 14h à 18h30 et le samedi 9h à 12h et 14h à 18 h Ouverture aux professionnels dès 8h du lundi au vendredi
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