La Presse Bisontine 98 - Avril 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 98 - Avril 2009

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PROJET

200 000 euros

Une maison du cheval à Besançon Accueillir au sein d’un même site l’ensemble de la filière cheval, c’est la raison d’être de cette maison du cheval voulue par le Conseil général et qui prendra place, naturellement, au cœur des haras nationaux de Besançon, dans le quartier de la Butte.

Pour Daniel Lagneaux, le délégué régional des haras nationaux, cette maison du cheval permettra “une harmonisation de l’ensemble du site des haras.”

L e comité régional d’équitation, l’association du cheval de trait comtois, les comités départemen- taux, les éleveurs de chevaux de selle, l’association Franche-Com- té Poneys, le comité régional de tourisme équestre, l’association des maréchaux-ferrants et natu- rellement les haras : le petit mon- de du cheval aura désormais une

contre 2 millions une ou deux décennies plus tôt. Aujourdʼhui, le cheptel équin atteint 1,5 million dʼindividus. Et le cheval loisir se porte à merveille : le nombre de pratiquants en équitation dépasse les 10 000 aujourdʼhui en Franche-Comté. La fédéra- tion nationale dʼéquitation est, après le football et le tennis et devant le judo, la troisième en France au nombre de licenciés. Le cheval loisir est, avec la conservation des races et la fourniture dʼétalons pour les courses, la nouvelle justification des haras nationaux. Le renouveau du cheval passe aussi par une utili- sation nouvelle de lʼanimal : débardage en forêt, ramassage des cartons dans certaines villes. À Besançon, les services municipaux réfléchissent à lʼéventualité de remplacer par exemple des engins motorisés par des chevaux pour les travaux dʼarrosage des espaces verts de la ville.

seule adresse, le 52, rue de Dole, au cœur de cet espace vert d’1,5 hectare qui abrite depuis 1852 les haras nationaux. Environ 200 000 euros de travaux d’aménagement de bureaux ont déjà été investis par le Conseil général duDoubs,propriétaire des lieux depuis 1946, pour accueillir tous les acteurs de la filière équi- ne qui représente, en Franche-

Comté, pas moins de 700 emplois et génère un chiffre d’affaires annuel de 20 millions d’euros. L’inauguration de cettemaison du cheval doit avoir lieu avant la fin du printemps.Desmanifestations publiques marqueront le lance- ment officiel de ce lieu dédié au plus vieuxpartenairede l’homme. J.-F.H.

Zoom Le renouveau des haras L e cheval, et sans doute les haras nationaux avec, abienfaillidisparaître. Carlaraisondʼêtredesharas créésparColberten1665,quiétaitdefournirdes che- vaux pourlʼarmée,nʼavaitplusvraimentderéalité. Les autresvocationsduchevalétaientellesaussitombées en désuétude : les travaux des champs et le transport depersonnes. AvantlʼarrivéedumétroàParis,10 000 chevaux assuraient le transport de personnes dans la capitale. Dans les années soixante-dix, le nombre de che- vaux en France était descendu à 250 000 à peine,

ANNIVERSAIRE 26 et 27 mars Développement de l’enfant,

un appui précieux Le Centre d’Action Médico-Sociale Précoce a dix ans.

HISTOIRE Fin du transfert Le grand livre d’histoire du diocèse Toutes les archives du diocèse de Besançon ont été rassemblées en un même lieu. Les couloirs du 20, rue Mégevand recèlent désormais plus de 100 000 ouvrages historiques dont le plus ancien remonte au XI ème siècle.

Créé par des associations et des médecins, il est là pour déceler tout retard lié au développement de l’enfant. Près de 150 familles ont bénéficié de ce service l’an dernier.

P arents, on est souvent en proie à des ques- tions lié au développement de son enfant : n’est-il pas en retard par rapport à d’autres ? Est-ce normal qu’il ne marche pas à 18 mois ? Qu’il ne parle pas à deux ans ?… Depuis 1999, le Centre d’Action Médico-Socia- le Précoce (C.A.M.S.P.) du Doubs répond aux interrogations de ces parents souvent légiti- mement inquiets et les soutient à plusieurs niveaux : donner un avis spécialisé concernant le développement du bébé, effectuer une éva- luation globale pour les enfants de moins de quatre ans et le cas échéant, réaliser un sui- vi thérapeutique dès la naissance. Sous l’égide d’une responsable médicale, la pédiatre Béa- trice Grimon, une équipe de professionnels (psychomotriciens, orthophonistes, kinés, ou encore pédopsychiatres) suivent au quotidien des dizaines de familles. Le C.A.M.S.P. a sui- vi l’an dernier 141 enfants. “En général, quand un dépistage est effectué tôt, cela peut permettre d’éviter un handicap” résume Bruno Ubbiali, le directeur de la structure. Dans sa démarche, le C.A.M.S.P. privilégie l’accompagnement parental avec un accueil

adapté. Pour les enfants, même climat de confiance avec des locaux lumineux, fonc- tionnels. Mais la plupart du temps, c’est au domicile de la famille que les professionnels du C.A.M.S.P. interviennent. “L’idée est de res- pecter au mieux le rythme familial et celui de l’enfant.” Avec un enfant vulnérable ou à risques, la pire des choses est de rester seul, face à ses ques- tions. À entendre les familles qui font appel au service du C.A.M.S.P., l’appui de ces pro- fessionnels est une vraie bouée dans un océan de questions qui demeurent parfois longtemps sans réponse. L’appui du C.A.M.S.P. est gra- tuit, la prise en charge est assurée à 80 % par l’Assurance-maladie et à 20 % par le Conseil général du Doubs. Le C.A.M.S.P. du Doubs fêtera ses 10 ans les 26 et 27 mars par l’organisation à Micropolis des 26 èmes journées nationales des équipes contri- buant à l’action médico-sociale précoce. J.-F.H. Renseignements : C.A.M.S.P. du Doubs au 03 81 47 74 50

Manuel Tramaux est l’archiviste du diocèse de Besançon.

I maginez Pierre-Joseph Proudhon, chantre de l’anarchisme, faisant reli- re et corriger ses ouvrages par les bibliothécaires du grand séminaire. Scène cocasse et pourtant vécue dans ces locaux chargés d’histoire. RueMégevand se cache un tré- sor fait de milliers d’ouvrages, plus de 100 000, désormais tous réunis en un même lieu. Les archives diocésaines étaient réparties en plusieurs endroits, notamment à l’archevêché de Besançon. Le travail de four- mi engagé par l’archiviste dio- césain Manuel Tramaux et sa jeune collègue Marylise Bar- bier (qui y a passé des dizaines d’heures) est arrivé à terme :

avant 1500. Parmi les raretés, on peut également découvrir les bulles de Calixte II, le pape du XII ème siècle né à Quingey ou encore ces sentences de l’empereur Frédéric I er Barbe- rousse. Tous ces documents sont désor- mais consultables dans la sal- le de lecture propice aux recherches historiques. Mon- seigneur Lacrampe, l’initiateur de ce rapprochement entre les archives et la bibliothèque, esti- me que “ce centre doit être ouvert aumonde contemporain et à sa quête de sens.” D’un public de théologiens, le centre diocésain s’ouvre désormais à un lecto- rat de plus en plus large. J.-F.H.

tous les documents historiques religieux concernant le diocè- se de Besançon sont désormais classés, dans les longs couloirs de l’ancien grand séminaire. Les plus anciens documents conservés au centre diocésain sont “des bulles papales datant duXI siècle et une charte datant de 1099” indique Manuel Tra- maux. “Nous avons certaine- ment des documents plus anciens formés par ce qu’on appelle des parchemins de rem- ploi qui servaient à couvrir d’autres ouvrages” ajoute le spé- cialiste. Les archives diocésaines abri- tent aussi plus de vingt incu- nables, ces livres fabriqués au tout début de l’imprimerie,

Des psycho- motriciennes soutiennent le dévelop- pement de l’enfant.

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