La Presse Bisontine 96 - Février 2009

LE GRAND BESANÇON

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PIREY

SAÔNE Véhicules incendiés Des lendemains de fête difficiles… La délinquance s’intensifierait-elle en milieu rural ? Les récents événements enregistrés à Saône début janvier où un bus scolaire et deux voitures ont été incendiés, laissent penser que oui. L e réveil fut difficile dans plusieurs communes du Doubs au lendemain du réveillon du 31 décembre. Dans la nuit, dix véhicules ont été incendiés dans le département dont cinq à Besançon et trois à Saône où un bus scolaire et deux voi- tures sont partis en fumée. Dans ce dernier cas, les deux auteurs ont été identifiés. Il s’agit d’un mineur et d’un majeur. Le second devait être jugé par le tribunal correctionnel de Besançon le 5 janvier. Jamais avant cela la gendarmerie de Bouclans qui opère sur le secteur n’avait enregistré des faits de cette nature dans la commune de Saône. Est-ce le signe d’une intensification de la délinquance en milieu rural ? Probablement que oui, même s’il est toujours délicat de tirer des généralités d’actes qui restent encore et heureusement exceptionnels. Il n’y a pas de trêve pour la délinquance en ce début d’année 2009. À ce rythme, la hausse constatée à la fin de l’année va se poursuivre. En effet, les services de la préfecture indiquent qu’au mois de novembre, dans le Doubs, 1 585 faits de délin- quance générale ont été dénombrés soit une progression de 6,78 % par rapport à novembre 2007. Cette augmentation est constatée sur les trois arrondissements de Pontarlier, Besançon et de Montbéliard. Elle est la plus for- te dans celui de Pontarlier, puisque sur ce périmètre la délin- quance croit de 15,51 %, alors qu’elle évolue de + 7,27 % à Besançon et + 3,37 % à Montbéliard. La délinquance de proximité (délinquance de voie publique) “est stable sur l’ensemble du département (+ 0,16%)” à l’exception de l’arrondissement de Pontarlier où elle progresse de façon importante comparée aux arrondissements voisins. Cette évo- lution est en effet disparate selon les trois secteurs : - 0,05 % dans l’arrondissement de Besançon, - 5,48 % dans celui de Montbéliard et + 19,12 % à Pontarlier !

Une pétition “Le haut-débit ne passe pas chez moi” À l’initiative d’un habitant de Pirey, une pétition circule pour réclamer le haut-débit. Et que toutes les communes de l’agglomération bisontine soient égales face à Internet.

P anama, octobre 2008. À 550 km de la capitale de cet État d’Amérique Centrale, en direction du Nord, au cœur d’une forêt tropicale, à 2 200 m d’altitude. Le chalet est perdu au milieu de la végétation, l’accès se fait en 4 X 4 uniquement. Une pancarte à la porte du chalet, en anglais : “Ici, Internet haut débit.” Quelle n’est pas la surprise de ClaudeMal- avaux, un habitant de Pirey, lorsqu’il tom- be sur ce panneau plutôt incongru en ces lieux. De retour chez lui, en vain, il tente toujours d’envoyer ses images en haut- débit. Peine perdue, le village constitue encore un des trous dans la grande toile du Net. Pirey n’est pas la seule commune dépour- vue d’A.D.S.L., mais l’expérience pan- améenne de Claude Malavaux a fait tilt dans sa tête. “On a un petit 512 Ko à Pirey avec toutes les peines du monde et dans

Pas de haut-débit à Pirey, mais pas partout dans Pirey…

un des endroits isolés du monde on peut se connec- ter en haut-débit. Il y a quelque chose d’aberrant dans cette situation” s’étonne celui qui n’est pourtant pas un fondu du Net. Alors en novembre, Clau- de Malavaux décide de prendre le taureau par les cornes. Il lance dans sa commune une pétition qui recueille très vite plusieurs dizaines de signatures. “Je

“C’est à Jean-Louis Fousseret de prendre les choses en main.”

Vorges-les-Pins est par exemple dans la même situation, coupé du monde moder- ne. Les courriers envoyés aux décideurs, président de l’agglo et président de Région, sont pour l’instant restés sans réponse. Le maire de Pirey, Robert Stepourjine, déplore également cette situation. “C’est surtout embêtant pour nos écoles. Quand j’en parle à France Télécom, on me répond que 99,8 % de la commune et au moins en 512 Ko, ce qui serait suffisant selon eux” dit-il. J.-F.H.

me suis arrêté à environ 150, tout le mon- de a accepté de signer” dit-il. Le pire, c’est qu’une petite partie de Pirey, raccordée à Serre-les-Sapins, dispose de l’A.D.S.L. Les élus du village semblent, selon lui, se désin- téresser de l’affaire. Il décide donc d’alerter plus haut. “Je pense que c’est notamment à Jean-Louis Fousseret en tant que prési- dent de la communauté d’agglomération, de prendre les choses en main” ajoute M. Malavaux. Car les 58 communes de l’agglo ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Pirey n’est pas un cas isolé,

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