La Presse Bisontine 95 - Janvier 2009

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

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INDUSTRIE

Entreprises chinoises La contrefaçon coûte cher aux entreprises

De plus en plus d’entreprises sont confrontées à ce problème. Elles témoignaient récemment lors d’une action de sensibilisa- tion mise en place par la chambre régionale de commerce.

çon. “On se bat justement sur ce point, les copies approchantes ne sont pas condam- nables.” C’est quand ces modèles arrivent dans leur service après-vente que les techniciens de chez Péquignet s’aperçoivent de la super- cherie, “quand les bijoutiers nous renvoient des modèles que leurs clients leur rappor- tent pour réparation.” L’intervention des douanes a permis une fois de remonter la piste jusqu’à une entreprise chinoise. Seu- lement, la localisation et la condamnation de ces entreprises hors-la-loi s’apparentent à une mission quasi-impossible. L’entreprise Péquignet a noté une recrudescence de la contrefaçon en transit par les Pays-Bas. Un vrai bijou Péquignet vaut aux environs de 300 euros. Une pâle copie est facturée entre 30 et 50 euros chez les vendeurs peu scru- puleux ou sur Internet.

L acoste consacre chaque année plus de 3,5 millions d’euros à la protection et à la défense de ses marques. En 2003, la marque au crocodile a engagé 2 000 pro- cédures. Autre chiffre : en Europe, le nombre de saisies de produits contrefaits a littéra- lement explosé en 5 ans : + 900 % ! Récem- ment encore, une autre célèbre marque, Bic, a fait saisir 20 millions de faux produits contrefaits. La contrefaçon est désormais partout. La vigilance est de mise, avant même la conception des produits, dès le dépôt d’un brevet. À Besançon, la société M.M.T. - 34 salariés, dans le domaine des petits com- posants, moteurs et capteurs électroma-

La société horlogère Péquignet (basée àMor- teau et qui possède un magasin de vente au centre-ville de Besançon) est également confrontée à cet épineux problème, pas pour ses montres, mais ses bijoux. “Les montres sont des produits beaucoup plus techniques, il faut une vraie technicité pour arriver à les contrefaire. En revanche, ce sont nos gammes de bijoux qui sont les plus les plus exposées. Malheureusement, les contrefac- teurs arrivent à peu près à copier la forme de nos maillons. Notre gamme Mooréa a été la plus copiée, sur certaines copies on retrou- ve la marque Péquignet. Nous avons dépo- sé toutes nos créations au niveau technique et esthétique partout où on est présent, dans une quarantaine de pays. Mais tout cela n’empêche pas la contrefaçon” explique Phi- lippe Blanchot, le directeur industriel de l’entreprise Péquignet. Depuis l’année 2000, la société mortuacienne a engagé 5 procédures en contrefaçon devant les tribunaux. “Nous les avons perdus les 5. Tout simplement parce que les tribunaux se sont appuyés sur la jurisprudence dite du consommateur averti. Une copie est jugée copie seulement si elle trompe le consom- mateur. Si par exemple, le bombé d’une maille est légèrement différent de l’original, ce n’est pas considéré comme une contrefaçon !” ajou- te M. Blanchot. Seule une copie dite “servi- le”, c’est-à-dire strictement identique en apparence, est considérée comme contrefa-

Philippe Blanchot, directeur industriel de l’entreprise Péquignet : “Notre gamme Mooréa a été la plus copiée.”

J.-F.H.

gnétiques -, vend des tech- nologies complètes à certains des plus grands sous-traitants de l’automobile. La vigilan- ce est permanente. “Aucun de nos clients n’a envie de se retrouver dans un pro- cès. Avant de céder un de nos brevets, on veille à ce qu’il n’y ait aucun risque. Notre position de veille est la plus active possible” commente Stéphane Biwersi, directeur adjoint de cette entreprise implan- tée Z.A.C. Lafayette.

Péquignet, 35 ans après… L ip était le dernier fabricant franc-comtois de montres. 35 ans après la fin de l’épopée Lip, la société Péquignet s’apprête à lancer, dans la région, une manufacture de haute horlogerie. Le premier mouvement sera présenté à Bâle en mars prochain. “Je confirme la rumeur, avoue Didier Leibundgut, le dirigeant de la société horlogère basée à Morteau. Le premier prototype sortira à Bâle au printemps. Nous créons un laboratoire : conception, pilotage et mise au point d’un mouvement mécanique de hau- te horlogerie à grande complication qui transfor- mera Péquignet en manufacture horlogère parmi les

La société horlogère a engagé 5 procédures.

plus réputées.” Selon M. Leibundgut, “nous assis- tons à la naissance d’une marque française de hau- te horlogerie.” Face au mastodonte suisse et ses 55 000 salariés et 17 milliards de francs suisses à l’export, cette renais- sance de l’horlogerie française est peut-être une goutte d’eau dans un premier temps. Mais pour le symbole, c’est une nouvelle qui peut redonner le moral à tout un pan de l’industrie autrefois glo- rieuse qui avait presque entièrement disparu en Franche-Comté. “On relève le défi par amour de l’horlogerie” s’enthousiasme Didier Leibundgut. La manufacture sera installée à Morteau où est déjà installé le siège de Péquignet.

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