La Presse Bisontine 95 - Janvier 2009

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

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AVENTURE Deux jeunes de Thise Heureux qui comme Ulysse Beaucoup en rêvent. Ces deux-là ont décidé de le faire. Le 29 décembre, Emma Draper et Johann Bardey débutent leur tour du monde. Une aventure qui va durer 14 mois.

EN BREF

Anne Frank La Ligue de l’enseignement du Doubs, en collaboration avec l’association Civisme et Démocratie (C.I.D.E.M.), accueille l’exposition “Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui”, du 12 janvier au 22 février 2009 à l’I.U.F.M. Fort Griffon de Besançon. Les organisateurs recherchent des bénévoles souhaitant être guides de cette exposition. Les volontaires recevront une formation de 3 jours animée par des intervenants professionnels le 17 décembre 2008 et le 7, 8 janvier 2009. Extrême L’Extrême sur Loue a reçu de l’U.C.I. le trophée du meilleur événement mondial de V.T.T. marathon suite à sa 10ème édition début octobre. La piste d’une épreuve de cross-country au format olympique est déjà à l’étude, si l’aspect financier que envisageable. Alors, à quand une Coupe du Monde de V.T.T. olympique à Ornans ? 03 81 25 06 39. cette échéance représente est

I ls ont tous les deux 23 ans. Johann Bardey habite Thise et est étudiant en commerce international. Sa com- pagne Emma est anglaise, actuellement en stage en Allemagne. Ensemble, ils ont déjà sillonné les États-Unis. “J’étais étudiant là-bas l’an dernier et on a pro- fité de la pause entre les deux semestres pour faire un voyage qui nous a conduits entre autres enArizona” explique Johann. Cette fois, le couple passe la vitesse supérieure et s’embarque pour un périple de 14 mois “à la rencontre des peuples de la terre.” L’itinéraire est bouclé. D’abord, l’Amérique du Sud “pendant cinq mois et demi” puis l’Australie et la Nouvelle-Zélande “sept semaines seu-

lement car la vie là-bas coûte cher” , avant de rejoindre l’Asie du Sud, l’Inde, le Népal, le Tibet “peut-être, si c’est pos- sible” , la Chine et retour en Transsi- bérien par la Mongolie, la Russie, Mos- cou et Saint-Pétersbourg. “Si on a assez

d’argent, on rentre par tous les pays d’Europe, sinon on reprend l’avion direct. Quant à l’Afrique, elle fera l’objet d’un autre périple dans trois ans” ont déjà prévu les globe- trotters.

À la recherche de vraies rencontres.

Johann Bardey et Emma Draper veulent un “voyage au cœur de l’humanité”, à la rencontre du monde pour mieux le comprendre.

Ils peaufinent leur pro- jet depuis un an et demi, surfant sur le Net et éplu- chant les guides de voyage,même si beau-

sera aussi un lien, en particulier avec la famille. “Nos parents ont peur pour nous. Le monde est grand.Mais ils nous encou- ragent et sont contents pour nous.” Et eux, ont-ils quelques appréhensions ? “On a surtout peur de ne pas avoir assez de temps pour tout faire.” Un éventuel mal du pays ne les tracasse pas. Quant au retour, “il ne nous fait pas du tout flip- per. On y va avec la philosophie qu’on aura vu beaucoup de choses. Après, on rentrera dans le rang mais avec cette richesse-là.” Johann rejoint sa belle à Cologne le 27 décembre. Deux jours plus tard, le couple s’envole pour São Paulo, première étape de la grande aventure. A.B.

coup de choses se décideront sur place, au hasard des rencontres. Le budget du périple s’élève à 30 000 euros pour les deux. “Il n’est pas tout à fait bouclé mais je suis amateur de photo. J’ai fait un calendrier que je vends” explique Johann. Et pas question de faire le tour du mon- de des grands hôtels. “On veut vivre avec les habitants. ” Dans leurs sacs à dos, le minimum : “deux ou trois caleçons, tee- shirts et pantalons, une trousse à phar- macie, une boussole,un couteau,des cartes et bien sûr appareil photo, magnéto et cahier.” Via leur site Internet, ils ont pré- vu de partager leur voyage. “On devrait arriver à se connecter toutes les deux semaines pour le mettre à jour.” Ce site

www.getjealous.com/emma_and_johann

Le versement transport rapportera 10 millions de plus T.C.S.P. De 1,5 à 1,8 %

De 20 à 30 millions d’euros, ce sont 10 millions d’euros de plus par an que les entre- prises et collectivités de plus de 9 salariés devront débour- ser globalement pour financer le T.C.S.P. A près des semaines de réflexion, dis- cussions, réunions, concertation et débat, le dossier T.C.S.P. (transport en commun en site propre) arrive à son terme. C’est le 18 décembre que sera enfin connu le tracé retenu, le mode de trans- port (tramway, bus à haut niveau de ser- vice) et l’enveloppe budgétaire (au maxi- mum 220 millions d’euros). La fin d’un suspense qui aura duré plusieurs mois. Viendra ensuite le moment de financer cette infrastructure lourde. Et là, c’est aux entreprises et structures de plus de 9 salariés que la communauté d’agglomération demandera de mettre la main à la poche via une taxe que l’on appel- le le “versement transport” (V.T.). Le ver- sement transport (V.T.) est un impôt assis sur la masse salariale des entreprises et collectivités de plus de 9 salariés. Il était fixé jusqu’ici à 1,5 % de la masse salariale des entreprises, il passera dès 2009 à 1,8 %. Cette hausse se traduira par une hausse soudaine de l’apport financier de près de 10 millions d’euros. “Les prévi- sions de recettes en 2008 sont de 20,96 mil- lions d’euros. Pour 2009, grâce au passa- ge à 1,8 %, on table sur 29,7 millions”

confie l’agglo. Les principaux contributeurs sont les prin- cipaux employeurs du Grand Besançon. En premier lieu le C.H.U. de Besançon qui emploie aux alentours de 4 000 sala- riés, puis la ville de Besançon qui emploie plus de 2 000 agents. “Pour nous, le ver- sement transport représente une somme de 648 460 euros” précise la Ville. Les principaux employeurs privés sont également concernés. Pour eux, la pilule a du mal à passer. Par l’intermédiaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, les entreprises ont réagi et esti- ment qu’il n’est “pas dans la compétence des entreprises de financer le déplacement des habitants d’une agglomération, même si la loi prévoit explicitement cette possi- bilité.” Les chefs d’entreprises prônent plutôt “de le faire financer davantage par le budget général de la collectivité et l’impôt de tous les citoyens que par celui pesant exclusivement sur les entreprises.” Par conséquent, ils demandent que la mise en application de l’augmentation duV.T. soit reportée d’un ou deux ans et “que soient

réaximinés les arbitrages de financement dans le sens d’un recours renforcé aux impôts prélevés sur les citoyens.” “Il n’y a aucun enthou- siasme à prélever cette taxe mais c’est le seul moyen de financer un tel projet. Une chose est sûre, nous n’irons pas au-delà de 1,8 %, même si un jour ce montant est déplafonné” répond la C.A.G.B.

“Que l’augmentati on du V.T. soit reportée d’un ou deux ans.”

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