La Presse Bisontine 95 - Janvier 2009

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°95 - Janvier 2009

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EN BREF

SAÔNE

90 salariés concernés Chômage partiel chez Inodip La filiale du groupe Simonin est en difficulté. Spécialisée dans la fabrication de pièces destinées principalement à l’industrie automobile, Inodip doit prendre des mesures pour faire face à la dégradation de la conjoncture.

Gospel Concert gospel organisé par l’association “La porte ouverte” le 14 décembre à 16 h 30 au Temple du Saint- Esprit de Besançon. Les chants des esclaves noirs américains interprétés par un ensemble vocal d’amateurs et de professionnels. Cent pas Exposition “Cent pas sans pareil” pare les élèves de Christian Fumagalli, jusqu’au 26 février 2009 espace “Les cent pas”, mairie de Besançon, 2, rue Mégevand. Recidev L’association bisontine Recidev a obtenu le prix 2008 de la Fondation Macif pour son initiative “Métiers du développement durable, une vocation pour les jeunes de Planoise”. Parking Le Conseil général met à la disposition du public, gratuitement, les 203 places de son parking de la Gare d’Eau tous les week-ends, du vendredi 18 heures au dimanche 19 heures.

E n déclinant, les majors de l’indus- trie automobile entraînent dans leur sillage les sous-traitants dont l’activité dépend de la santé de leur don- neur d’ordres. Peugeot, entre autres, est au plus mal. Les salariés de la firme sochalienne sont en arrêt forcé jusqu’au 5 janvier. Résultat, les fournisseurs de la marque au Lion dérapent à leur tour. C’est le cas de la société Inodip (Inno- vation développement et industrie plas- tique) à Saône. La filiale du groupe Simonin dont le siè- ge est à Beure, rencontre actuellement des difficultés liées à la conjoncture. Elle est spécialisée dans la fabrication de pièces destinées à l’industrie automo- bile et principalement aux constructeurs français. Cette activité représente “60 % du chiffre d’affaires du site de Saône” explique Bertrand Simonin, directeur général du groupe. Le ralentissement de la conjoncture oblige aujourd’hui la direction de l’entreprise à prendre des mesures. Les 90 salariés d’Inodip sont en chômage partiel deux jours par semai- ne, “le jeudi et le vendredi” poursuit Ber- trand Simonin qui ne souhaite pas com- menter davantage la situation. Selon nos sources, le débrayage devrait durer jusqu’à la fin du mois de janvier. Dans le Haut-Douibs, l’entreprise Schra- der est elle aussi concernée par la

défaillance de l’industrie automobile. La filiale du groupe américainTomkins spé- cialisée dans la fabrication de valves de roues, climatisation et injection. Elle enregistre une baisse de 8,5 % d’activi- té en 2008. “On fait le dos rond en essayant de protéger l’emploi et les salariés” , explique Jean-Michel Bolmont, le pré- sident de Schrader. Cette entreprise de

450 salariés est largement tributaire dumarché auto- mobile qui représente 80% de son activité. “Sachant que 25 à 30 % du chiffre d’affaires est lié aux États- Unis, on était déjà touché par la crise à partir du second semestre 2008. On subit aujourd’hui le second effet qui s’est propagé au marché européen.” Conséquences : la courbe desventesqui progressaient au rythme de 10 % depuis 10 ans connaîtra une évo- lution négative sur l’exer- cice 2008. “La baisse d’ac- tivité avoisine 8,5 % par rapport à 2007. On peut souligner que le retourne- ment de situations’est amor- cé à partir de juin puis s’est amplifié au cours du der-

“Le jeudi et le vendredi.”

nier trimestre.” Dans ces circonstances, la direction a pris un certain nombre de mesures de façon à atténuer l’impact de la crise tout en gardant la volonté de ne pas pénaliser son personnel. “Depuis novembre,on ne travaille plus le lundi.La majorité des salariés prennent le solde de leurs congés 2008. On sera également fer- mé du 22 décembre au 2 janvier. C’était déjà prévude longue date,bienavant qu’on soit confronté aux difficultés actuelles.Per- sonne n’a été mis au chômage technique jusqu’à présent” poursuit Jean-Michel Bol- mont. Schrader n’a plus recours à l’emploi tem- poraire. Cette réduction d’effectif concer- ne une trentaine d’intérimaires. L’autre levier d’action consiste à ramener de la production sur le site pontissalien.Quand ça vamal, la délocalisation n’est plus trop à l’ordre du jour. “On va rapatrier de Chi-

ne, par exemple, la fabri- cation d’un million de valves tubless par mois. On reprend également des opérations de sous-trai- tance dans l’usinage et le tri visuel.L’exercice est très compliqué car on ne tient pas non plus à mettre en péril les sous-traitants locaux.” Les entreprises cherchent des pistes pour parer auplusurgent.Elles espèrent passer ce mau- vais cap sans trop de cas- se sociale,tout en sachant qu’elles n’ont aucune visibilité à très court terme. Inquiétant. T.C. Inodip est spécialisée dans l’injection plastique.

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