La Presse Bisontine 94 - Décembre 2008

La Presse Bisontine n° 94 — Décembre 2008

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VOTE

Le 6 décembre sur TF1 Tous les Franc-Comtois appelés à soutenir Johanne

Un comité de soutien initié par le comité des fêtes de Besançon portera la candidature de Johanne Kervella jusqu’au Puy-du-Fou où se joue le titre de Miss France le 6 décembre.

Johanne avait été élue Miss Franche-Comté le 28 août dernier à Morvillars (Territoire-de- Belfort).

T out le monde ne pourra pas suivre Miss Franche-Comté jusqu’enVendée, au Puy- du-Fou, où son parcours national doit s’achever. À 150 euros la place, la socié- té de production Endemol a voulu trier son public sur le volet. Seuls les parents de Johanne devraient donc suivre leur fille jusque-là et c’est donc devant son téléviseur que Christian Bouillet, le prési-

Après le comité de soutien à la candidature de Vauban à l’Unesco, place au comité de soutien à la candidature de Johanne Kervella à Miss France. Pas le même enjeu certes, mais un peu plus glamour… Le problème cornélien auquel sont confrontés les fans de Johanne Kervella vient, une nouvelle fois, de la taille modeste de sa région d’origine, la Franche-Comté. Car dans le système de vote institué il y a quelques années, les voix des télé- spectateurs sont comptabilisées (tout comme le coût des appels téléphoniques qui tombent dans les poches de la société Endemol, le producteur de l’émission). Alors le comité des fêtes de Besan- çon incite les Franc-Comtois, tous les Franc-Com- tois, à se mobiliser pour pallier la faible repré- sentativité démographique de la Franche-Comté, qui ne pèse pas très lourd face aux grandes régions beaucoup plus peuplées comme P.A.C.A., Rhône- Alpes ou Nord-Pas-de-Calais. “Si on veut que Johanne ait une chance d’être élue Miss France, il faut que toute la Franche-Comté se mobilise et vote le soir de l’élection” martèle Christian Bouillet,

dent du comité des fêtes de Besan- çon, vivra l’émission de TF1. “On la suit depuis son élection com- me Miss Besançon, elle suit le comité des fêtes dans toutes les manifestations auxquelles nous participons. On fait tout pour l’aider à aller jusqu’au bout” com- mente M. Bouillet. C’est lui qui est à l’initiative de la réception organisée fin octobre à la mairie de Besançon. C’est le comité des fêtes qui est également à l’origine de cette initiative destinée à appor- ter le plus de soutien à Johanne.

“Elle n’a pas la grosse tête, c’est sa prin- cipale force.”

Le président du comité des fêtes n’est appa- remment pas le seul de cet avis. Chauvinisme franc-comtois mis à part, les forums Internet alimentés de toute la France concernant la pro- chaine élection font de Johanne Kervella une des favorites du scrutin.

fasciné par sa protégée sur laquelle il ne tarit pas d’éloges : “C’est une fille vraiment adorable. Elle n’a pas du tout la grosse tête, c’est une de ses principales forces. En plus, elle n’a pas du tout la pression familiale. Son aura naturelle peut vrai- ment faire la différence” pense-t-il.

RAPPEL

1 ère dauphine de Miss Monde Une Miss France locale, 28 ans après ? En cas de sacre national, Johanne Kervella serait la seconde Miss France originaire de Franche-Comté. Patricia Barzyk l’a devancée en 1980, elle est aujourd’hui comédienne.

E lle avait à peine 17 ans quand la jeune fille a revêtu l’écharpe de Miss France. Une gamine, qui a fait du chemin ensuite depuis le Pays de Montbéliard où ses parents résident toujours. Patri- cia Barzyk est à ce jour la seu- le Miss France franc-comtoise. Son élection nationale est pour- tant le fruit d’un petit imbro- glio - déjà à l’époque - dans le scrutin. Elle avait été élue pre- mière dauphine et doit sa cou- ronne de Miss France à la des- titution de Miss Tahiti qui avait eu les faveurs du scrutin. La même année, Patricia Barzyk postulait au titre de Miss Mon- de, elle finira sur la deuxième marche du podium en tant que première dauphine. Sa beauté a bien sûr été repé- rée par le monde du show-biz. Elle entame quelques années

Patricia Barzyk vit aujourd’hui à Paris, elle est la compagne depuis une dizaine d’années du réalisateur provocateur Jean- Pierre Mocky. En 1998, à Mont- béliard, Jean-Pierre Mocky pas- se une annonce pour une figurante de 10 ans dans “Tout est calme”. Une petite fille se présente : “Je m’appelle Bar- zyk.” “Où est ta maman ?” “Là- bas.” Patricia Barzyk, mère céli- bataire, est aussi engagée pour un rôle de secrétaire dans le film. Ils ne sont plus quittés depuis. Heureuse ironie de l’histoire : la propre fille de Patricia Bar- zyk, Sarah Barzyk, a été élue il y a quelques semaines…Miss Paris. Elle pourrait se retrou- ver le 6 décembre aux côtés d’une certaine Johanne Kervella, an concurrence pour la couronne nationale…

plus tard une carrière dans le cinéma avec un premier rôle dans le Soulier de satin, de Manoel de Oliveira. Les choses se compliquent pour elle suite à un autre film dans lequel elle joue le rôle d’une chanteuse

d’opéra qui se promène dévê- tue à Nice (“La machine à découdre”, qui n’est pas resté dans les mémoires des cinéphiles), et intente un pro- cès au réalisa- teur, estimant que pour la pro- motion de ce film, trop de photos d’elle nue sont publiées dans la presse…

Elle est la compagne du réalisateur Jean-Pierre Mocky.

Patricia Barzyk s’est lancée dans la comédie. En 1985, elle jouait dans

le Soulier de satin.

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