La Presse Bisontine 94 - Décembre 2008

SOCIAL - SANTÉ

La Presse Bisontine n° 94 — Décembre 2008

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Le Sida a tué 10 per- sonnes en Franche- Comté l’an dernier. Le 1 er décembre , c’est la journée

SANTÉ

650 infectés V.I.H. en Franche-Comté Sida : savoir pour agir “Le Sida ne passera pas par moi” disait une campagne de préven- tion en 1999. En 2008, la maladie apparue dans les années quatre-vingt ne provoque plus d’hécatombe mais poursuit sa route chez les hommes comme chez les femmes.

contre la maladie.

“N ous recensons 650 infectés V.I.H. identifiés et suivis en Franche-Com- té. 500 sont des patients duC.H.U. de Besançon, les autres se répar- tissent entre les centres hospita- liers de Belfort-Montbéliard et Vesoul” explique le Professeur Bruno Hoen, chef du service de maladies infectieuses et tropi- cales au C.H.U. et président du C.O.R.E.V.I.H.* de Franche-Com-

té. Comparée à d’autres régions comme l’Ile-de-France, P.A.C.A. ou la Guyane, la région a un nombre de cas relativement faible. Cependant, en 2007 (et ça devrait être identique pour 2008), une trentaine de nou- veaux patients a été enregistrée “à égalité de sexe” précise le Pro- fesseur Hoen. “C’est une évolu- tion que l’on constate depuis plu- sieurs années.” En France, on recense de 4 000 à 5 000 nou- veaux cas pas an.

Parmi ces nouveaux patients, certains arrivent avec des symp- tômes, “ce qu’on ne devrait plus voir aujourd’hui car il faut une dizaine d’années entre la conta- mination et les premiers symp- tômes.” Outre le danger de conta- miner d’autres personnes, se savoir infecté est essentiel pour être bien soigné. “Les traitements sont plus efficaces, plus simples et avecmoins de comprimés.Dans la plupart des cas, une prise quo- tidienne suffit. Une personne

dépistage. Le C.O.R.E.V.I.H. depuis deux ans,mène d’ailleurs campagne auprès des généra- listes pour qu’ils proposent plus souvent la sérologie du V.I.H. à leurs patients. Si des tabous sont tombés et des vérités rétablies, il reste encore du chemin à parcourir pour que le Sida ne soit plus étiquetémala- die honteuse. La recherche, elle, “avance encore et toujours” sou- ligne le Pr Hoen. “Amélioration des traitements, plus puissants et mieux tolérés, identification de nouvelles cibles d’action sur le virus, on a des progrès signi- ficatifs tous les ans.”

Quant au vaccin, “il n’y a pas de perspective à 5 ou 10 ans.” En revanche, on progresse enmatiè- re de prévention, et pas seule- ment avec le préservatif. “La cir- concisionmasculine diminue de 60 % le risque de contamination et pour les femmes, des recherches importantes concernent un gel contenant des anti-rétroviraux, barrière efficace contre la trans- mission.” Le Sida se transmet par voies sexuelles dans plus de 95 % des cas. “Sortons couverts” nous conseillait une autre cam- pagne. Toujours d’actualité.

sans immunodépression ne va pas développer le Sida et a la même espérance de vie qu’une personne non infectée aujour- d’hui à condition d’être suivie” insiste Bruno Hoen. “Si la pri- se en charge médicale est cor- recte, la mort n’est plus au bout. Chez un patient identifié et sui- vi précocement, on ne laisse pas le déficit immunitaire s’installer.” En Franche-Comté, on a cepen- dant recensé 10 décès du Sida en 2007, “dont 7 liés à des can- cers. Mais en grande majorité, les patients infectés au V.I.H. vieillissent comme le reste de la population.” “On a tout à gagner à se savoir infecté. Faire un test, c’est gra- tuit et la sérologie est rembour- sée.” Inutile donc d’aller spécia- lement dans un centre de

A.B.

*C.O.R.E.V.I.H. : comité de coordination régionale de la prise en charge et de la lutte contre l’infection du V.I.H. 03 81 21 80 98 - www.fc-sante.fr/corevih-fc

Le C.H.U. de Besançon suit 500 per- sonnes tou- chées par le virus.

VENTE

Groupe scolaire Paul Bert

Plusieurs générations sous un même toit La Ville de Besançon s’apprête à céder un bâtiment du groupe scolaire Paul Bert (quartier Cras) qui deviendra une résidence pour personnes âgées. L’autre partie continuera d’accueillir les enfants.

L a cession d’une partie du groupe scolaire Paul Bert à la Mutualité FrançaiseDoubs devrait être actée prochainement.Cette opération concer- ne le bâtiment principal, parallèle à la rue du Chasnot, qui est en grande par- tie inoccupé depuis environ trois ans. La Mutualité Française Doubs envi- sage d’y créer un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, répondant ainsi à un besoin croissant dans l’agglomération bisontine. L’autre partie qui abrite actuellement deux salles de classe et une salle de jeux de l’école maternelle conservera son activité et sa vocation. Toutefois,pour récupérer la surface per- due et augmenter la capacité d’accueil de l’établissement, la Ville projette de

construire une extension du côté de la rue Duchaillut, où se trouvera notam- ment le restaurant scolaire.Ce nouveau bâtiment d’environ 500 m 2 respectera les normesH.Q.E.(HauteQualitéEnvi- ronnement) tant dans son intégration à l’environnement immédiat que dans le choix des matériaux et procédés de construction.

La livraison de l’extension est prévue pour janvier 2010. “C’est une excellente opération pour l’école et pour le quartier” se réjouit Françoise Fell- mann, adjointe au maire en charge de l’éducation et de la petite enfance.

Une extension du côté de la rue Duchaillut.

L’école Paul Bert côté rue Duchaillut va bientôt être dotée d’un nouveau bâtiment.

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