La Presse Bisontine 94 - Décembre 2008

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 94 — Décembre 2008

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EN BREF

SANTÉ

Besançon 4 ème hôpital français

“Les hommes font la performance du C.H.U.” Président de l’association des représentants des usagers dans les établissements de santé franc-comtois, Christian Magnin-Feysot réagit suite à un classement des hôpitaux français réalisé par le magazine Impact Médecine. Une enquête à prendre avec des pincettes.

Cochons Pour savoir combien de porcelets élève une truie ou savoir ce que mange un cochon, Interporc Franche- Comté organise l’opération “Copains comme cochons” jusqu’au 28 novembre, actions pédagogiques destinées aux classes de primaire. Renseignements au 03 81 54 71 70. 29 novembre à la galerie Cimaise de Besançon (10, rue de la Préfecture), les sculptures et peintures de Yann et Yves Regaldi. Micaud La cascade de rocaille de la promenade Micaud a été entièrement restaurée. Cimaise À découvrir jusqu’au Soleils Levants a été inaugurée au 73, rue Mirabeau, quartier des Clairs-Soleils à Besançon. C’est un des volets du vaste programme de rénovation urbaine engagée dans ce quartier. Clairs-Soleils La résidence les

L a Presse Bisontine : Au classement des hôpitaux français, le C.H.U. de Besançon arrive en tête des établissements les mieux notés puisqu’il est quatrième. Qu’est-ce que cela vous inspire ? Christian Magnin-Feysot : Nous avons l’ha- bitude de ce genre de classement publié au moins une fois par an dans la pres- se. Je ne boude pas mon plaisir à l’idée que nous soyons quatrièmes. Je rappel- le que dans tous ces classements, le

la Franche-Comté peut s’enorgueillir d’avoir sur son territoire un équipement de soin de haute qualité. L.P.B. : Le danger de ce genre de classement est sans doute l’impact psychologique, bon ou mauvais d’ailleurs, qu’il a sur les usagers de l’hôpital ? C.M.-F. : Pour l’instant, tout va bien. Si la prochaine fois le C.H.U. termine dans le dernier tiers, il y aura un impact psy- chologique sur la confiance que les usa- gers accordent en cet établissement de soins. Ils auront sans doute des réti- cences à être traitées dans cet hôpital. L.P.B. : La crédibilité de genre d’enquête est dis- cutable dans le sens où il est difficile de com- parer Besançon à Lyon ou Grenoble ? C.M.-F. : Prenons par exemple l’indica- teur de mortalité. Des C.H.U. comme Lyon ou Paris pratiquent des interven- tions très ciblées qu’on ne fait pas à Besançon. Ces pratiques s’accompagnent d’un degré de mortalité plus important. C’est le cas de la greffe pulmonaire. Le C.H.U. n’en fait pas contrairement à celui de Lyon. Or, l’indicateur de mor- talité pour ce type d’intervention est très important. Il y a donc des biais dans la

centre hospitalier uni- versitaire arrive tou- jours entre la premiè- re et la sixième position. Cependant, je prends cette information avec beaucoup de recul car il y a quand même 120 indicateurs qui sont pris en considération. Si demain le C.H.U. de Besançon doit se retrou- ver en fond de classe- ment, cela ne signifie- ra pas que la qualité de service aura diminué dans les mêmes pro- portions. Mais une fois encore,

“Il y a donc des biais dans la méthodologie”

Dans ce genre de classement, le C.H.U. bisontin est toujours dans les six premiers.

méthodologie employée pour réaliser ce classement. L.P.B. : Qu’est-ce qui explique selon vous la per- formance du C.H.U., la technique et/ou les hommes ? C.M.-F. : Ce sont plutôt les hommes. Le C.H.U. continue d’attirer les médecins

qui pourraient pour différentes raisons se tourner vers les établissements de grandes villes. Si les piliers s’en vont et qu’ils n’ont préparé personne pour leur succéder, alors ce sera le début de la pré- carisation.

Propos recueillis par T.C.

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