La Presse Bisontine 94 - Décembre 2008

La Presse Bisontine n° 94 — Décembre 2008

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21 ÈME COLLECTE DE LA BANQUE ALIMENTAIRE Les 28 et 29 novembre La banque à qui donner Pour que tout un chacun puisse bénéficier d’une alimentation diversifiée et équi- librée, la Banque alimentaire en appelle à notre générosité et s’installe deux jours durant dans les 130 grandes surfaces du département.

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Repères La Banque alimentaire du Doubs en chiffres - 967 tonnes de denrées alimentaires distribuées en 2007 et environ 1 100 en 2008 - 2 entrepôts dans le Doubs : Besançon et Montbéliard un réseau de 53 associations approvisionné - 6 500 personnes aidées en moyenne chaque mois - 16 500 personnes accompagnées sur lʼannée - 5 à 10 % de demandes en plus en 2008 - 80 à 100 bénévoles à lʼannée - 2 000 personnes mobilisées pour la collecte

20,Rue Gambetta • 25000 Besançon

Patrick, “chef d’orchestre” qui veille à tout, gère les stocks et organise le travail des bénévoles.

D e part et d’autre des allées de l’entrepôt, palettes de riz au lait, de paella ou de lentilles sont empilées. Au bout du quai, un gros chariot rempli d’endives, d’aubergines et de poires attend tandis que trois hommes plus très jeunes empoi- gnent cartons et caisses à bras- le-corps pour les emmener dans un camion, commentant au pas- sage les denrées à charger. “Oh là,il va falloir le distribuer aujour- d’hui le jambon !” Étrange ballet que celui qui se déroule chaque matin dans l’entrepôt bisontin de la Banque alimentaire, “ouvert 6 jours sur 7 et 12mois sur 12 précisePatrick, salarié, chef de quai et respon- sable des lieux. Tout est centra- lisé ici et réparti après.” À l’année,

80 bénévoles prêtent main-for- te. Beaucoup sont arrivés là au moment de leur retraite. Bibiane et Guy viennent depuis 2004, lui à la manutention, elle “petite main” qui fait qu’administrativement tout va bien. “On vient trois jours par semaine.Il y aune bonne ambian- ce et on est tous considéré de la même façon, qu’on soit ex-chef d’entreprise, salarié, gendarme, tout est gommé.” Elle précise que jamais elle ne s’est impliquée, “même pas dans le C.E.” lors- qu’elle était enactivité et se réjouit “d’apporter de l’aide aux autres, sans les tensions du monde du travail.” Yvan est venu au départ “pour meubler” ses loisirs mais aujourd’hui, c’est beaucoup plus. “J’ai rencontré des gens, élargi le

direct avec les bénéficiaires” sou- ligne Arnaud Hincelin, délégué général de laBanque alimentaire duDoubs. “Le public a beaucoup évolué ces cinq dernières années” poursuit-il. “36%des bénéficiaires sont des famillesmonoparentales, 8 à 10%des travailleurs pauvres,

cercle de mes amis. On est tous des potes ici.” Jean-Claude, béné- vole depuis 10 ans, arrive deux fois par semaine à 6 h 30 pour faire les livraisons. “Celam’oblige àme lever” plaisante-t-il. Ils sont 80 au total àdonner de leur temps et de leur énergie. La doyenne Marguerite est âgée de 80 ans et à quelques jours de la collecte annuelle, tous sont prêts “à se donner à fond” affirme Bibiane. Toute l’année, la banque ali- mentaire reçoit des dons de l’industrie agroalimentaire, des grandes surfaces et de l’Union Européenne. Les stocks sont ensuite redistribués au réseau associatif et institutionnel (Res- to du cœur, C.C.A.S., épiceries sociales, Solidarité Femmes…). “Nous ne sommes pas en contact

4 à 5 % sont des retraités, ce qui est nouveau.” Et contrairement à d’autres structures, l’hiver est ici une saison comme les autres. Pour le passer dumieux possible, la Banque organise au niveau national, deux jours de collecte dans les grandes surfaces. “C’est

essentiel car nous récupérons là des denrées non périssables que l’on n’aurait pas autrement. Il n’y a pas d’excédents sur ces produits pourtant indispensables.” Huile, pâtes, farine, conserves de fruits ou de légumes, café ou thé, 130 tonnes ont été collectées en 2007. L’objectif est bien sûr de faire encore mieux les 28 et 29novembre.Guy,lui,doitmettre les bouchées doubles. Il n’a plus que quelques jours pour termi- ner les chevalets en bois desti- nés aux affiches “Collecte 2008” qui seront apposées sur chaque stand. A.B. La banque alimentaire du Doubs recherche constamment des bénévoles : 03 81 80 96 06

Des centaines de tonnes de denrées alimentaires transitent par l’entrepôt bisontin de la Banque alimentaire du Doubs avant d’être réacheminées vers les associations du réseau.

ACCUEIL

11 000 personnes reçues l’an dernier Secours catholique : l’explosion des familles monoparentales Les femmes seules accompagnées d’un ou de

U n premier constat dressé par le Secours Catholique paraît logique : la majorité des familles vit en dessous du seuil de pauvreté (880 euros en 2006). Et désormais, six sur dix sont des familles monoparentales. Parmi les 600 000

enfants aidés par l’association l’an der- nier en France, plus d’un sur deux vit avec un parent seul. Un constat qui confirme les enjeux majeurs autour de l’augmentation de ces situations où précarité et pauvreté sont de plus en plus fréquentes. “Les familles mono- parentales sont en croissance chez nous, confirme Brigitte Liévaux, la déléguée générale du Secours Catholique à Besançon. “C’est aux environs de 60 %.” Aujourd’hui 60 % des familles accueillies au Secours Catholique sont des foyers monoparentaux. Les enfants ne vivant qu’avec l’un de leurs parents sont en forte augmentation, passant de 49 % en 2002 à 54 % en 2007, soit une progression de 5 %. Il y a dix ans, le Secours Catholique accueillait autant de familles monoparentales que de couples. Et plus les enfants grandissent plus ils sont nombreux à vivre avec un seul parent. La grande majorité (67 %) des enfants de 6 à 17 ans vit dans une famille monoparentale alors que les plus petits (moins de 3 ans) sont plus nombreux au sein des couples. Le Secours Catholique montre que ce n’est pas le nombre d’enfants par famille qui est un facteur de fragili- té mais bien le nombre d’adultes par famille. À Besançon, on souligne aussi que plus de 25 % des personnes accueillies

sont des couples avec enfants. “Le phé- nomène nouveau, ce sont des parents qui travaillent mais surtout en contrat à temps partiel. Et le montant de leurs loyers continue d’augmenter, leur pou- voir d’achat baisse et ils se trouvent dans une situation d’insuffisance de ressources” poursuit Brigitte Liévaux qui note pourtant que “24 % des per- sonnes accueillies par l’antenne loca- le sont propriétaires de leur logement.” La proportion de retraités accueillis par le Secours Catholique, reste certes marginale, mais elle augmente aus- si : 3,9 % l’an dernier contre 3,5 % en 2006. “Nous avons de plus en plus de demandes de personnes avec des retraites de misère.” Sur le plan natio- nal, 2007 confirme les constats des années précédentes sur les personnes de plus de 50 ans. Elles sont de plus en plus nombreuses dans les accueils du Secours Catholique. Leur part dans le total des accueillis passe de 19,5 % en 2002 à 24,1 % en 2007. La délégation basée à Besançon couvre trois départements franc-comtois (Doubs, Territoire-de-Belfort et Hau- te-Saône), elle a reçu 11 000 personnes l’an dernier. Trente équipes locales et 1 300 bénévoles sont impliquées au Secours Catholique dans les trois départements franc-comtois.

plusieurs enfants sont de plus en plus nombreuses à venir frapper à la porte d’une des trente antennes du Secours Catholique de la région.

Les retraités sont un public non négligeable pour le Secours Catholique.

J.-F.H.

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