La Presse Bisontine 94 - Décembre 2008

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 94 — Décembre 2008

QUARTIER SAINT-CLAUDE Gymnastique La Saint-Claude passe à la vitesse supérieure Après 10 ans de tractations, le projet de construction d’une nouvelle salle de gym voit enfin le jour. Premier coup de pioche début 2009.

round de négociation, le projet est ficelé du point de vue admi- nistratif et architectural en 2004. C’est là que commence la “cour- se aux subventions.” L’État don- ne son accord le premier dès 2005, suivent ensuite laVille,le Conseil général puis en 2008 seulement le Conseil régional. Au total, le budget de 1,780 million d’euros est bouclé et les premiers coups de pioche devraient avoir lieu début 2009 pour une livraison prévue un an plus tard. L’arrivée de ce nouveau bâtiment permettra à la Saint-Claude de maintenir et développer ses acti- vités et partenariats existants. “Actuellement, nous n’avons qu’une salle pour l’entraînement des compétiteurs et les activités de loisirs. Le problème est de

trouver des créneaux horaires pour tout le monde.Avec ce nou- veau bâtiment, nous aurons deux salles distinctes et nous pour- rons proposer des horaires plus intéressants” poursuit Michel Mathez. “L’objectif de ce projet, au-delà du développement de l’activité, est de dédier une salle à la gym- nastique rythmique pour créer un pôle espoir et d’ouvrir un centre de formation habilité pour les diplômes de Jeunesse et Sports” précise Patrick Robert. Un projet de grande envergure donc, qui permettra de créer trois emplois (équivalent temps plein). Un vrai coup de jeune pour cet- te association parmi les plus anciennes de la ville ! K.M.

L e club de gym la Saint- Claude est une vraie ins- titution à Besançon. Chaque année, entre 600 et 650 personnes s’y retrouvent pour des activités sportives. Connue pour la gymnastique rythmique de compétition qui fait sa gloire, la Saint-Claude propose aussi des activités hors compétition pour tous les âges, de 3 ans au troisième âge. Gym découverte, acrogym (associée à des acrobaties), aquagym… le

nariats sont d’ores et déjà en pla- ce. “Nous travaillons par exemple avec laVille de Besançon qui uti- lise régulièrement la salle pour les groupes scolaires, ou avec l’école Saint-Bernard, le collège Notre-Dame et le lycée Saint-Jean qui aménagent les horaires de cours pour permettre aux jeunes de s’entraîner” explique Michel Mathez, le trésorier du club.Ain- si, le taux d’occupation de la sal- le avoisine les 80 % ! La dynamique est donc bien pré- sente, la demande ne cesse d’augmenter mais les locaux actuels ne permettent pas de développer l’activité. Le projet de construction d’une nouvelle salle, plus vaste et fonctionnel- le, s’est donc imposé aux res- ponsables de l’association. Mais depuis l’ébauche du projet en 1998, le chemin a été long et semé d’embûches. “Nous avons passé cinq ans à négocier avec la paroisse pour racheter les locaux contigus où se tenait l’ancien ciné- ma Pax ainsi qu’une bande de terrain adjacente” explique Patrick Robert, le président de l’association. Après ce premier

Même lieu mais avec plus d’espace, le projet d’agrandissement voit enfin le jour.

loisir a toute sa place aux côtés de la compétition. Le club est l’un des trois premiers du classement de la fédération fran- çaise de gym, au regard du nombre de licen- ciés mais aussi des résultats en compétition et de la qualité de ses entraîneurs (tous professionnels diplômés). De nombreux parte-

Le projet permettra de créer trois emplois.

TRAVAUX PUBLICS

La profession compte sur le projet

Un tramway pour voir l’avenir plus coloré On ne sait pas encore s’il sera sur rails ou sur pneus, s’il sera tramway ou bus à haut niveau de service et quel sera son tracé. Mais, quel que soit le résultat de la consultation en décembre, le projet bisontin de T.C.S.P. (transport en commun en site propre) est d’ores et déjà regardé avec beaucoup d’attention par les entreprises de Travaux publics franc-comtoises.

“S i c’est un vrai tramway sur rails, c’est plus inté- ressant pour nous que de simples couloirs de bus mais ce choix appartient à la collecti- vité. Dans tous les cas, ce type de chan- tier est intéressant car on est à la fois sur du déplacement de réseau, de la voirie, de l’aménagement. On affiche nos compétences et c’est également inté- ressant pour nous en termes d’image” explique Sébastien Perrin, secrétaire général de la Fédération Régionale de Travaux Publics. Au-delà, il se réjouit que “ce grand chantier réponde aux enjeux de demain en matière de déve- loppement durable.” Mais pour l’heure, rien n’est fait. Les professionnels de la région devront, comme les autres, répondre aux appels d’offres et là, tout dépendra de l’option choisie par le maître d’ouvrage et du nombre de lots qu’il définira au départ. Sébastien Perrin est favorable à un marché divisé en plusieurs tronçons, “ce qui permet de multiplier les oppor- tunités. Il ne faut pas toutefois tom- ber dans un saucissonnage extrême car il faut une cohérence globale.” La réalisation d’un T.C.S.P. est synony- me de 24 à 36mois de travaux au total. Les entreprises espèrent donc avoir leur part du gâteau, d’autant que “hor- mis les rails, on a toutes les compé- tences localement pour intervenir sur un tel chantier.”

Si tout va bien, les carnets de com- mande devraient en toute logique se remplir pour 2010. De bon augure car même si aujourd’hui, Sébastien Per- rin refuse de parler de crise, il évoque “une année en creux pour 2009” et une décélération après deux ans d’activité exceptionnelle. “On a une inquiétude sur les prises de commandes. Les élec- tions municipales ont comme chaque fois tout stoppé. Aucune affaire ne s’est faite entre mars et juin. Après, il y a eu l’été puis une reprise assez lente en septembre. On va observer la capaci- té des collectivités locales à rebondir, à poursuivre les investissements.” Gros investissement (de 180 à 300 mil- lions d’euros selon le projet retenu), le futur équipement bisontin offre

incontestablement des perspectives intéres- santes. De 4 800 en 2006, les salariés des Travaux publics sont passés à 5 800 en 2008 en Franche-Comté, grâ- ce principalement à la L.G.V. Ce second projet d’envergure va per- mettre un maintien de ces emplois “même si on a aussi besoin de petits projets tout au long de l’année” sou- ligne Sébastien Perrin. A.B.

“Une année en creux pour 2009.”

La L.G.V. a permis de créer 1 000

emplois dans les T.P. Qu’en sera-t-il du T.C.S.P. bison- tin ?

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