La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

LE PORTRAIT

La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

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BESANÇON

Une carrière à la ville

Après 33 ans de bons et loyaux services, Michel Gabriel se prépare à partir en retraite. Directeur de la gestion du personnel à la ville de Besançon, il veut boucler quelques gros dossiers avant de tirer sa révérence. élus, usagers et agents Une vie professionnelle entre

Michel Gabriel, 33 ans passés à la ville et récemment… élu dans sa petite com- mune de Champagney.

I l définit son parcours de “normal et intéressant.” Sur son bureau, recouvert d’impressionnantes piles de dossiers, pas d’objets personnels qui attesteraient de sa longévité dans les murs. Et pourtant, quand il quit- tera la place au printemps, il compta- bilisera 33 ans d’ancienneté. Déjà déco- ré des médailles d’argent et de vermeil pour ses 20 et 30 ans de service, il n’attendra donc pas les 35 ans et la médaille d’or pour s’en aller. “Ce n’est pas facile de se décider à partir même si j’ai énormément de travail et que les semaines font largement plus de 35 heures. La retraite, c’est une grosse rupture” estime Michel Gabriel. Bisontin, il a fait ses études à Victor Hugo puis à la fac de droit d’où il res- sort une maîtrise de droit privé en poche. En février 1976, sur concours, il arrive au service des Ressources Humaines de la mairie, “qui fusion- nait à l’époque avec le secrétariat géné- ral” se souvient-il. “C’est devenu une direction en 1980.” Après un nouveau concours en inter- ne et des examens professionnels, il en prend les commandes en 1992. “J’ai toujours évolué dans les ressources

humaines, dans différents domaines d’activité.” Pas tenté par le privé, il dit apprécier “ce travail proche des élus comme des usagers et des agents.” Direc- teur de la gestion du personnel, par- tie intégrante du pôle R.H. et organi- sation de la direction générale, il dirige une équipe de quelque 25 personnes. “On suit le personnel de la matériali- sation du recrutement jusqu’à la retrai- te. La ville compte 2 200 agents et nous établissons chaque mois 2 900 bulle- tins de paie car il faut ajouter les sur-

tants du personnel. C’est un travail au quotidien sur le fonctionnement de la collectivité.” Au fil des ans, il a vu les effectifs évoluer et les transferts de compétences s’opérer. “Les plus mar- quants ont été les transferts au Grand Besançon de la collecte des ordures ménagères et du Conservatoire, soit environ 200 agents qui sont partis de la ville pour rejoindre l’agglo. Les trans- ferts des compétences “transport” et “économie” ont concerné beaucoupmoins de personnel” note Michel Gabriel. Quant au changement de maire, le pas- sage de Robert Schwint à Jean-Louis Fousseret “s’est fait dans la continui- té” et sans s’étendre sur ses opinions politiques, il lâche un simple “çam’allait très bien.” La retraite, il avoue “n’avoir guère le temps d’y réfléchir pour l’instant.” Car pour l’heure, et c’est la raison qui le fait rester jusqu’au printemps, il a un important dossier à régler. “Nous avons engagé une réflexion sur une mutua- lisation de la D.R.H. avec le C.C.A.S. et la C.A.G.B. Il y a une volonté d’uniformisation et de simplification.” Une étude menée conjointement par la mairie et un cabinet extérieur est

veillants de cantine l’orchestre, les rempla- cements…” Il précise fièrement que “l’outil “gestion et paie” est un logiciel maison qui marche très bien.” Évoquant les spécifici- tés de son métier, Michel Gabriel souligne qu’il allie “l’aspect régle- mentaire très fort lié à la fonction publique ter- ritoriale et la relation avec les agents, élus, organismes paritaires, syndicats et représen-

Un dernier gros dossier.

en cours. “On ignore encore le contenu de cette mutualisation. On s’interroge en matière de recrutements, de forma- tions” précise le directeur. Il ne parti- ra qu’une fois les réponses définies. Craignant une rupture brutale de son rythme de vie, Michel Gabriel a tout

demême planté quelques jalons. Depuis mai dernier, il est conseiller munici- pal de la commune de Champagney (canton d’Audeux), “pour garder le contact avec les usagers. Il faut bien s’investir pour la communauté.” A.B.

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