La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

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BOUSSIÈRES Épicerie et bar Non, le commerce de proximité n’est pas mort Alors que fleurissent encore de nouveaux projets de grandes surfaces alimentaires dans le Grand Besançon, l’initiative de deux jeunes femmes à Boussières redonne vie au seul com- merce généraliste du chef-lieu de canton.

Stéphanie Vuillet (photo)

a repris ce commerce avec Dominique Lançon.

I l s’en est fallu de peu pour qu’après son restaurant, la commune de Boussières per- de son épicerie. L’initiative com- mune de Stéphanie Vuillet et de Dominique Lançon de s’associer pour reprendre ce com- merce de proximité tombait donc à pic au moment où les anciens propriétaires avaient décidé de remettre leur affaire. Toutes deux sont des mères de famille en recherche d’emploi quand elles décident de s’associer. Elles se connaissent, sont originaires du même vil- lage (Lavernay) et ont connu les affres d’une aventure commer- ciale qui s’est soldée par un échec. Elles ont donc décidé d’unir leur destin professionnel et de rebondir ensemble en repre- nant le “Le P’tit marché” de Boussières. “On a ouvert le 18 février dernier. Six mois après la reprise, on est bien au-delà de ce que nous avions espéré

8 à nous deux.” Dans les jours plus chargés, quand les livrai- sons arrivent, alors elles sont toutes les deux dans leur com- merce. Avec la boulangerie, reprise en décembre dernier, et le P’tit mar- ché, il ne manque plus à Bous- sières qu’un repreneur pour le restaurant la Caborde et le sou- rire sera définitivement revenu

du côté des habitants, de plus en plus friands d’une relation de proximité qui semblait avoir dis- paru. Les deux créatrices ont reçu un coup de pouce de l’association bisontine Cré-Entreprendre Ini- tiative et ont bénéficié du sou- tien financier (garantie bancai- re) de l’associationFranche-Comté Active.

Cré-Entreprendre vient de lan- cer le troisième concours régio- nal “Entreprendre au féminin” réservé aux femmes créatrices d’entreprises.Dotéde14 000euros de prix, ce concours est ouvert à toutes les candidatures, jusqu’au 15 novembre.L’exemple des deux créatrices de Boussières est d’autant plus louable qu’en ce domaine,la création d’entreprise,

l’égalité hommes-femmes n’est pas vraiment de mise :moins de 30 %des entreprises sont créées par des femmes en France. J.-F.H. Concours Entreprendre au féminin Renseignements au 03 81 65 37 65

dans notre prévisionnel. C’est très encourageant” estime la gérante Stéphanie Vuillet. Un discours suffisamment rare en ces temps… Dès le départ, les deux associées décident d’élargir les services proposés par le P’tit marché : à l’épicerie généraliste elles adjoi- gnent un espace tabac-presse et bar. Avec pour volonté de faire de leur commerce un lieu d’échanges et de rencontres en milieu rural. “Nous avons lancé d’autres services comme un dépôt de gaz ou encore les livraisons à domicile. En plus, nous avons élargi les plages d’ouverture. Nous ne sommes fermées que le dimanche après-midi et le lundi après-midi” précise la gérante. Forcément, avec une telle ampli- tude horaire, il faut s’organiser. Alors Stéphanie et Dominique se relaient, aidées de temps en temps par leur mari respectif. “On fait en quelque sorte un 2 X

IMMOBILIER

Une société alsacienne

Atik s’étend sur la Franche-Comté Cela fait trois ans maintenant que cette enseigne prospecte sur le territoire régional. Elle a lancé plusieurs programmes en secteur périurbain. Les pre- mières résidences seront livrées au premier trimestre 2009.

A tik, société de promotion et construction alsacienne, étend son développement sur la Franche-Comté. Depuis 2005, elle s’est engagée dans la réalisation de plu- sieurs programmes immobiliers à Miserey-Salines par exemple, Mor- teau, Dole, Montlebon, Gray, La Clu- se-et-Mijoux et Labergement-Sainte- Marie. “Notre objectif est de construire environ 200 logements par an sur le territoire Bourgogne-Franche-Comté. Nous avons, en ce moment, dans nos dossiers, un potentiel de 380 logements” explique de son bureau d’École-Valen- tin, Christian Barre, directeur du déve- loppement en charge de ce secteur géographique pour le groupe Atik. En 20 ans, cette société de Sausheim (Haut-Rhin) a livré plus de 2 000 appar- tements dont la majorité en Alsace ! L’enseigne n’a pas perdu de temps pour entrer dans le vif du sujet. Les premières résidences sont sorties de terre. Les appartements seront livrés au “premier trimestre 2009, comme à

Dole” précise Christian Barre. Dans sa stratégie de développement, Atik cible en priorité des espaces construc- tibles qui se situent en périphérie des agglomérations et rarement au cœur des villes. Elle s’efforce de contenir ses prix de vente au mètre carré qui varient entre 2 200 euros (Dole) et 2 700 euros (Miserey-Salines). Cette maîtrise des coûts permet àAtik d’être

compétitif sur unmar- ché de l’immobilier malmené par une cri- se financière qui ne facilite pas l’accès des acquéreurs à un prêt bancaire. Le groupe alsacien tire son épingle du jeu à une époque où les investisseurs ont rare- ment la possibilité d’investir plus de 2 600 euros par mètre carré dans un loge- ment neuf.

“Construire environ 200 logements.”

Des programmes sont en cours dans le Grand Besançon, notamment à Miserey- Salines.