La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

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VÉGÉTAUX

L’exemple de Champlive

L’opportuniste rongeur s’est installé durablement dans nos contrées herbagères. L’individualisme a pris le pas sur le collectif. L’encadrement diminue. Coup de blues. Lutte contre le campagnol : la résignation prédomine

F ace à la redondance des cycles de pullulation, la las- situde gagne les agricul- teurs. Certains se résignent à vivre avec le fléau, abandonnent toute idée de traitement et ten- tent plutôt de constituer des réserves fourragères. Ceux qui restent engagés dans la lutte raisonnée le font avant tout dans l’espoir de sauver la récolte de l’année. Cela donne plutôt de bons résultats comme en témoigne Gabriel Cordier dans le Haut-Doubs. Lui et 11 autres agriculteurs collaborent depuis 1996 avec les techniciens de la Fredon (Fédé- ration Régionale de Défense

contre les Organismes Nuisibles) sur la zone expérimentale de lutte anti-campagnols (Z.E.L.A.C.) mise en place sur un parcellaire de 1 200 hectares. “On a adhéré aux méthodes de lutte alternative à partir de 1998. En plus du traitement chimique à basse densité, on a pratiqué pendant plusieurs années l’al- ternance fauche-pâture, le labour, le gazage des taupes, le suivi de la faune non-cible.” Les traite- ments s’effectuaient alors de façon collective avec la présen- ce régulière de Régis Defaut de la Fredon. Chacun s’impliquait dans cette dynamique avec l’es- poir d’obtenir des résultats tan-

gibles. Avec le temps, cette belle soli- darité s’est effritée. “On s’est rendu compte que le gazage des taupes n’est plus efficace depuis 2006. Du coup, on ne traite plus qu’au blé empoisonné avec l’ob- jectif de garantir nos récoltes.” Le cycle de pullulation en cours sur le Val d’Usiers sera à son paroxysme l’an prochain. La récolte 2008 est en partie com- promise pour ceux qui n’avaient pas traité. “Il faudra être très vigilant l’an prochain. Car le campagnol a la faculté de se fai- re oublier quand les granges sont pleines comme c’est le cas aujour- d’hui.” Gabriel Cordier recon-

“Tant que l’on ne tapera pas dans l’habitat, l’impact des cycles de pullulation sera tou- jours aussi fort”, confirme Régis Defaut (récemment décédé), ici en train de piéger des campagnols des champs sur le secteur de Champlive.

naît l’intérêt de la lutte raison- née. “On sent néanmoins que beaucoup d’agriculteurs bais- sent les bras” , dit-il en regret- tant que chacun traite désor- mais dans son coin. Le pôle “rongeurs” de la Fredon a vu ses effectifs passer de 17 à

2 salariés en quelques années. Cette réduction des moyens d’en- cadrement survient paradoxa- lement au moment où les contrats de lutte raisonnée mis en place en 2005 tendent à se multiplier. “Depuis l’interdic- tion de la lutte chimique au-delà du seuil de nuisibilité décrétée à partir de 1998, on a plus jamais eu de problème d’intoxication massive de la faune non-cible” , explique Régis Defaut, le res- ponsable du pôle rongeur. Qu’est-ce qui peut expliquer la vitalité du fléau campagnol ? Tous admettent que la spécia- lisation herbagère a largement contribué à l’implantation du campagnol. “On fait tout pour lui faciliter la tâche en cherchant à enrichir sans cesse la qualité agronomique des pâtures et prai- ries de fauche” , ajoute Joël Siron, engagé lui aussi dans la lutte raisonnée sur Levier. “Tant que

Après avoir été infestés en 1998, les agriculteurs de ce secteur sont aujourd’hui pratiquement débarrassés du fléau. Même si le campagnol des champs sus- cite quelques soucis. “S’ils ont modifié leurs pratiques cultu- rales, ce n’est pas à cause du campagnol mais dans l’objectif d’être quasiment autonomes sur leur exploitation enmatière d’ali- mentation du bétail. Cette expé- rience montre néanmoins qu’on peut trouver des solutions” , explique Régis Defaut tout en reconnaissant qu’il est diffici- lement envisageable de géné- raliser cetteméthode. Pourquoi ? Tout simplement car on ne chan- ge pas la destination d’une par- celle aussi facilement que ça. Beaucoup d’agriculteurs se retrouvent pieds et poings liés avec les engagements à la Pri- me Herbagère Agro Environ- nementale. Ce qui revient à dire plus d’herbe, plus de prime. Par quels moyens peut-on réac- tiver la lutte ? “Au niveau de la Fredon, il faut aller vers la sim- plification du concept d’enca- drement trop lourd en matière de suivi. Cela suppose peut-être de mettre en place un réseau sup- plétif d’aide.” Daniel Prieur, le président de la Fredon, suggè- re également : “La vraie ques- tion, c’est de savoir comment on peut moderniser les process. Il y a encore moyen d’innover dans la mécanisation des traitements surtout quand on voit comment ils gèrent les pullulations de nui- sibles dans l’Ouest de la Fran- ce.”

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l’on ne tapera pas dans l’ha- bitat, l’impact des cycles de pullulation sera toujours aussi fort” , confirme Régis Defaut. Remettre le labour au goût du jour comme cela s’est fait du côté de Cham- plive dérange indéniable- ment le ron- geur dans ses habitudes.

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Beaucoup d’agriculteurs baissent les bras.

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Zoom Aux origines de la lutte Fin des années soixante : les premiers gros dégâts sont consta- tés en Franche-Comté. 1979 : premier arrêté interministériel dʼutilisation de la bromadio- lone sur des appâts constitués de morceaux de carottes à lʼétat frais. 1991 : création de la Fredon (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles). Mise en place des premiers essais. Substitution de la carotte par un appât sec : le blé. Moins toxique et moins cher, il offre également une plus grande facilité dʼemploi. La lutte sʼamplifie. 1998 : 78 000 hectares sont traités dans le Doubs, occasionnant de nombreux dégâts sur la faune non-cible. Ces dégâts justifient la mise en place dʼun plan de lutte axé sur les méthodes alternatives, la formation des agriculteurs. Il contient également des mesures réglementaires avec notamment la définition dʼun seuil dʼinterdic- tion de lutte. 2005 : La démarche aboutit à la création des contrats de lutte rai- sonnée. 198 agriculteurs se sont engagés dans cette démarche reconductible tous les 5 ans.

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