La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

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HANDICAP

Pour compléter les besoins l’I.E.S.,

Monde associatif Bol d’air, pour améliorer l’ordinaire

regroupant 20 à 30 artistes peintres et autres au sein de l’institut et ouverte à tous et le 14 février, à Nancray, on va fai- re un loto. Sinon, en interne, on propose une soirée dansante en mars et une kermesse en juin.” C’est ainsi que depuis 12 ans, les 90 jeunes déficients intel- lectuels de 6 à 20 ans orientés ici par la maison départemen- tale du handicap voient leur quo- tidien enrichi de quelques petits plus, de ceux qui rendent la vie plus douce, tout simplement. A.B. l’association Bol d’air collecte des fonds pour des achats de matériel ou des sorties supplémentaires

En lien direct avec l’Institut d’Éducation Spécialisée de Fontaine Argent, l’association Bol d’Air améliore le quo- tidien des 90 jeunes accueillis dans la structure.

manifestations. “On a créé l’association il y a 12 ans pour se différencier de ce que faisait l’I.E.S., booster les camps et fai- re un peumieux que l’ordinaire” raconte Guillaume Mahieu, son président et éducateur dans l’institut. Éducateur à la ville, il explique le bien-fondé du changement de contexte, du travail de sociali- sation fait à l’occasion de ces sor- ties. “Et on ne se limite pas aux projets sportifs” souligne-t-il. “Il y a quelques années, on a ache- té des fauteuils de cinéma pour équiper la salle vidéo de l’I.E.S. C’est un petit plus.” Du coup, c’est

confortablement installés que les jeunes assistent aux projec- tions du jeudi soir orchestrées par l’institut. Au sein de l’association Bol d’Air, des salariés de FontaineArgent, des parents et amis de l’I.E.S.

P our aller aux cham- pionnats de France de natation ou de V.T.T. sport adapté, pour financer la participa- tion des concurrents à cesmêmes championnats ou pour simple- ment partir un week-end en gîte ou emmener les plus jeunes au Dinozoo, l’association Bol d’Air organise chaque année quelques

dont l’action est com- plémentaire de l’établissement. “On a quatre grands ren- dez-vous dont deux ouverts au grand public” explique le président. “Le 30 novembre, on organise une jour- née artisanale

Quatre rendez- vous par an.

ENVIRONNEMENT

Exemple à Pouilley-Français

Prendre soin de l’eau Le Grenelle de l’environnement a fixé un bon état des masses d’eau à l’horizon 2015 partout en Fran- ce. En Franche-Comté, où la qualité de l’eau n’est ni pire ni meilleure qu’ailleurs, la C.P.E.P.E.S.C. se mobilise et offre son aide.

de de crues très fortes mais aussi à cau- se des prélèvements humains, pour ali- menter en eau potable mini-centrale, étang ou champs cultivés.” Michel Las- sus évoque aussi les fameux “canons à neige” souvent invoqués pour pallier le manque de neige à Métabief, gros consommateurs d’eau et dont l’installation poserait un problème quantitatif. “Les Suisses sont très défa- vorables à un prélèvement dans la Jou- gnena, affluent de l’Orbe qui alimente une de leur centrale hydraulique.” Autre obstacle à la préservation des petits cours d’eau, “les aménagements et les pratiques d’exploitation qui peu- vent altérer la qualité des eaux.” Et le spécialiste d’évoquer “le débardage avec des engins très lourds traversant les lits des cours d’eau, à l’origine entre autres de la disparition des écrevisses à pied blanc.” Quant à la pollution liée aux traitements chimiques agricoles et rejets issus de bâtiments d’élevage, des fromageries oumême d’habitations, elle fait l’objet de campagnes de sen- sibilisationavec la chambre d’agriculture ou la direction départementale de l’agriculture et de la forêt. Engagée dans ce travail de longue halei- ne, la C.P.E.P.E.S.C. veut “sensibiliser le grand public comme les élus. Depuis un an, notre expo a toujours été pré- sentée quelque part. Il n’y a eu aucun temps mort” se réjouit Michel Lassus, rappelant que la commission des eaux est à la recherche de bénévoles “pour assurer une veille écologique et citoyen- ne” des cours d’eau franc-comtois, petits ou grands. A.B

L’I.E.S. est situé 11, chemin de Brûlefoin à Besançon.

A gir et protéger les touts petits cours d’eau pour mieux préser- ver les plus gros, tel est le com- bat de la Commission de protection des eaux de Franche-Comté qui depuis un an, propose à qui veut (collectivité, asso- ciation, entreprise, société de pêche…), l’exposition qu’elle a conçue sur le sujet. La mairie de Pouilley Français, qui a fait une étude sur ses ruisseaux “pour répondre aux problèmes d’inondation et améliorer la qualité de l’eau” dans la commune, a d’ailleurs fait appel à “ces fervents défenseurs de l’eau répu- tés pour leur impartialité.” “L’état de ces petits ruisseaux conditionne l’état du cours d’eau à l’aval” expliqueMichel Lassus, président de la C.P.E.P.E.S.C. “En Franche-Comté, on est tête de bas- sin du Rhône. Il y a à la fois de grosses résurgences,source de laLoue,duDoubs, de l’Ain et dans le Sud du massif vos-

gien, tout un chevelu de petits de ruisseaux tel l’Ognon ou le Breu- chin qui peuvent même être de simples filets d’eau.” Beaucoup d’eau donc mais qui a déjà beaucoup souffert. “Nous rencontrons des problèmes liés à la quantité d’eau en pério-

Quantité et qualité menacées.

www.cpepesc.org

À Pouilley- Français, pollution du ruisseau de Rompré par les rejets de l’A36.

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