La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

LE GRAND BESANÇON

BESANCON GRANDE BRADERIE D’AUTOMNE NE PLUS DE 500 COMMERCANTS de 9h à 19h DANS LES RUES DU CENTRE-VILLE ET DE BATTANT ! 24 25 vendredi OCTOBRE OCTOBRE samedi Brocante Square Saint-Amour Parkings conseillés : Mairie ● Marché Beaux-Arts ● Isenbart ● Cusenier ● Saint-Paul ● Chamars ● Battant 5

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RÉFORME Le 39 66 Un numéro unique pour obtenir le médecin de garde Le système traditionnel des gardes a vécu. Désormais, où que l’on soit en Franche-Comté, pour obtenir un médecin de garde, il faudra composer le 39 66.

L es temps changent. L’époque où l’on pou- vait joindre son médecin de famille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 est révo- lue. Les nouvelles générations de docteurs ne sont plus disposées à offrir à leurs patients la disponibilité la plus large possible quitte à ce qu’elle empiète sur la vie de famille. “C’est ter- miné. La moyenne d’âge des médecins généra- liste est de 55 ans. Il y aura dans peu de temps des départs en retraite massifs qui ne seront pas remplacés. La profession se féminise à 70 %. À partir de là, soit on considère qu’il n’y aura plus de médecins en milieu rural, soit on trou- ve des solutions pour rendre ces territoires attractifs” insiste Christophe Gevrey, médecin généraliste. Ce professionnel de santé est aussi respon- sable opérationnel de l’association comtoise de régulation libérale (Acorelie). Le but de cet organisme créé par les médecins libéraux eux- mêmes, est de soulager les confrères de garde partout en Franche-Comté. Comment ? L’Acoralie fonctionne comme un standard télé- phonique installé au C.H.U. de Besançon sur lequel sont systématiquement renvoyés tous les appels des patients qui cherchent à joindre le docteur de garde de leur secteur. Six médecins répondent au téléphone. Ils ras- surent, conseillent, diagnostiquent, évaluent le degré d’urgence et ne renvoient le patient vers le médecin de garde que s’ils estiment que le cas auquel ils ont affaire mérite une consul- tation en cabinet. Résultat, avec ce système, le professionnel de santé d’astreinte est beau- coup moins dérangé pendant le week-end. “À l’Acoralie, nous avons déjà reçu jusqu’à 1 700 appels en un week-end” indique Christophe Gevrey. L’association a encore amélioré son mode de fonctionnement pour aider les patients à s’y retrouver. On peut comprendre qu’une per-

sonne se sente déroutée, si en composant le numéro du médecin de garde elle tombe sur un central d’appel avec au bout du fil un méde- cin qui lui propose un diagnostic par télépho- ne. Désormais, l’Acoralie dispose d’un numéro unique : le 39 66. Où que l’on soit en Franche- Comté, en cas de problème, il n’est plus néces- saire de s’évertuer à chercher le numéro de téléphone d’un médecin de garde. En compo- sant le 39 66, l’appel aboutit directement à l’Acoralie qui en cas de besoin, vous indique- ra le cabinet médical le plus proche. Cette approche dépersonnalisée de la médecine peut déranger une population attachée à son méde- cin de famille. Certains libéraux se sont aussi opposés à ce mode de fonctionnement estimant que le fil- trage des appels amputait leur activité. Mais

actuellement, même les rares réfractaires finissent par accep- ter la méthode plébiscitée par les nouvelles générations de docteurs. Christophe Gevrey espère démontrer l’efficacité de cette organisation auprès des pou- voirs publics qui souhaiteraient davantage que tous les appels, quelle que soit leur nature, soient régulés par le centre 15. “Ce n’est pas une bonne idée, car le 15 n’aurait de toutemaniè- re pas les moyens de gérer tous les appels dit-il. Je crois qu’il faut séparer les choses entre le 15 qui est réservé aux appels d’urgence et le 39 66 qui relève de la permanence des soins.”

“1 700 appels en un week-end.”

T.C.

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La majorité des médecins généralistes franc-comtois ont adopté le numéro unique.

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