La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

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Les projets en cours Quel choix font les autres villes ? Nîmes, Brest, Douai, des villes comparables à Besançon en terme de population, Toutes trois sont en train de choisir leur

FINANCEMENT Emprunt Les banques suivront-elles le projet ? Les collectivités n’échappent pas à la crise des liquidités. La ques- tion est donc posée du financement par l’emprunt du T.C.S.P.

T.C.S.P. Comment ont-elles raisonné ? S i la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon devait solliciter les banques aujourd’hui pour financer le

réalisation du projet, on part du principe que ces problèmes conjoncturels seront réglés” et que d’ici là, l’État aura validé son plan d’aide aux collec- tivités qui rencontrent des difficultés de finan- cement de leurs projets. La collectivité fait donc preuve d’optimisme dans cette affaire. Pourtant, la municipalité vient de vivre un épisode finan-

Douai 42 796 habitants, 160 000 pour l’agglomération. Projet : un autobus à guidage magnétique au sol, entre Douai et Guesnain. Il est mis en ser- vice cet automne. Il est réalisé par la société néerlandaise A.P.T.S. Il circulera sur une voie réservée en béton dans laquel- le ont été implantés, tous les 4 mètres, des plots magnétiques protégés par de la résine qui émettent des signaux “lus” par le véhicule au moyen d’un sys- tème informatique embarqué. La ligne A, longue de 12 kilo- mètres, desservira 21 stations distantes d’environ 400 mètres les unes des autres. Avec une fréquence de 10minutes en heu- re de pointe,il pourra transporter 900 voyageurs par heure. Les rames seront propulsées par un moteur à gaz ou un sys- tème hybride. Le système fonc- tionnera sans caténaires.À ter- me, il sera prévu d’utiliser de l’hydrogène. Le montant de l’investissement s’élève à 134 millions d’euros hors taxes. Ce projet s’appa- rente plus à la mise en site propre d’autobus articulés un peu plus grands que ceux qui circulent déjà à Besançon.

Brest 145 200 habitants, 214 000 pour l’agglomération. Projet : un tramway, initié en 2007, par une phase d’étude et de choix du design. Il doit abou- tir à une mise en service mi- 2012. Le tram devrait être emprunté par 45 000 personnes chaque jour. 27 % de la popu- lation de l’agglomération et 38 % des emplois seront directement desservis à moins de 450 m du tracé de la ligne. Le coût esti- mé du projet était de 298 mil- lions d’euros en 2006.

Nîmes 146 000 habitants, 236 000 sur l’agglomération. Projet validé : un réseau de grands bus sur pneus à haut niveau de service. L’étude préa- lable aurait montré qu’un tram- way irait au-delà des besoins réels de l’agglomération. Nîmes est donc une agglomération plus grande que la C.A.G.B. et elle a choisi un réseau de transport à moindre coût que le tramway

T.C.S.P., ce n’est pas certain qu’elle obtiendrait leur appui. La crise des liquidités qui caractéri- se le marché bancaire touche les entreprises com- me les collectivités. Évidemment, l’Agglo ne peut pas geler ce projet sous prétexte qu’elle pourrait rencontrer des difficultés pour obtenir les cré- dits nécessaires. Mais la question est préoccupante et reste entiè- re surtout si la conjoncture continue de se dégra- der. “Est-ce que les banques peuvent financer ? On imagine que oui. Mais on ne lit dans le marc de café” admettent les experts de la municipali- té. Personne ne sait à quels taux rédhibitoires peut-être, la collectivité pourra négocier ses emprunts. “Toutefois, compte tenu des délais de

cier révélateur de l’affaissement du système bancaire et qui l’interpel- le. Elle a lancé un appel d’offres pour un emprunt de 20 millions d’euros “pour nos besoins annuels. Nous avons reçu trois réponses. Jusque- là, nous étions habitués à en rece- voir une quinzaine.” Sur ces trois réponses, aucune ne couvre la tota- lité de l’offre. L’argent se fait rare. Drôle d’époque.

“On ne lit dans le marc de café.”

À côté de M. Fousse- ret, Jean- Claude Roy (ancien che- minot), élu aux trans- ports, pèse de tout son poids pour le T.C.S.P.

À Besançon, la phase de concer- tation se termine fin octobre.