La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

DOSSIER

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Tramway sur pneus

Trolleybus

Bus à haut niveau de service (suite)

Le T.E.O.R. de Rouen L e Transport Est-Ouest Rouennais plus connu sous le nom T.E.O.R. est un réseau de transport en commun circulant dans la ville de Rouen et son agglomération.

Clermont-Ferrand

Lyon L’ Irisbus Cristalis est un trolleybus disponible en deux versions de 12 et 18 mètres. Historiquement, le Cris- talis devait se décliner en une version Trolleybus, pour rem- placer les anciens trolleys qui équipaient les villes françaises, et une version Diesel électrique qui équipée du système de gui- dage Civis devait concurrencer les tramways. Malheureusement, la chaîne diesel électrique ne réussit pas, en terme de rendement, à concurrencer une chaîne de trac- tion mécanique. Le système Civis fut monté sur des Bus Agora et le Cristalis commer- cialisé en trolleybus unique- ment

C’est Frédéric Martzloff, le “Monsieur T.C.S.P.” de Besançon qui a préparé le projet de tramway sur pneus à Cler- mont-Ferrand.

mètres) en centre-ville de Rouen. 2001 a été l’annéeT.E.O.R. pour l’agglo rouennaise. Ce réseau de bus nouvelle génération, avec système de guidage et d’accos- tage optique reliait le centre- ville de Rouen aux communes environnantes. Le réseau T.E.O.R. est complété en avril 2002. Début 2007, après plusieurs années de travaux contestés en centre-ville de Rouen, les lignes T2 et T3 sont prolongées jusqu’aux hauts de Rouen. En mai 2008, la S.A.E. (Système d’Aide à l’Exploita- tion) fait son apparition dans les véhicules circulant sur le réseau T.E.O.R. Il s’agit d’in- formations en temps réel indi- quant le temps avant d’atteindre le terminus, les prochains arrêts, l’heure ou des informations sur les perturbations des transports en commun.

Le Cristalis se démarque des Trolleybus classiques par le choix de la chaîne de traction électrique. En effet un “Moteur Roue” électrique est placé dans les roues arrières alimenté, par un coffre trolley qui capte le courant de la caténaire, et en secours par un générateur pla- cé à l’arrière du bus, alimenté par un moteur diesel. Ce sys- tème permet de dégager inté- gralement le plancher bas du bus et un fauteuil roulant peut passer entre les passages de roues arrières. La ville de Lyon, entre autres, utilise ce matériel depuis 2001. Les T.C.L. (Transports en com- mun lyonnais) l’exploitent sur plusieurs lignes.

Prévu à la base pour être un tramway, le projet T.E.O.R. est devenu le nouveau symbole du transport en commun rouen- nais. T.E.O.R. est le résultat d’un concept initialement prévu entre un bus et un tramway, ce qui en fait un bus allongé, ou plutôt un bus à haut niveau de service. Le T.E.O.R. bénéficie d’une voie spécifique sur environ 70 % de son parcours, ce qui lui permet de ne pas être mélangé au tra- fic urbain et permet une régu- larité de passage qui n’est pas sujette aux perturbations. Les trois lignes de T.E.O.R. desser- vent une zone commune s’éten- dant sur 7 arrêts (environ 4 kilo-

C ommeCane etNancy,Cler- mont-Ferrand a opté pour un tramway sur pneus, notamment à cause d’un coût moins élevé. Le tramwaydeCler- mont-Ferrand comporteune ligne longue de 14,2 km, ouverte le 13 novembre 2006. Le tramway de Clermont-Fer- randutilise la technologieTrans- lohr. Le parc est composé de 20 rames de couleur fleur de lave. Chaque rame est constituée de 4modules,pour une longueur de 32 m. Chaque rame a une capa- citémaximale de 238 personnes (6 pers/m 2 ) ou 170 personnes (4 pers/m 2 ), dont une quarantaine assises. Le choix d’un tramway sur pneu- matiques et guidé par un rail central aurait été dicté par le passé historique de la ville. En effet,la ville est le bassinde déve- loppement de lamanufacture de pneumatiques Michelin. Cette société a pesé de tout son poids lors du choix du matériel. En effet, dès les années 1970, l’idée d’un tramway est lancée à Cler-

mont-Ferrand. Les études sont entamées en 1992. Le tramway Citadis pro- posé par G.E.C.-Alstomest rete- nu pour la ligneA en 1996.Mais les pressions de la Chambre de Commerce et de l’Industrie ont eu raison de ce premier projet. Lemarché remporté parAlstom est annulé. L’arrivée du tram- way a fortement marqué la vil- le et le mode de vie des Cler- montois. La fréquentation du tramway a ainsi dépassé rapi- dement les objectifs initialement prévus, se basant actuellement autour de 40 000 voyages quoti- diens en moyenne avec des pics montant jusqu’à 54 000 voyages. L’arrivéedu tramway s’est accom- pagnée d’une transformation de la ville, avec de nombreux tra- vaux de ravalements de façades et de modernisations de bâti- ments ou de sites publics. Les importants travaux de la Place de Jaude, totalement réaména- gée pour préparer la venue du tramway,reste le pointmarquant de cette mutation urbaine.

Lyon a un réseau de trolleybus qui complète le métro.

Le T.E.O.R. est un bus plus long que les autres.

Chaussée glissante, ayez le réflex

P U B L I - I N F O R M A T I O N

La société Miramas gère le circuit d’Auxon-Des- sous où l’on peut apprendre en toute sécurité la conduite sur piste glissante qui recrée les condi- tions d’une route verglacée. Cette formation à la sécurité intéresse de plus en plus d’entreprises.

triser, sur quelques centaines de mètres de circuit. La piste, en rési- ne synthétique arrosée par des jets d’eau, reproduit parfaitement les conditions de conduite sur route ver- glacée, quelle que soit la tempéra- ture ambiante. Philippe Boissenin organise des stages d’une journée pour maîtri- ser les bases de la sécurité sur routes dangereuses y sont organisés. Les clients sont de plus en plus nom- breux. “De plus en plus, les entre- prises ou collectivités publiques font appel à nous pour leurs salariés dans le cadre de la formation conti- nue des salariés à la sécurité. Par- fois, ce sont les parents qui offrent un stage à leurs enfants, pour se ras- surer. Le fait d’apprendre à condui- re sur route glissante ne donne pas un excès de confiance. Au contraire, en partant d’ici, les condusteurs sont encore plus prudents car ils prennent conscience du risque” , reprend-il. La sécurité routière est dans l’air du

temps et le créneau devient porteur. Depuis quelquesmois,certaines com- pagnies d’assurance financent une journée de formation sur verglas à leurs jeunes conducteurs. De nou- veaux clients pour Philippe Boisse- nin, qui accueille près de 80 jeunes par mois. “Les entreprises représen- tent la majeure partie des condus- teurs qui suivent des formations. Un employé qui est accidenté en se ren- dant sur son lieu de travail, c’est un accident du travail. L’entreprise y trouve son compte à avoir des sala- riés qui savent rouler dans des condi- tions délicates. Notamment, en leurs proposants des audits de conduite et recyclageducodede la route.Demême, si vous ne prêteriez pas votre voiture personnelle à n’importe qui,pourquoi le faire pour un nouveau salarié dont vous ne connaissez rien des anté- cédents de conduite. L’entreprise peut ainsi fournir ses voitures de sociétés plus rassurée”, ajoute Phi- lippe Boissenin .

Ce qu’ils en pensent : L a société Habitat 25 a organisé l’an dernier trois journées “stage” de conduite. Trente personnes ont déjà bénéficié de cette formation sur le circuit Miramas. Des salariés racon- tent : “J’ai eu le plaisir de suivre cette formation très intéres- sante avec une dizaine de collègues aussi curieux que moi d’apprendre certains gestes simples en matière de maîtrise de soi et de son véhicule.” Une de ses collègues poursuit : “Ce stage fut une très bonne thérapie. Philippe, le moniteur, n’a eu de cesse de faire des rappels des règles de sécurité. Il a su nous donner des exemples très pertinents.” Habitat 25 - Besançon D ans le cadre de la politique de prévention du risque rou- tier mise en place pour ses agents, le Conseil général du Doubs propose depuis plusieurs années une formation à la sécurité des déplacements aux agents qui sont appelés fré- quemment à se déplacer sur la route. La réalisation du sta- ge “conduite sur piste glissante” a été confiée à l’auto-éco- leMiramasquiaforméunetrentained’agentsdelacollectivité. Cespremiersstagesontpermisderesponsabiliserlesconduc- teurs par une prise de conscience des risques encourus liés à leur comportement au volant. Les formations se sont dérou- lées à la satisfaction générale des participants. “Ce fut une journée de formation très profitable, au contenu particulière- ment dense” ont commenté les participants. Conseil général du Doubs - Besançon

A u premier essai, le tête-à- queue est garanti. Au bout de quelques tours, la manœuvre n’est guèremieux effectuée. Rouler sur une piste glis- sante ne s’improvise pas. “C’est presque d’utilité publique. Le per- mis de conduire, c’est bien, ce sont les bases. Mais lorsqu’on se met à déraper sur la neige, les condusteurs ne savent souvent pas ce qu’il faut

faire” , affirme Philippe Boissenin, le responsable de l’auto-école Mira- mas. Et le constat est d’autant plus vrai dans une région soumise, en toutes saisons, aux caprices de la météo. L’endroit est niché au cœur d’un havre de verdure, au fond de la zone artisanale d’Auxon-Dessous. Toute l’année,on y apprend à faire des glis- sades en voiture et surtout à lesmaî-

AUTO-ÉCOLE MIRAMAS AUTO, MOTO, BSR, CARAVANES, BATEAUX 5 agences à Besançon - Tél. : 03 81 80 12 07 Piste glissante • Circuit privé - Tél. : 06 07 77 13 62

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