La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

BESANÇON

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EN BREF

CLAIRS-SOLEILS Réhabilitation Pendant les travaux, la vie continue Le quartier des Clairs-Soleils est en profonde mutation. Les barres laissent la place à de petites résidences avec espaces verts et la vie se réorganise. Le renouveau est en marche.

Skis (bis) Le club alpin français de Besançon organise une bourse aux skis samedi 22 novembre, salle de la Malcombe à Besançon, de 8 heures à 16 heures. Dépôt du matériel le vendredi de 18 heures à 21 heures. Vente le samedi de 8 heures à 16 heures (restitution du matériel non vendu dès 18 heures). Renseignements au 03 81 81 02 77. Livres S.O.S. Amitié organise une foire aux livres vendredi 7 (15 heures - 19 heures), samedi 8 (10 heures - 19 heures) et dimanche 10 novembre (10 heures - 17 heures) au gymnase du 28, rue Fontaine-Écu à Besançon. Adresse La Fédération des particuliers- employeurs de Franche-Comté (F.E.P.E.M.) informe de son changement d’adresse et de permanence, au 6 B, rue Paul Pesty à Besançon. Renseignements au 03 81 50 07 12.

R ue Mirabeau, les 25 premiers appartements sont prêts pour la livraison. Rue de Chalezeu- le, la réhabilitation des tours 102,104 et 108 en est en cours et les bulldozers ont investi l’espace laissé libre par la démolition de la “Banane”. Aux Clairs-Soleils, la mutation com- mencée il y a trois ans suit son cours. “C’est un chantier lourd car le quartier est revu dans sa globalité avec création d’espaces publics, nouvelle voirie” note

plus dans les désagréments mais c’est un passage obligatoire” constate Ares- ki Mebarek, co-président du conseil de quartier Clairs-Soleils-les Vareilles. “C’est un très beau quartier, en hauteur, aéré et doté d’espaces verts. Il fallait cas- ser pour revenir à une mixité sociale qui n’existait plus sur ce quartier qui a été beaucoup stigmatisé.” Comme le note l’adjoint au maire, “un des leviers pour faire changer les choses, c’est le loge- ment. Pour avoir une mixité des publics, il faut une mixité dans les appartements.” Plus question donc de proposer uni- quement des T 5 et des T 6. Les nou- veaux immeubles disposeront aussi de T 2 et T 3 “pour les personnes âgées, les handicapés ou les étudiants.” Au total, pour remplacer les 230 logements décons- truits, 192 logements sociaux vont être bâtis sur Clairs-Soleils et 40 hors du quartier, auxquels s’ajouteront 100 habi- tations en locatif privé. La réhabilita- tion concerne quant à elle 142 appar- tements. “Notre objectif est d’accompagner aux mieux les habitants” précise Adbel Ghe- zali. “On travaille beaucoup avec le

Areski Mebarek : “Le centre Martin Luther King est le pôle central et attractif du nouveau quartier des Clairs-Soleils.”

culation. La bâtisse est lumineuse, aérée et 9 mois après l’ouverture, pas un tag n’est venu dégrader la façade. “Le centre est respecté” constate Areski Mebarek, qui s’insurge contre les idées reçues. “Arrê- tons. On n’est pas en Sicile. J’habite ici depuis 10 ans et j’y suis très bien. On se connaît tous, on se respecte. Cette muta- tion a créé une dynamique. On va dans le bon sens.” Et il évoque la future pla- ce centrale, en face du centre Martin Luther King. Le nouveau quartier est en marche. Areski Mebarek espère qu’il attirera d’autres citoyens. “Que les gens vien- nent voir, viennent vivre ici. Quand il sera fini, le quartier va devenir rési- dentiel.” A.B.

milieu associatif car on voulait vrai- ment maintenant les activités pendant toute la période des travaux.” L’ouverture en janvier 2008 du centreMartin Luther King a largement contribué à ce main- tien. À la fois M.J.C., espace jeunes, cyber-base, centre de loisirs, biblio- thèque, point public, il abrite également une antenne du C.C.A.S., une épicerie sociale et de nombreuses associations qui dispensent là des activités aussi diverses que variées. À voir l’entrain des seniors qui, ravies, poussent la por- te dès le lundi matin 9 heures pour leur cours de gym, on sent bien que le lieu a été adopté. “ Ç a bouge” se réjouit-on du côté du personnel. “Toute la popu- lation a identifié le centre. On a de plus en plus de passages et les associations se mobilisent pour répondre aux besoins. La dynamique est lancée.” Ainsi, depuis septembre et parce qu’elles en avaient fait la demande, les filles ont leurs cré- neaux horaires pour la salle de mus-

Abdel Ghezali, adjoint au maire en charge des quartiers et de l’animation socio-cultu- relle. Le projet est d’envergure (38,6 mil- lions d’euros dont 2,8 millions financés par la ville) et arrivera à son terme d’ici trois ou quatre ans. En atten- dant, il faut supporter le bruit et la poussière, reloger les uns et les autres. “Pour l’instant, on est

“Arrêtons. On n’est pas en Sicile.”

Centre Martin Luther King 03 81 41 55 66

Zoom

P ortrait dessiné ou photo de groupe des années soixante-dix, les indices collés sur les murs du quartier se retrouvent sur la planche géante de ban- de dessinée installée en face du centre Martin Luther King. Baptisée “Tiens donc”, cette B.D. dont un épisode est dévoilé chaque mois, est une initiative inédite de lʼassociation dʼIci et dʼAilleurs qui a fait appel au dessinateur et scénariste Christian Maucler. “L’idée, c’est d’évoquer le quartier avant, aujourd’hui et plus tard. C’est une fiction un peu mystérieuse dans laquelle on va retrouver des petits morceaux d’histoires des Clairs-So” explique lʼartiste. “Il y aura 32 pages en tout. Cela nous mène Il a trouvé son inspiration dans les photos du quartier fournies par lʼassociation mais surtout en rencontrant les habitants, “en les cuisinant” , ce qui ne fut pas forcément cho- se aisée. Son imagination a fait le reste et la mayonnaise est en train de prendre. Quand la photo “second indice” a été appo- sée sur les murs, “plein de gens ont cru se reconnaître. Ils ne savent pas si c’est du lard ou du cochon. Je sais que ça cause dans les familles, à l’école… On se deman- de ce que c’est.” Mais Christian Maucler nʼen dira pas plus. A.B. Tiens donc ! jusqu’en décembre 2009. Je suis le seul à connaître l’histoire.”

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Une planche nouvelle chaque mois pour entraîner les habitants dans une histoire mêlant réalité et imagination de l’auteur.