La Presse Bisontine 93 - Novembre 2008

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 93 — Novembre 2008

OPINION Monde associatif Lesmots justes… Jacques Moutterlos, habitant militant et président d’honneur du comité de quartier de Saint-Ferjeux mène une bataille de principe autour de mots qui à ses yeux, ne vont pas bien ensemble : maison de quartier et association. Petite leçon d’histoire et mise au point.

UNIVERSITÉ Stabilisation des effectifs Un vent nouveau à l’Université La chute des effectifs enregistrée depuis 5 ans à l’Université de Franche-Comté semble enrayée. Le nombre d’étudiants se stabilise (envi- ron 19 500) et l’institution entre quant à elle dans une nouvelle ère. “L’université, dernier endroit

L e nouveau contrat quadrien- nal de développement vient d’être signé avec le ministère et “ à la sortie, en 2011, l’Université de Franche-Comté ne res- semblera pas à ce qu’elle a été ni à ce qu’elle est aujourd’hui” promet le pré- sident Claude Condé. “On est dans un mouvement de fond qui place l’étudiant et sa réussite au cœur du dispositif.” Grande nouveauté de cet- te rentrée 2008-2009, la mise en pla- ce nationale du “Plan réussite en licence”, subvention de l’État à la clé (environ 500 000 euros pour l’U.F.C.). “On a 35 % des étudiants qui s’évaporent en 1 année” déplore Claude Condé. Mal orientés, livrés à eux-mêmes, les étudiants ont parfois des difficultés à s’adapter à l’enseignement universitaire. “On tend à la suppression des cours en amphi quand c’est pédagogiquement possible et on va surtout recruter 180 “grands étudiants” pour encadrer ces nouveaux arrivants.” Payés sur la base du S.M.I.C. horaire, ces tuteurs effectueront une soixantaine d’heures dans l’année. Quant aux enseignants référents, déjà en place en Franche- Comté lors du précédent contrat, ils sont reconduits et le dispositif est rendu national. “250 vont suivre cha- cun une quinzaine d’étudiants de 1 année, ce qui va entraîner une modi- fication fondamentale de la relation

où l’on peut rentrer sans sélection et

A u départ, il y a une quaran- taine d’années, il y eu les Mai- sons pour Tous, affiliées à la Fédération française des M.J.C. et gérées par des associations. La ville en était le principal financeur. Puis les M.P.T. sont devenues municipales quand les maisons de quartier, elles,

confusion, “d’autant plus grande que la ville avait créé aussi les conseils de quartier” souligne Jacques Mout- terlos. Président d’honneur du comi- té de quartier Saint-Ferjeux, il mon- te aujourd’hui au créneau pour dénoncer selon lui, une nouvelle “municipalisation.” Dans sa ligne de mire, la nouvelle en-tête des courriers de la maison de quartier Saint-Ferjeux : “maison de quartier, loi 1901”. “La maison, ce sont les murs, qui appartiennent à la ville. C’est la ville ensuite qui, par convention confie à un comité de quar- tier, l’organisation des activités” dit- il. Jacques Moutterlos estime que, avec un intitulé, on mélange le municipal et l’associatif car les comités sont, eux, tous gérés par des associations à Saint-Ferjeux comme ailleurs. Une bataille de mots menée “pour le prin- cipe” souligne l’intéressé qui préci- se n’avoir rien contre la municipali- té. Il a écrit à l’actuel président du comité de quartier mais n’a obtenu aucune réponse. Quant au préfet, il dit ne pas voir comment intervenir.

c’est très bien ainsi” estime le président Clau- de Condé.

étaient structures associatives. Ces appellations diffé- rentes permettaient alors de facilement distinguer les struc- tures. Mais en 2003, Besançon a décidé d’uniformiser le tout, de ne garder qu’une seule appellation et de reprendre le tout sous son aile. Mai- sons pour Tous municipales et mai- sons de quartier associatives sont toutes devenues Maisons de quartier, créant ainsi une

“Une appellation illégale et trompeuse.”

Université-étudiant” estime le prési- dent. La mesure ne susciterait pas un grand enthousiasme chez les ensei- gnants, la rémunération de ce suivi étant fixée à 200 euros pour l’année (5 heures équivalent T.D.). Le “Plan réussite en licence” est signé pour trois ans “avec une participa- tion de l’État doublée en 2009 et tri- plée en 2010.” Dans les couloirs, il se murmure que cette subvention pour- rait être calculée sur le nombre d’étudiants passant en 2 ème année et non sur celui des inscrits en 1 ère année. Obligation donc de réussir ! Enmarge de ce chantier, l’U.F.C. pour- suit ses transformations. Côté bâti, le futur pôle santé des Hauts-du-Cha- zal a pris du retard. “50 % de ce qui était prévu ont été faits” déplore Clau-

de Condé. “On va au rythme de l’État !” Les 1 ère et 5 ème année de médecine ne devraient pas déménager avant 2011. Les locaux de l’ex faculté pourraient être transformés en “campus litté- raire avec une bibliothèque universi- taire et une autre municipale.” Et le président de rappeler que “les sciences humaines restent au centre-ville, les sciences à la Bouloie et la santé aux Hauts-du-Chazal.” Côté administration, l’U.F.C. se pré- pare “aux nouvelles responsabilités.” L’inspection des comptes et des fonc- tionnements vient de débuter. “D’ici 5 ans, toute la masse salariale (envi- ron 1 200 enseignants et 800 agents) sera gérée par l’U.F.C.”

A.B.

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