La Presse Bisontine 91 - Septembre 2008

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°91 - Septembre 2008

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Des solutions possibles

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Besançon renforce son armée

pour Hélit’Air à La Vèze

D ans son édition de mai, La Presse Bisontine a évoqué les difficultés rencontrées à La Vèze par le pilote Thierry-Pier- re Corberand, responsable dʼHélitʼAir. Sa société de presta- tion de service aérien en hélico- ptère se trouvait, pour des raisons administratives, sans hangar fixe sur le site de lʼaérodrome dont la direction est assurée par la Chambre de Commerce et de lʼIndustrie du Doubs. Privé dʼun endroit ou stationner sa machine, la pérennité de son entreprise était directement menacée. Ayant trou-

vé une solution de repli sur lʼaérodrome de Thise, Thierry-Pier- re Corberand a cependant multi- plié les demandes auprès de la C.C.I. pour que celle-ci lui appor- te une solution à La Vèze, une structure qui a été créée pour déve- lopper lʼaviation dʼaffaires sur lʼagglomération bisontine, mais dont les hangars sont surtout occu- pés aujourdʼhui par des avions pri- vés. Les démarches de lʼentrepreneur nʼont pas été vaines. Trois proprié- taires dʼaéronefs auraient été invi- tés à retirer leurs avions des han-

gars de La Vèze pour libérer de la place. “On m’a fait une proposition de locaux et de hangars” explique Thierry-Pierre Corberand. Il ajoute : “Il y a cependant quelques incohé- rences comme l’impossibilité de réa- liser sur place la maintenance de l’appareil. Le bureau est exigu. Or, une compagnie aérienne a besoin de faire de la maintenance et est obligée d’avoir un accès pour per- sonnes handicapées.” Il y a néanmoins du progrès et Thier- ry-Pierre Corberand étudie de près la proposition qui lui a été faite par la direction de lʼaérodrome.

L a réorganisation de lʼarmée sur le territoire national a fait des vagues. La réforme présentée au début de lʼété, pilotée par le ministre de la Défense Hervé Morin sʼest accompagnée dʼun sentiment de consternation dans les villes qui ont appris quʼelles allaient perdre leur gar- nison. Ces grandes manœuvres épar- gnent Besançon. La capitale régionale “ne sera pas impactée négativement par les mesures de redéploiement” indique Fran- çoise Branget, députée du Doubs et membre de la commission économique. Lʼélue précise que “si Besançon perd les services de lʼE.I.D. (60 personnes), la ville gagne en effectifs, le 19 ème Régiment de Génie devrait être renforcé dʼici 2010, tout

comme les autres unités de lʼArmée de Ter- re présentes sur la ville. Besançon réintègre le 6 ème régiment du matériel actuellement stationné à Valdahon (315 personnes) ain- si que le centre du Service National qui était localisé à Montbéliard.” Cette réforme sʼinscrit dans le cadre dʼun Livre Blanc sur la Défense. Lʼobjectif est dʼadapter lʼarmée à une nouvelle donne internationale tout en lʼamenant à réaliser des économies. Le budget annuel de la Défense est de 37 milliards dʼeuros (2 % de la richesse nationale). Lʼarmée emploie près de 400 000 personnes (dont 52 000 postes civils). Le ministère de la Défense a préci- sé que dans les prochaines années un fonc- tionnaire sur deux partant à la retraite ne serait pas remplacé.

La maison “Âges et Vie” de Montfaucon est opérationnelle

U n nouveau concept dʼhébergement pour per- sonnes âgées dépendantes, voilà comment les concepteurs de ce projet présentent la nouvelle “maison de retraite” (le terme nʼest plus à la mode mais comme cela quʼil est encore com- préhensible) inaugurée le 4 juillet dernier à Mont- faucon. À lʼorigine du projet, deux anciens proches de Paulette Guinchard sensibilisés aux questions de vieillissement, Nicolas Perrette et Simon Vouillot. Cette maison “Âges et Vie”, première du genre en France, se présente sous la forme dʼun immeuble de quatre logements : un grand logement de 250 m 2 en rez-de-chaussée hébergeant six personnes âgées et trois logements dʼhabitation situés à lʼétage où logent trois salariés avec leurs familles. Et cʼest là que rési- de la nouveauté : les personnes âgées vivent en colo- cation et bénéficient au quotidien de lʼaide des trois salariés quʼils co-emploient en tant quʼaides à domi- cile. “La maison Âges et Vie n’est donc pas une mai- son de retraite mais plutôt une alternative à la maison de retraite” tiennent à préciser les concepteurs. Dʼailleurs, ils affirment que le coût est inférieur pour les résidents aux maisons de retraite classiques. Pionnière, cette maison de Montfaucon est la toute première à fonc- tionner sur ce principe. Dʼautres exemples suivront en

Franche-Comté : Mandeure, La Rivière-Drugeon, Orchamps-Vennes, Montbozon (Haute-Saône) ouvri- ront leurs portes lʼan prochain. Les premiers habitants de cette maison de Montfau- con arrivent le 1 er septembre. Pour financer chacun de ses projets, la société Âges et Vie Habitat fait appel à des investisseurs qui achè- tent un des trois appartements de lʼétage ou des lots au sein du grand logement du rez-de-chaussée et en confient la gestion à Âges et Vie. Les loyers, garan- tis sur 40 ans, leur assurent une rentabilité de 4,25 à 5,6 % nets dʼimpôts et de charges. Comme quoi, il est possible de concilier social et capital.

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