La Presse Bisontine 87 - Avril 2008
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 87 - Avril 2008
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Sanction Quʼest-ce qui rapproche le député U.M.P. bisontin Jacques Grosperrin du maire sortant de Saône, Bernard Guyon, clai- rement ancré à gauche ? À première vue, rien. Lʼun était jusquʼau 16 mars un maire rural, lʼautre un parlementaire et de surcroît, aux modes de pensée appa- remment antagonistes. Sauf que. Tous les deux, évincés de leur siège par le couperet démocratique, ont été les vic- times dʼun vote sanction. Ces deux exemples ne sont pas les seuls, dans le Grand Besançon ni dans le reste de la région. Le député Grosperrin a claire- ment subi lʼire des électeurs contre lʼimage véhiculée par le gouvernement quʼil repré- sente. Le vote des Bisontins du canton Est est clairement politique. Ce qui nʼest pas du tout le cas à Saône, où loin des débats partisans entre grands partis poli- tiques, les Saônois ont sanctionné leur maire, fusible tout trouvé par des habi- tants qui se sont opposés à la façon dont il avait géré des dossiers récents. Le cas Guyon nʼest pas isolé, loin de là. Jean- Marie Delachaux à Châtillon-le-Duc, Roland Bardey à Roche-lez-Beaupré - qui subit la double peine des municipales et dʼun vote sanction politique aux can- tonales -, Jacques Maillot à Thise, Mar- cel Felt aux cantonales dʼAudeux… De nombreux autres maires sortants sont réélus de justesse, échappant de peu aux fourches caudines de la cruelle loi du panachage. Versatiles, les électeurs ont souvent porté à la tête des com- munes de la périphérie bisontine dʼillustres inconnus. Ou du moins des personnes qui nʼavaient encore jamais fait parler dʼelles. Pas plus en mal quʼen bien. Ils ont sanctionné les bilans préférant se remettre à lʼinconnue dʼun “programme”. Cette élection 2008 dénote une nouvel- le façon pour les électeurs dʼappréhender la politique locale qui considèrent les fau- teuils de leurs édiles comme un siège éjectable à merci. La respiration démo- cratique sʼen trouve certainement régé- néréemais cette inconstance de lʼélecteur se fait certainement au détriment de poli- tiques municipales de long terme. Res- te le cas Besançon où là, en revanche, on a voulu privilégier la stabilité à toute velléité de changement. Seulement, les électeurs, lucides, ont traduit dans cet- te volonté de stabilité la marque dʼune confiance largement acquise à un mai- re qui a su, en sept ans, passer du sta- tut de novice à celui de bon père du peuple bisontin. Jean-François Hauser Éditorial
LITTÉRATURE JEUNESSE Au salon du livre de Paris Bon pied, bon œil, Georges Chauvet continue à 77 ans de raconter les aventures de son héroïne masquée Fantômette. Créée en 1961, elle a déjà connu 51 aventures et continue d’être un succès de librairie, de génération en génération. Georges Chauvet : “Fantômette est éternelle”
Georges Chauvet, le papa de
L a Presse Bisontine : Fantômette a été créée il y a plus de 45 ans et pourtant elle a toujours du succès auprès des enfants. ça vous étonne ? Georges Chauvet : Non. La série continue. Rabelais a écrit son œuvre il y a près de 500 ans et pour- tant on continue à le lire ! Sérieusement, je pen- se que Fantômette reste, parce que le personna- ge a plu aux lecteurs et maintenant, le livre se transmet avec les générations. Fantômette est éternelle ! L.P.B. : Elle reste moderne… G.C. : La série n’a pas vieilli, parce qu’elle évolue. J’ai fait prendre le Concorde à mon personnage cinq ans avant la mise en service réelle de l’avion. Et j’ai parlé de l’A 380 il y a cinq ans déjà dans un autre livre. Je décris un avion où il y aurait une piscine, un héliport. J’ai envoyé le livre au directeur des ventes d’Airbus. Il m’a répondu gen- timent en me disant qu’ils auraient du mal à mettre autant de choses dans un avion. J’essaye de me mettre en avance sur l’époque. Il y a une chose que je n’ai pas vu venir, ce sont les télé- phones portables. Mais je l’ai ajouté depuis. Main- tenant, Ficelle envoie des e-mails… Les person- nages par contre ne changent pas. L.P.B. : Comment avez-vous créé le personnage de Fantômet- te ? G.C. : Je voulais que ce soit rigolo, parce qu’à l’époque peu de choses comiques existaient. Je voulais aus- si que ce soit un personnage masqué, qui mène une
ses B.D. de Titeuf comment fonc- tionne la sexualité. Les choses ont changé et je trouve cela très bien. L.P.B. : Combien d’aventures existent ? G.C. : 51 livres ont été publiés par la maison d’édition et je dois avoir 5 ou 6 manuscrits dans mes tiroirs. Et je continue à en écrire. J’ai aussi un manuscrit où j’imagine Fantômette
Fantômette : “Tant qu’on me publiera, je ne m’arrêterai pas.”
adulte. C’est un livre de 250 pages, pour les lec- teurs adultes. Fantômette a 20 ans, elle travaille dans une banque et elle tombe amoureuse du fils du masque d’argent… Il n’a pas été publié. L.P.B. : Qu’est-ce qui fait une bonne histoire ? G.C. : Ce qui fait une bonne histoire, c’est une lutte entre les bons et les méchants et un enjeu. Ensui- te, tout s’enchaîne très facilement. Je ne m’inspire pas directement de l’actualité, mais Fantômette a déjà voyagé au Moyen-Orient, elle a aussi lutté pour l’environnement. L.P.B. : Sa dernière aventure ? G.C. : Je viens de transmettre un manuscrit qui s’intitule “Fantômette et lemagicien” il y a quelques semaines.
L.P.B. : Vous chassez sur les terres d’Harry Potter ? G.C. : J’ai essayé de le lire mais je me suis arrêté au bout de quelques pages. Je n’ai pas aimé. C’est trop facile, si Harry Potter a besoin de voler, il n’a qu’à prendre sa baguette magique et vole. Fan- tômette au moins, doit prendre un hélicoptère ou un avion. Elle doit réfléchir et être maline. Dans les livres, mais il faut que les choses restent logiques, même si cela n’empêche pas l’imagination et la fantaisie. L.P.B. : Jusqu’à quand comptez-vous écrire les aventures de votre héroïne ? G.C. : Tant qu’on me publiera, je ne m’arrêterai pas. n Propos recueillis par S.D.
double vie, un peu à la manière de Zorro.Mon inspiration, c’étaitArsè- ne Lupin. Je les ai tous lus et les relis régulièrement. Et puis pour moi, c’était important de montrer que les filles étaient aussi dégour- dies que les garçons et pouvaient piloter des hélicoptères. Voilà de quoi est née Fantômette. L.P.B. : Pourquoi avez-vous choisi la littéra- ture jeunesse ? G.C. : Parce que je suis resté dans ma tête un gamin de dix ans. Et les autres adultes ne savent pas écri- re pour les enfants, alors j’en ai pro- fité. J’ai commencé par les “4 as”, qui ont été publiés par Castermann, après que Hachette les ait refusés. Mais un seul album était publié chaque année, il me restait du temps et j’ai proposé le concept de Fantô- mette à Hachette. Cela a été accep- té. La seule limite que l’onm’a don- née, c’était de ne pas avoir ni juron ni de sexualité. “Zut”, c’était déjà trop pour Fantômette. Comme “flû- te” faisait un peu comtesse de Ségur, Fantômette a adopté l’expression “mille pompons”. La censure a du bon et permet d’inventer des choses. Maintenant Zep peut expliquer dans
Rendez-Vous
“Mon inspiration, c’était
Les
du Casino Barrière de Besançon
Arsène Lupin.”
Be Cool, Be Disco *
21, 22 et 23 mars Graffiti en concert live Bar du Casino à partir de 23 h
28 et 29 mars Soirée Spéciale “DISCO” avec Ultravox - Quiz musicaux, blind test, cadeaux à gagner (places ciné pour le film “Disco”...) Bar du Casino à partir de 23 h
Fin mars début avril Ouverture du Texas Hold’em Poker
4 et 5 avril “Soul System” en concert live Bar du Casino à partir de 23 h
Un auteur prolixe Dans le monde de la littérature jeunesse, Georges Chauvet est un personnage. À 77 ans, lʼécrivain a déjà écrit près dʼune centaine dʼouvrages pour les enfants. À côté de Fantômette, il a également créé les “4 as”, les “3D” ou Béatrice. Des séries qui nʼatteindront jamais le succès de son héroïne de la bibliothèque rose créée en 1961. Dans les années quatre-vingt, le filon Fantômette sʼépuise et aucu- ne nouvelle aventure nʼest publiée entre 1987 à 2006. Fantômette a été en même temps déclinée en dessin animé, en bande dessinée et en une série pour la télévision.
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jeudi 24 avril Finale Election “Chica Soleil y Fiesta” Bar du Casino à 21 h - Sur invitation uniquement
Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Aline Bilinski, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Laura Franco, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Machines à sous - Jeux de Table - Restaurant - Piano bar “Le Tourbillon” Besançon - Face à l’Office de Tourisme - Tél. 03 81 47 49 00
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