La Presse Bisontine 86 - Mars 2008
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 86 - Mars 2008
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SANTÉ
220 000 heures À quand le paiement des heures sups au C.H.U. ?
À l’hôpital de Besançon comme ailleurs, les agents ont accumulé les heures supplémentaires mais pourraient bien tomber de haut au moment de passer à la caisse.
2002 et les 35 heures, “on fai- sait des heuresmais tout lemon- de s’arrangeait. Après, l’État a imposé un outil informatique de gestiondu temps de travail Chro- nos, et l’ambiance s’est dégra- dée.” Finis les petits arrange- ments, chacun a son compteur et peut cumuler des heures pen- dant plusieurs années. Problème soulevé par le syndi- caliste, “dans la fonction publique, seules les heures exé-
plémentaires, avec logiquement, une énorme déconvenue des agents aumoment du paiement, si paiement il y a un jour. La C.F.D.T. aimerait un travail glo- bal sur lavalidationde cesheures supplémentaires afin de les rendre incontestables.Au-delà, elle dénonce le manque de per- sonnel et s’interroge sur ce fameux compte épargne temps. “C’est une bombe à retardement. Que va-t-il se passer quand tout le monde va solder son C.E.T. ?” demandeVincentMaubert. “Les établissements auraient dû épar- gner de l’argent pour cela mais leur situation financière ne leur permet pas. Du coup, les gens vont partir et ne vont pas être remplacés tout de suite, le temps de payer ce qu’on leur doit.” Et pendant ce temps-là, ceux qui restent feront des heures sup- plémentaires… A.B.
“Ses déclarations ont suscité beaucoup d’attente de la part de salariésmais pour l’instant,nous sommes dans l’impasse.C’est un vrai casse-tête à gérer” poursuit la D.R.H. Car depuis l’annonce de laministre, plus aucune nou- velle de cette enveloppe et du partage entre les établissements. Si dès le 15 janvier, les prati- ciens hospitaliers signaient un protocole d’accord avec la ministre (le rachat de la moitié des jours stockés sur le compte épargne temps à raison de 300 euros par jour), pour les agents, il n’y a toujours rien en vue, hormis une tarification for- faitaire de 13 euros par heure pour tous les agents. “Pour celui qui a de l’ancienneté, c’est mal payé, pour un jeune, c’est plutôt bien payé.C’est unmoyende dire aux anciens ne faites pas d’heures sups” estime Vincent Maubert, secrétaire de la section C.F.D.T. du C.H.U. Il explique qu’avant
L es différents services du C.H.U. de Besançon ont fait les comptes : il y a à ce jour 220 000 heures supplé- mentaires en attente de paie- ment. “Nous n’avons aucun bud- get pour les payer. On attend une enveloppe particulière et en attendant, ces heures sont stoc- kées sur le compte individuel de
chaque agent” expliqueAlexan- draKinetzi-Laluc, directrice des ressources humaines du C.H.U. Et ces chiffres qui donnent le tournis concernent uniquement les 4 200 agents de l’établissement, les heures des praticiens hospitaliers, méde- cins, chefs de service étant comp- tabilisées à part. Aussi, quand
le 7 janvier dernier, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé “une enveloppe de 700millions d’euros pour finan- cer en partie les 23 millions d’heures supplémentaires impayées accumulées par les personnels des hôpitaux” , à Besançon comme ailleurs, on a levé l’oreille.
cutées à la demande du chef d’établissement sont considérées comme heures supplémen- taires.” Il craint donc que beau- coup d’heures enregistrées ne soient juridi- quement pas des heures sup-
“On faisait des heures
mais tout le monde s’arrangeait.”
Depuis l’annonce de la ministre de la Santé, aucune nouvelle du paiement à l’hôpital de Besançon.
LA MOUILLÈRE
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Innovant et séduisant, l’immeuble écolo À 42 ans, Patrick a laissé tomber temporairement son métier de fonctionnaire pour se consacrer à un autre travail : le Texas Hold’em. Un jeu de cartes lui permettant de bien gagner sa vie, à condition toute- fois d’avoir une attitude de professionnel.
CHAMPIONNAT DE FRANCE
D ernière tranche de la Z.A.C. de laMouillère, les Jardins d’Adèle sera un immeuble pas tout à fait comme les autres. Construit par le groupe Patrice Pichet, promoteur bordelais, le nouveau bâtiment qui abritera 63 logements (du T1 au T5) est un immeuble écolo. Le projet s’est d’ailleurs vu décerner le 1 er prix natio- nal du développement durable du Challenge Palm’Élec 2007 (regrou- pant E.D.F., le Crédit foncier et l’Indicateur Bertrand). D’abord, il y a ce qui se voit : toit végétalisé et double orientation de tous les appartements. Puis tout ce qui ne se voit pas au premier coup d’œil : puits canadien et ventilation double flux, système de récupération des eaux de pluie, utilisation de maté- riaux recyclables et même tri sélec- tif des déchets sur le chantier.
La protection de l’environnement a été intégrée à toutes les étapes du projet. Le surcoût à la construction est d’environ 9,5 % “mais on reste dans les prix du marché” souligne Patrice Pichet. Ici comme ailleurs, le m 2 se vend autour de 3 000 euros. Quant aux futurs résidents, ce choix
GYMNASE DES MONTBOUCONS DIVISION 2
du développement durable doit se tra- duire par une dimi- nution de 30 % de leur facture énergé- tique par rapport à un habitat tradi- tionnel. Les travaux démar- rent dans moins de deux mois, la com- mercialisation des appartements est en cours.
Le m 2 se vend autour de 3 000 euros.
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ESBM - US Saintes HB Gymnase des Montboucons Samedi 01 Mars 2008 à 20 h 15
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PALAIS DES SPORTS BESANÇON
ESBM - RS St CYR TOURAINE Samedi 15 Mars 2008 à 18 h
Malgré les innovations, on reste dans les prix du marché assure le promoteur.
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