La Presse Bisontine 85 - Février 2008

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 85 - Février 2008

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PROJET Pouilley, lieu idéal pour traiter les déchets ? La société Nicollin demande l’autorisation de créer un centre de transfert de Pouilley les Vignes pour y traiter 215 tonnes de déchets chaque jour. La ville de Besançon soutient mais sur place on grince sérieusement des dents.

PIREY

Huit places Un accueil de jour pour les personnes âgées dépendantes Géré par l’Assad, ce service fonctionne depuis la fin de l’année. Il propose une prise en charge adaptée et conviviale en offrant aux aidants la possibilité de se ressourcer.

À Pirey, ce nouveau lieu de vie se présente sous la forme d’un coquet petit appartement compre- nant un coin détente, un salon-séjour, une cuisine et des sanitaires adaptés au public concerné. “Ce projet a mis 18 mois avant d’aboutir. Sa particularité est qu’il n’est pas rattaché à un établisse- ment hospitalier. Le principe consiste à reconstituer un“chez soi” dans un environnement sécurisant” , explique Rachel Valladont, infirmière res- ponsable de ce centre d’accueil de jour récemment ouvert à Pirey. L’équipe est composée d’une infirmière et de deux aides- soignantes. À cela s’ajoute une personne effectuant le transport entre le centre et le domicile des personnes qui n’ont pas demoyens de dépla- cement. Une psychologue et une animatrice interviennent une fois par semaine. Les activités s’articulent autour des activités de la vie quotidienne agrémentées

d’animations ou de sorties récréatives : atelier cuisine, jeux de mémoire et de socié- té, gym douce, travaux manuels, musique, chant… “Onpropose de l’occupationnel en vue de maintenir voire de retrouver pour certains une certaine autonomie. De cette façon, on évite l’isolement et on repousse ainsi le plus tard possible un éventuel place- ment. Quand on est dans un fonctionnement associatif, comme c’est le cas avec l’Assad, on peut se permettre de prendre le temps, de privilé- gier l’écoute et la qualité des soins.” Cet accueil de jour s’adresse aux personnes âgées de plus de 60 ans en perte d’autonomie, bénéficiaires de l’A.P.A.. Ce service fonction- ne à la journée. Le finance- ment est assuré par la C.P.A.M., le Conseil général et la participation de l’usager dont le montant varie de 20 à 40 euros par jour en inté- grant le transport, les colla- tions et le repas du midi.

Les activités de l’Assad Forte dʼune expérience acquise depuis plus de 60 ans sous diverses appella- tions, lʼassociation “Accom- pagnements, Soins, Ser- vices à Domicile” intervient dans 134 communes, soit plus de 4 000 personnes aidées. Elle emploie 600 salariés. Son budget 2008 sʼélève à 14 millions dʼeuros. Activité 2006 - Aides aux personnes âgées et handicapées : 2 960 bénéficiaires - Aides aux familles : 549 familles - Soins infirmiers à domicile : 194 patients suivis - Portage de repas : 388 bénéficiaires - Service mandataire (gar- de de nuit) : 43 bénéficiaires - Animation et prévention : 201 personnes bénéficiaires

A près avoir installé à Pouilley-les-Vignes un centre de déchets inertes il y a 10 ans et plus récemment un centre de déchets verts, la société Nicollin envisage maintenant d’y ins- taller un centre de transfert. “L’objectif est d’emmener à Pouilley tout ce qui est petit volume (les camions qui ramassent les poubelles jaunes), de trier, com- pacter et recharger dans des semi-remorques afin de limiter le nombre de camions qui vont à Cor- celles” expliqueAlain Girardot, directeur du centre d’enfouissement de Corcelles-Ferrières. Tout n’est encore qu’à l’étude. Lors de sa derniè- re réunion, le conseil municipal de Besançon (vil- le dans le périmètre de l’étude) a émis un avis favorable et l’enquête publique menée fin décembre n’a pas encore livré ses conclusions. “Si le projet est reconnu d’utilité publique, il peut être imposé

rain est mitoyen de celui de l’agriculteur qui fait régulièrement affaire avec Nicollin. “Depuis 10 ans, on supporte le ballet incessant des camions. La route est démolie, des sacs traînent partout. L’été, le centre de déchets verts dégage des odeurs pestilentielles. Le site est dénaturé. Ce centre de transfert, c’est la goutte d’eau.” Il évoque aussi les embouteillages, l’activité 6 jours sur 7 et ne fait pas franchement confiance au collecteur de déchets. “Nicollin veut bâtir un hangar de 3 000 m 2 en bordure de forêt mais comme le terrain n’est pas constructible, il annonce un bâtiment démon- table” s’étonne le riverain qui a l’habitude de fai- re son jogging dans le secteur. “C’est une entre- prise très puissante dans toute la France et ça me fait peur. On sait que le problème des déchets va s’accroître mais il existe sûrement un site plus adapté qu’on ne massacrerait pas.” Chez Nicollin, on a bien sûr une vision diamétra- lement opposée. “C’est un beau projet. On aména- ge la route, sécurise certains lieux. On pourra tou- jours aller se promener” assure Alain Girardot. Quant aux nuisances engendrées par les camions, “on n’augmente pas le trafic car en mars, ou au plus tard en juin, on ferme le centre de déchets inertes.” À la valse des camions de gravats pour- rait donc succéder celle des 38 tonnes de déchets triés et compactés. Un beau projet ?… A.B .

par le préfet” souligne le maire Albert Depierre, le maire de Pouilley, pas franchement enthou- siaste. “On nous annonce 120 véhi- cules par jour mais compte tenu du développement de l’habitat à l’Ouest de l’agglomération, le volu- me de déchets va rapidement être multiplié par deux, donc la gêne aussi.” Des nuisances qui inquiè- tent aussi Frédéric Cuenin. Il est le plus proche du site et son ter-

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