La Presse Bisontine 82 - Novembre 2007
La Presse Bisontine n°82 - Novembre 2007
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Livre - Éditions Néo L’entreprise à cœur ouvert Dans son dernier ouvrage, “Histoires d’entre- prises”, Madeleine Lafaurie-Migeon dresse le portrait de sept sociétés franc-comtoises. Les textes nous font entrer dans l’histoire et la culture de ces sociétés attachées à leur terre. L’ actualité économique et sociale réduit souvent l’entre- prise à un espace de conflits entre des salariés qui tri- ment et des patrons qui assurent leurs arrières avec un golden parachute . Elle apparaît impuissante face à la mon- dialisation qui la pousse à la délocalisation, vers des pays low cost . L’entreprise est décrite enfin comme un lieu où il devient difficile de s’épanouir. Fermer ici pour investir ailleurs, la grè- ve, les plans sociaux, les responsables aux retraites dorées font partie des réalités de l’entreprise, mais il est hasardeux de réduire tout un secteur à des faits divers qui défraient la chronique. Dans son ouvrage préfacé par Laurence Parisot, présidente du M.E.D.E.F., Madeleine Lafaurie-Migeon porte un autre regard sur ce milieu qui contraint celui qui s’y aventure à fai- re preuve d’imagination, d’enthousiasme et de générosité. Dans “Histoires d’entreprises” publié par Néo Éditions, elle dresse le portrait de sept sociétés franc-comtoises avec “à leur tête des femmes et des hommes créateurs, repreneurs, héritiers. Certains sont nés dans l’entreprise. D’autres sont arrivés là par hasard” écrit Madeleine Lafaurie-Migeon. Cet ouvrage est une succession de portraits qui racontent une aventure à travers les hommes et les femmes qui la vivent au quotidien. Le texte nous fait entrer dans l’histoire et la cul- ture qui sont l’essence même des sociétés comme Valtis (Phi-
GENNES - LE 17 NOVEMBRE
La Nuit du folk vous invite à la danse C’est au son de la mandoline, de la flûte, du violon et de l’accordéon que va se dérou- ler dans une ambiance conviviale et festive la Nuit du folk à Gennes.
MUSIQUE sée par l’association Chapeau de paille, à la salle des fêtes deGennes le 17novembre. Cette manifestation qui fête cette année son quatrième anniversaire s’ancre petit à petit dans le paysage culturel local. Le public trouve dans ces sonorités une véri- té musicale servie par des instruments traditionnels (flûte, basse, guitare, violon, mandoline, accordéon), sans artifices élec- troniques. Les rythmes sont une invita- tion à la danse. Pour autant, cette musique n’est pas en L a musique traditionnelle est bel et bien vivante ! Une preuve, s’il en fallait, avec la Nuit du folk organi-
leurs dix ans au son de la mandoline, du bouzouki, de la contrebasse et du violon. L’invité d’honneur de la soirée est le grou- pe grenoblois Djal dont la renommée est européennne. “Il est considéré par cer- tains comme un des fers de lance du bal traditionnel poursuit Jean-PierreAufort. Leur répertoire fait de composition est de toute beauté.” Dans l’après-midi, un stage de danse traditionnel est ouvert au public sur le thème “comment dan- ser jusqu’au bout de la nuit sans se fati- guer.” Avis aux amateurs. Le groupe Djal, dont la renommée est européenne, est l’invité d’honneur de la soirée. Renseignements : 08 75 34 18 90 - 06 75 03 35 11 Billetterie : Cart - Forum
marge de notre époque comme le remarque Jean-Pierre Aufort, membre de l’association Chapeau de paille qui a comme partenaire pour l’événement le comité des fêtes de Gennes. “Nous avons invité des groupes qui innovent et font œuvre
de création par ces musiques-là qui sont bien vivantes. Le fond traditionnel est toujours présent, mais empreint d’in- fluences actuelles. Le public, toujours plus nombreux, est séduit par la convi- vialité de ces soirées et la qualité des musiques qui y sont jouées.” Trois groupes vont se succéder sur scè- ne à partir de 20 h 30. Les Suisses de Tradirrationnel ouvriront le bal, suivi des Franc-Comtois d’Alambic qui fêtent
“Empreint d’influences actuelles.”
lippe Régnier), R.D.-BIotech (Philippe Dulieu), groupe Guillin (François Guillin), Mape (Gino Maucieri), Imasonic (Monique Mathieu et Gérard Fleury), S3i (Rémy Laurent) et Cris- tel (Bernadette Dodane et Paul Dodane). “Sept entreprises comme citées à témoin pour dire que le monde entrepreneurial peut être vu autrement que sous l’angle des plans sociaux, des fermetures de sites ou des délo- calisations.” Les sociétés choisies sont atta- chées à leur terre, ce qui ne les empêche pas de regarder loin vers d’autres mondes.
“Certains sont nés dans l’entreprise.”
Livre Les grandes affaires criminelles du Doubs
D eux universitaires bisontins ont décortiqué les dossiers criminels de la cour d’assises du Doubs aux XIX ème et XX ème siècle. Ils en ont retenu ce qui, à leurs yeux, constitue les plus grandes affaires criminelles du Doubs. D’un crime d’amour aux baraques de Chailluz (1912) au crime des abattoirs de Besançon (1923) en passant par le par- ricide de Fontaine-Écu (1917), l’ouvrage recense une trentaine de procès d’assises
qui, en leur temps, avaient largement nour- ri la chronique judiciaire. Rien de sordide dans la démarche, mais juste un siècle et demi de drames en tout genre, jusqu’en 1978. Une chronique judi- ciaire fidèle et passionnante signée par deux spécialistes de la sociologie du cri- me. Captivant. Les grandes affaires criminelles du Doubs Jean-Michel Bessette et Lucie Jouvet De Borée Éditions
MUSIQUE - 12 TITRES
Z comme… Monsieur Z Le groupe bisontin sort son nouvel album, “Propagande de l’hybride”, qui ondule entre électro, raggamuffin et hardcore.
“P ropagande de l’hybride” est un album abrasif. Monsieur Z l’a voulu ainsi : plus rock, plus per-
enchanté”, titre de la chanson qui ouvre l’album. Ce nouvel opus enregistré au studio Pôle Nord “est un conte urbain qui réveille les consciences à grand coup de décibels .” À l’écoute de cette création, l’auditeur se laisse glisser dans une ambiance aussi énigmatique parfois (“Toujours ça ira”) que ce “Z” autour duquel le groupe a for- gé son identité. Une lettre qui signe “l’ano- nyme, personne et tout le monde” comme ce corps en position fœtale qui figure sur la jaquette du C.D. Un corps flottant dans l’espace, qui n’est pas relié à la vie par un cordon ombilical, mais par des jacks qui lui permettent de se nourrir de son et de musique. Avec “Propagande de l’hybride”, Monsieur Z affirme son style électrique qui sert sou- vent des textes noirs et revendicatifs mais qui ne ferment pas la porte à l’espoir. Sur scène, le groupe développe une éner- gie foudroyante. En 2005, il a participé aux Eurockéennes, et couvert une cen- taine de dates dans toute la France. Il est probable que cet album distribué à l’échel- le nationale à partir du mois de novembre lui ouvre de nouvelles perspectives. Avant cette date, vous pourrez le découvrir en avant-première avec Monsieur Z, le 20 octobre au Moulin de Brainans dans le Jura.
cutant que le précédent. Le quatuor explore un univers musical qui ondu- le entre électro, ragga- muffin et hardcore, le tout servi par des guitares acé- rées. C’est sur cette base hybride que Monsieur Z a bâti son “manège
“Un conte urbain qui réveille les consciences.”
MUSIQUE
Ce nouvel album plus rock et plus percutant.
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