La Presse Bisontine 78 - Juin 2007

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

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Carrière de Burgille : la mobilisation a payé L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

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L e projet de créer une carrière sur la commune de Burgille est sérieuse- ment menacé. La mobilisation de l’association “Burgille Demain” et de sa centaine de membres aura été payan- te. Le dernier épisode en date est le report

Passerelle de la Malate : travaux prévus en 2008

de la commission des carrières, instance qui devait donner son avis à l’ouverture de cette carrière tant contestée par les riverains. L’association avait sollicité un entretien en préfecture juste avant la tenue de la commission des carrières le 17 avril

dernier. Commission qui a donc décidé du report du dossier à une date ultérieure au motif que le Conseil général du Doubs n’avait pas donné son avis quant à l’éven- tuelle déviation du village qui devait être mise en place en cas d’ouverture de cet- te carrière à Burgille. “Cette déviation était la condition émise par le commissaire- enquêteur pour pouvoir ouvrir la carrière et ainsi éviter le trafic des camions dans le village” précise Muriel Michel, la prési- dente de l’association Burgille Demain. Et entre-temps, le conseiller général du can- ton d’Audeux, Gérard Galliot, a fait part de son opposition formelle au finance- ment de la bretelle d’accès au site de la carrière. Ce qui revient à dire que, sauf décision surprise contraire du préfet, la position du conseiller général compro- met sérieusement le projet, s’il ne l’en- terre pas. “Cette décision nous soulage, elle va vraiment dans le bon sens. Nous attendons cette fois, pour être totalement tranquille, que le préfet enterre définiti- vement le projet et que le conseil muni- cipal de Burgille revienne sur sa déci- sion. Nous maintiendrons la pression” assure la présidente de l’association dont la mobilisation, très bien orchestrée, aura payé.

L es travaux de construc- tion d’une passerelle qui enjambera le Doubs à hau- teur de la Malate doivent débu- ter en mars 2008. La commu- nauté d’agglomération du Grand Besançon qui porte ce projet va investir 2,45 millions d’euros dans cette opération qui s’inscrit dans le cadre de l’aménagement du grand site des Prés-de-Vaux et de la requalification des berges du Doubs. Une fois réalisée, cet- te passerelle va offrir aux Bison- tins et à tous les amateurs de balade un nouveau circuit de randonnée à pied, à vélo ou à roller. En effet, jusqu’à présent, les promeneurs qui s’aventu- raient le long de la Malate

n’avaient pas d’autre choix que celui de revenir sur leurs pas pour retrouver le centre-ville de Besançon, ou alors de pour- suivre la route jusqu’à Chalè- ze pour pouvoir traverser la rivière et revenir ainsi par l’autre rive. Cet équipement se situera à l’aplomb du barrage de la Mala- te. Il va mesurer cent mètres de long. Cette passerelle n’est qu’un des éléments des amé- nagements futurs dans ce sec- teur. Elle est en effet conçue “de manière à laisser possible la réalisation ultérieure d’une microcentrale hydroélectrique et d’un stade d’eaux vives pour canoës-kayaks” indiquent les services de la C.A.G.B.

C réer au fil du Doubs des infra- structures portuaires dignes de ce nom pour encourager le tourisme de plaisance, c’est l’ambition affichée depuis plusieurs années par les élus du Grand Besançon. L’idée retenue est de construire un vrai port d’agglomération réparti sur deux sites : le premier au port fluvial de Besançon où 35 anneaux seraient installés pour accueillir les bateaux de plaisance, le second à Deluz où la pré- sence du canal du Rhône au Rhin favo- rise une telle construction. Dans ce bourg de la vallée du Doubs, 35 anneaux seront également aménagés. Ce projet de port d’agglomération est né après l’abandon en 1997 du projet de Grand Canal. Les élus ont fait le constat suivant : contrai- rement à d’autres cours d’eau, comme la Saône notamment, le Doubs présente des insuffisances en matière d’accueil de la plaisance alors que le tourisme fluvial connaît une expansion partout ailleurs. Les ports fluviaux dans le Doubs sont deux à trois fois moins nombreux que dans la vallée de la Saône par exemple. Si l’intention est toujours intacte, la réa- lisation du projet est lente à se mettre en place. À côté des nombreuses démarches liées notamment à la loi sur l’eau et aux contraintes environnementales viennent s’ajouter des soucis de travaux. “Nor- malement, les travaux devaient se faire en juillet mais nous sommes confrontés à des appels d’offres infructueux. Consé- quence : le projet va prendre plusieurs mois de retard et les réalisations ne pour- ront pas être opérationnelles avant 2008” indique Yves Tardieu, maire de Deluz et responsable du dossier au sein de la com- munauté d’agglomération. Les travaux, si le prochain appel d’offres aboutit, ne pourront donc pas être lancés avant sep- tembre prochain. Lorsque les aménage- ments seront terminés, Deluz accueille- ra une grande zone touristique dédiée au fluvial avec location d’anneaux à l’année, location de bateaux de plaisance et ate- lier de réparation. Au port fluvial de Besan- çon, les plaisanciers pourront bénéficier d’un véritable quai. Ces deux équipe- ments se veulent complémentaires. Tourisme fluvial : le projet prend du retard