La Presse Bisontine 78 - Juin 2007

La Presse Bisontine n°78 - Juin 2007

DOSSIER

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P.C

SOCIÉTÉ CIVILE Co-présidents de comités de quartier Ils veulent bousculer le jeu politique Jean-Pierre Plaza et son suppléant Jean-Noël Fleury, tous deux en froid avec l’U.M.P., se lancent dans la bataille des législatives. Leur programme : la démocratie participative.

Une discussion avec Barbara Romagnan

Les communistes comptent remplir un vide

C omme sur le plan national, le rassemble- ment des forces de gauche a échoué à Besançon. Communistes, Verts, alter- mondialistes, rouges et verts, révolutionnaires ont été incapables de trouver une ligne commu- ne à l’approche des législatives. Pire, certains de ces mouvements ont carrément décidé de s’auto- dissoudre, à l’image des alternatifs rouges et verts de la Bisontine Martine Bultot. “Comme toutes ces discussions n’avançaient pas, on a décidé de présenter nos candidats” , observe Christophe Lime, chef de file des communistes bisontins et lui-même candidat dans la première circons- cription. Dans la deuxième, c’est Annie Méné- trier, elle aussi élue municipale, qui sera la can- didate des communistes. “Notre candidature signifie la volonté de se réaffirmer sur la gauche de l’échiquier, et d’accompagner les gens qui auront à souffrir de la politique libérale.” Pour autant, les communistes bisontins ne fer- Christophe Lime et Annie Méné- trier espèrent bien occuper l’espa- ce laissé libre à la gauche du P.S. Ils seront les principaux représen- tants de l’extrême-gauche.

Christophe Lime prépare sa première candidature. L’élu bisontin compte sur son travail municipal pour convaincre.

L eur stratégie : être en dehors des partis. Il faut dire que la logique des partis, ils ne la portent plus guère dans leur cœur. L’un, Jean-Pierre Plaza, a quitté l’U.M.P. après un mois seule- ment d’adhésion. Le second, également en froidavec l’U.M.P., avait adhéré au mouvement “Debout laRépublique” de l’ex- U.M.P. NicolasDupont-Aignan qu’il a également quitté depuis… Bref, ces deux-là ont au moins un point commun : ils veulent sortir de la logique de partis. C’est donc en citoyen que Jean- Pierre Plaza, co-président du conseil de quartier centre-vil- le-Chapelle-des-Buis, a annon- cé le ticket qu’il formait avec Jean-Noël Fleury, lui-même co- président d’un conseil de quar- tier, celui de Planoise-Châ- teaufarine. Depuis trois ans qu’ils sont impliqués dans ces organisations de démocratie participative, ils ne cachent pas leur désillusion. “À travers ces conseils de quartier, les élus se gargarisent de faire de la démocratie participative et ce n’est pas le cas. Ils ne croient même pas à cette notion. Notre

cription” assume-t-il. “Depuis qu’elle est arrivée à ce poste, on se demande bien ce qu’elle a fait.” Les deux citoyens comp- tent bien bousculer le jeu poli- tique en obtenant au moins 12,5 % des voix, seuil à partir duquel ils peuvent se mainte- nir au second tour et jouer les trouble-fête dans le duel droi- te-gauche. La grande perdan- te de ce jeu serait alors Fran- çoise Branget. Mais les deux compères ne veulent pas jus- te faire un coup. Ils annoncent dans la foulée leur intention de monter une liste pour les prochaines municipales à Besançon. J.-F.H.

objectif, à travers cette candi- dature, c’est de réhabiliter ce concept” disent-ils. Selon eux, les citoyens doivent participer à tous les projets qui concernent leur avenir : inci- nérateur, opération de renou- vellement urbain, voie desMer- cureaux… “Il faut une vraie logique participative” assènent- ils. Leur candidature est égale- ment censée bousculer la don- ne sur cette circonscription où pourtant M. Plaza ne réside pas (il habite la deuxième) ! Leur cible principale, c’est la députée actuelle Françoise Branget : “Elle n’est pas ladépu- tée qu’il faut à cette circons-

(photo archive L.P.B.)

ment pas les discussions avec le P.S. “Il y aura obligatoirement une discussion avec Barbara Romagnan si elle est au deuxième tour. Nous prô- nons le désistement républicain.” Désistement, qui le cas échéant, doit s’accompagner de garan- ties. “Notamment qu’elle s’engage à ne pas sou- tenir un gouvernement où il y aurait des centristes. Il faut un minimum de clarté” pense Christophe Lime. Les chances du P.C. pour ces législatives bison- tines, après le score catastrophique de la prési- dentielle, Christophe Lime y croit. “J’ose espérer que la sympathie des gens à notre égard, en tant qu’élus municipaux, se traduira dans les urnes.”

Jean-Pierre Plaza, à gauche, est le candidat. Il forme un ticket avec Jean-Noël Fleury, son suppléant.

J.-F.H.

LES VERTS

Deux candidats

Les Verts feront cavalier seul Le parti écologiste fait l’amer constat d’un impossible accord avec le P.S. Les Verts présentent donc des candi- dats dans les 577 circonscriptions françaises.

L eur stratégie : être en dehors des partis. Il faut dire que la logique des partis, ils ne la portent plus guère dans leur cœur. L’un, Jean-Pier- rePlaza, a quitté l’U.M.P. après unmois seulement d’adhésion. Le second, éga- lement en froidavec l’U.M.P., avait adhé- réaumouvement“DeboutlaRépublique” de l’ex-U.M.P. Nicolas Dupont-Aignan qu’il a également quitté depuis… Bref, ces deux-là ont aumoins un point com- mun : ils veulent sortir de la logique de partis. C’est donc en citoyen que Jean-Pierre Plaza, co-président du conseil de quar- tier centre-ville-Chapelle-des-Buis, a annoncé le ticket qu’il formait avec Jean- Noël Fleury, lui-même co-président d’un conseil de quartier, celui de Planoise- Châteaufarine. Depuis trois ans qu’ils sont impliqués dans ces organisations dedémocratieparticipative, ilsne cachent pas leurdésillusion. “Àtravers ces conseils de quartier, les élus se gargarisent de faire de la démocratie participative et ce n’est pas le cas. Ils ne croient même pas à cette notion. Notre objectif, à tra- vers cette candidature, c’est de réhabi- liter ce concept” disent-ils. L es candidats, aussi aisés soient- ils, ne peuvent pas dépenser sans compter pour financer leur cam- pagne. La loi plafonne les dépenses à 38 425 euros, majorés de 0,15 euro par habitant de lacirconscription. Sont prises en compte dans ce calcul les dépenses régléesdirectement ,par le candidatmais aussi celles des partis qui le soutiennent et, éventuellement, celles prises en char- ge par une personne physique, y com- pris des avantages en nature. Les recettes de la campagne sont éga-

Selon eux, les citoyens doivent partici- per à tous les projets qui concernent leur avenir : incinérateur, opération de renouvellement urbain, voie des Mer- cureaux… “Il faut une vraie logique par- ticipative” assènent-ils. Leur candidature est également cen- sée bousculer la donne sur cette cir- conscription où pourtant M. Plaza ne réside pas (il habite la deuxième) ! Leur cible principale, c’est la députée actuel- le Françoise Branget : “Elle n’est pas la députée qu’il faut à cette circonscrip- tion” assume-t-il. “Depuis qu’elle est arri- vée à ce poste, on se demande bien ce qu’elle a fait.” Les deux citoyens comp- tent bien bousculer le jeu politique en obtenant aumoins 12,5%des voix, seuil à partir duquel ils peuvent se mainte- nir au second tour et jouer les trouble- fête dans le duel droite-gauche. La gran- de perdante de ce jeu serait alors Françoise Branget. Mais les deux com- pères ne veulent pas juste faire un coup. Ils annoncent dans la foulée leur inten- tion de monter une liste pour les pro- chaines municipales à Besançon.

Génésis

104 040 € * 682 458 F

Espace

110 040 € * 721 815 F

J.-F.H.

Financement Les dépenses de campagne sont plafonnées

Hermes

lement très encadrées. Les dons consen- tis par une personne physique, à un ou plusieurs candidats, ne peuvent pas dépasser 4 574 euros (30 000F). Les per- sonnesmorales, sauf les partis, ne peu- vent plus depuis 1995, participer au financement de la campagne. Afin d’assurer une certaine égalité des candidats, l’État français rembourse aux candidats ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés aupremier tour, les dépenses engagées, dans la limite de la moitié du plafond autorisé. J.-F.H.

127 400 € * 835 689 F

* Tarif du 01/05/07 au 31/05/07 - hors adaptation au sol, V.R.D., p.p. peintures, moquettes, aménagements extérieurs et zone sismique.