La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

BESANÇON

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La Presse Bisontine n°77 - Mai 2007

MÉDICAL Grève I.E.S. Fontaine-Argent : tout est bien qui finit bien Depuis le 10 avril, l’Institut d’éducation spécialisé, aux Vaîtes, était en grève. Motif : un changement d’employeur avec un projet de reprise de la gestion de l’établissement par la Mutualité Française Doubs. Après trois jours, toutes les revendications ont été acceptées.

Les 48 grévistes de l’I.E.S. ont eu raison de tenir, puisque toutes les revendications ont été acceptées.

C omme quoi, parfois les grèves peuvent bien se terminer. Pendant trois jours, les employés de l’Institut d’éduca- tion spécialisé (I.E.S.) des Vaîtes ont tenu bon. Et ils ont gagné. “Nous sommes pleinement satis- faits raconte l’un des salariés grévistes. Et nous avons applau- di la reprise du travail. Il est vrai que pendant ces trois jours, les enfants dont nous nous occu- pons étaient chez eux.” L’I.E.S. accueille, depuis sa créa- tion, de jeunes enfants et ado- lescents, les soigne et les accom- pagne dans leur vie et dans leur éducation. “Aujourd’hui, plus de 90 enfants ou jeunes de 8 à 22 ans bénéficient d’une prise en charge adaptée à leurs han- dicaps, qu’il s’agisse de leur sco- larité, de leur formation pro- fessionnelle ou de soins” précise l’établissement. Seulement, il y a eu un grain de sable dans cette jolie machi- nerie d’entraide. Suite à des dif- ficultés financières de l’Asso- ciation protestante d’Action Sociale, propriétaire de l’éta- blissement, en 2006, la Mutua- lité Française Doubs a com- mencé à négocier la reprise de gestion de l’I.E.S. Et devant un

manque de communication et de transparence autour de cet exercice un peu difficile, les salariés n’ont eu d’autres choix que de débrayer. “Dans nos revendications, nous demandons d’abord la reprise

lieu. “Et le 14 mai, soit après la décision de la Mutualité, tous s’engagent à revenir à cette table, avec les salariés pour examiner la passation du dossier” s’en- thousiasme l’un des ex-grévistes. Il conclut : “Tout s’est bien pas-

trimestre 2006, ainsi que des documents demandés par le cabi- net d’expertise SYNDEX, dans le cadre du droit d’alerte, afin qu’il puisse mener à bien sa mis- sion d’assistance et de conseil auprès des élus du C.E. de

l’I.E.S.” Pendant trois jours, les 48 gré- vistes ont tenu bon. Le ven- dredi 18, à 15 heures, ils ont voté la levée de la grève. Toutes leurs exigences ont été enten- dues. La table ronde a bien eu

sé pour nous. Nous n’avons pas réclamé d’avantages supplé- mentaires, pour nous. Nous étions simplement là pour l’éta- blissement.”

J.C.

immédiate de l’ensemble des réunions des Instances Repré- sentatives du Personnel et des Familles. Mais également la tenue immédia- te d’une table ronde avec, com- me participant, la Mutualité du Doubs, la D.D.A.S.S., l’A.P.A.S., la direction de l’I.E.S. et les représentants du personnel. Nous deman- dons également la communica- tion par l’em- ployeur du rap- port d’inspection administrative effectuée au cours du dernier

“Nous avons applaudi la reprise du travail.”

Billet Démocratie expéditive L a démocratie ne s’use que si on ne s’en sert pas, dit un célèbre hebdomadaire satirique. À l’agglomération du Grand Besançon, la manière expéditive dont elle est uti- lisée ne risque pas de l’user. Tous comme les élus de la C.A.G.B. ne risquent pas d’user leur fond de culotte sur les bancs de l’ag- glo. Vendredi 6 avril dernier, conseil de communauté de la C.A.G.B. dans l’amphithéâtre de la Chambre de Commerce à Besançon. Tous les élus ne sont pas là, il y a des places vides, mais la salle est tout de même bien garnie. Le maître de cérémonie Jean-Louis Fousseret lance l’ordre du jour qui démarre par une présenta- tion sérieuse de la nouvelle politique mise en place au musée de Nancray, par sa directrice Marie Spinelli-Flesch. Après cette mise en bouche, le président de l’agglo passe en revue les rapports qui doivent être soumis au vote de ces élus. Ils sont 28, ces rapports, à l’ordre du jour, dans des domaines aussi variés que le tourisme, l’économie, les déchets, l’habitat ou les trans-

ports. Ils auraient pu susciter quelques polé- miques, ou débats, ou même discussions. Rien. Le tout est expédié en une 1 h 15 à peine, les sujets sont balayés. “Pas d’abstention ? pas de question ? Adopté !” L’élu bisontin Christophe Lime a bien essayé de s’émouvoir du coût pré- visionnel du futur terminal de bus Kéolis à Pla- noise qui aurait plus que doublé selon lui, pas- sant de 2 à 4,5 millions d’euros. ça ne touche personne… Est-ce pour cause de Vendredi Saint que les élus avaient décidé de “jeûner” ainsi ? Mais après le Vendredi Saint, il y avait surtout le long week- end prolongé et ensoleillé de Pâques qui se pro- filait…

L’élu bisontin Christophe Lime a bien essayé.

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