La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

SPÉCIAL ÉLECTION

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REPORTAGE Les grands meetings bisontins “La belle aura-t-elle raison de la bête ?” Les militants du parti socialiste étaient rassemblés à Micropolis pour accompagner Ségolène Royal dans un de ses derniers meetings le 12 avril. Ambiance et réactions.

B esançon le 12 avril. Le meeting de Ségolène Royal ressemble unpeu à la fêtede l’Huma. C’est cool ! Entre musique et sand- wiches, quelques militants en profitent pour se payer la tête

à Sarko, en attendant tran- quillement queMicropolis ouvre ses portes. “Sarkozy, c’est l’ab- sence d’avenir pour les jeunes. C’est un type qui agresse en per- manence” lance Philippe, 20 ans, duM.J.S. (mouvement des

jeunes socialistes) en brandis- sant l’étendard à la rose. Ségo- lène Royal est attendue à Besançonà 19heures. Elle arri- vera finalement avec plus d’une heure de retard. À l’intérieur de la salle, l’am- biance est aussi conviviale. L’or- ganisation a invité des groupes bisontins à se produire, his- toire de faire patienter en chan- son un public pressé de ren- contrer “labelle”. Tous les cadres du P.S. sont là, Raymond For- ni, PierreMoscovici, Jean-Louis Fousseret, Joseph Parrenin, ou encore Vincent Peillon, por- te-parole de la candidate socia- liste. Chacun s’installe à sa pla- ce sur l’air de Purple Haze de Jimi Hendrix (pour la petite histoire, la chanson écrite en 1966, fut qualifiée d’hymne à la drogue et aux produits hal- lucinogènes par ses détrac- teurs). C’est cool ! Rien à voir donc avec le mee-

Madame Royal entre en scène.

ting de Sarko, où il fallait pas- ser sous des portiques de sécu- rité avant d’entrer dansMicro- polis ! Rien à voir encore avec le show huilé du candidat U.M.P. avec ses stands de ven- te de produits dérivés à son effigie, ses caméras, ses applau- dissements calculés, et ses vio- lons qui l’accompagnent dans son entrée en scène à lamaniè- re d’une star. Dans cette cam- pagne, Nicolas Sarkozy a la palme de la politique spectacle. Il est 20 h 30 quand Ségolène Royal traverseMicropolis sous un tonnerre d’encouragements. Les bras se lèvent, on sort les calicots. Ça se bouscule dans le public. On se presse autour d’elle pour l’accompagner jus- qu’au pied du podium. Les choses sérieuses commencent.

Pendant ce temps-là, discrè- tement en coulisses, on prie “les saltimbanques” qui se sont gracieusement déplacés à l’ap- pel de représentants locaux du P.S. de débarrasser le plancher. La reine est là, il n’y a plus besoin de fous pour distraire les hôtes. Calme, rayonnante, Ségolène Royal s’installe au pupitre face à une assemblée tout acquise à sa cause.Avant d’intervenir, elle avait pris soin d’envoyer aumicro ses porte-flingues (ou ses chauffeurs de salle, tout dépend de quel bord politique on se place), Vincent Peillon et Pierre Moscovici en tête, pour dégommer du Sarkozy à tout va. La candidate débute son allo- cution en faisant référence à

Ségolène Royal traverse Micropolis. Bain de foule accueillant.

A l’extérieur, on se paie la tête à Sarkozy.

CHAMPIONNAT DE FRANCE NATIONALE 1 MASCULIN

Victor Hugo. “Le discours de Ségolène, on le connaît. Mais je suis contente d’être là” se réjouit Martine, 50 ans, heu- reuse de participer aumeeting. Il y a tous les âges dans le public. François, 22 ans, est conquis. Pour lui, il n’y a pas de doute possible. C’est elle qui sera présidente. “Elle est lea- der . Elle a vocation à rassem- bler et à construire. Pour nous les jeunes, elle a des mesures très intéressantes” dit-il.Andrée, 80 ans, est beaucoup moins optimiste. Socialiste convain- cue de longue date, elle avoue ne se faire “guère d’illusions. Ségolène manque un peu de hargne. Même si elle perd les élections je dirais qu’elle aura bien travaillé. Il faudrait que

GYMNASE DES MONTBOUCONS

4 000 personnes attendent devant Micropolis pour entrer. Les militants se pressent devant la scène pour voir « la belle » de près.

photo agence DER

ESBM - BOURGOIN JAILLIEU Samedi 28 avril 2007 à 20h15 GYMNASE DES MONTBOUCONS

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ESBM - BELFORT Dimanche 6 mai 2007 à 16h00 PALAIS DES SPORTS

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