La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Le T.G.V. pas écolo ?

S i la future ligne de T.G.V. permettra de prendre de la vitesse, certains ont tout de même fait les frais de son chantier. Une colonie de hérons cen- drés, une espèce protégée, avait élu domi- cile, depuis quelques années, sur le tra- cé même de la ligne, à savoir sur la rive gauche de l’Ognon, dans la commune de Chevroz. D’après la Commission de Pro- tection des Eaux, les nids auraient été détruits par le déboisement. “Je connaissais l’existence de la colonie depuis l’année 2000, pour l’avoir obser- vée raconte Christophe Morin, membre du comité, ornithologue et membre de la C.P.E. Bien évidemment, la Direction Régio- nale de l’Environnement a été avertie, et lors de la réunion du Comité de suivi envi- ronnemental des travaux de la ligne T.G.V., mi-février, nous avons prévenu Réseau Ferré de France (R.F.F.).” Malgré cela, tout début mars, les arbres supportant les nids ont été coupés. “La nidification se préparait regrette Chris- tophe Morin. Et lorsque j’ai demandé à

R.F.F. où étaient les nids, ils ont botté en touche.” Suite à cette “catastrophe”, la C.P.E. a porté plainte devant le Tribunal de Gran- de Instance de Besançon, pour destruc- tion d’une espèce protégée. “Tout cela est malheureux lorsqu’on sait qu’une inter- vention d’urgence aurait pu sauver les nids explique Christophe Morin. En une demi-journée, nous aurions pu les éva- cuer, ainsi que les œufs, grâce à des éla- gueurs professionnels. Cela ne coûtait pas grand-chose.” Et le fait n’est pas isolé. Fin mars, près de Belfort, c’est une pelouse sèche et ses orchidées sauvages, protégées égale- ment, qui ont fait les frais du chantier. À R.F.F., la position est claire. Si le sec- teur des hérons était bien connu par tous, “personne n’a constaté la présence de nids. De plus, nous avons déboisé en dehors de la période déclarée de nidifi- cation. Quant à l’information de la pré- sence effective de hérons, elle ne nous est parvenu que le 14 mars, par mail. Or

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besan- çon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Près de 6 400 entreprises dans le Grand Besançon

le déboisement avait déjà été effectué.” En ce qui concerne les orchidées, “les engins sont un peu sorti du périmètre de stockage des grumes, et avec la pluie cela a fait des ornières. Il ne s’agit toutefois que d’une bande de 3 mètres de large. Et nous allons évacuer toutes les grumes, lisser complètement le terrain et faire un suivi floristique de la zone. Cela ne devrait pas poser de problème pour la floraison des orchidées, au moi de mai-juin.”

EMT 25 : le comité d’entreprise s’oppose au plan de sauvegarde

O n a tendance à mettre sous le feu des projec- teurs - à juste titre cepen- dant - le départ de certaines entreprises, symboles du déve- loppement économique local. Ce fut le cas de la société Ima- sonic qui avait décidé de quit- ter Besançon pour la Haute- Saône voisine en raison de conditions d’accueil jugées plus favorables de l’autre côté de l’Ognon. L’agence d’urbanis- me du Grand Besançon (Audab) a voulu mesurer la réalité de ses transferts d’établissements. Selon les statisticiens de l’agen- ce, “trois transferts d’établis- sements sur quatre se font à l’intérieur du Grand Besançon.” On peut aussi le lire en affir- mant qu’une entreprise sur quatre choisit de quitter le Grand Besançon quand elle a un pro- jet de déménagement. Voilà qui ne va pas rassurer les élus locaux. Entre 2000 et 2005, 2 081 transferts d’établisse- ments ont concerné le Grand Besançon. Parmi ceux-ci, 1 428

établissements ont changé de commune d’implantation sans pour autant quitter le Grand Besançon. Parallèlement, au cours de ces six années, les établissements qui se sont ins- tallés dans le Grand Besançon (304) sont légèrement moins nombreux que ceux qui en sont partis (349). À noter un gain de 9 établissements en provenan- ce du Territoire-de-Belfort et 16 en provenance du reste du Doubs. Mais le Grand Besan- çon a néanmoins déploré un solde de transferts négatif avec la France, à hauteur de 32 éta- blissements. Aussi, 666 entre- prises (soit 111 par an) ont été mises en situation de défaillan- ce dans ce même laps de temps. Au chapitre des créations, 894 établissements ont été créés chaque année dans le territoi- re du Grand Besançon. Au total, au 1 er janvier 2005 (derniers chiffres disponibles), le Grand Besançon comptait 6 387 entre- prises, c’est 771 établissements de plus qu’en 2000.

L e 3 avril dernier, la direction de l’en- treprise EMT 25, basée à Besançon et à Saint-Vit, confirmait la restruc- turation de la société avec, pour consé-

quences, la suppression de 40 postes sur un effectif de 232 salariés et le regroupe- ment des sites de Besançon et Saint-Vit sur ce dernier et donc la fermeture, à terme, du

site bisontin. Mais le comité central d’en- treprise (C.C.E.) a rendu un avis définitive- ment défavorable à ce plan. “Mi-avril, les premières convocations à un entretien préa- lable au licenciement devraient partir” note le syndicat F.O. Pour la direction, le plan de restructuration s’avère nécessaire pour plu- sieurs raisons : la hausse des matières pre- mières utilisées qui ne peuvent être réper- cutées en totalité aux principaux clients de l’entreprise, la pression des donneurs d’ordre sur les prix de vente de ses produits, inci- tée en cela par la concurrence des pays à bas coûts. Enfin, les difficultés liées aux démarrages nécessaires de nouveaux pro- duits, démarrages qui supposent des inves- tissements financiers, humains et techniques lourds. “Et évidemment, une conjoncture économique difficile dans les secteurs de l’automobile et de l’électrique.” Du côté des syndicats, on estime que “cette restructu- ration ne règle pas la problématique de fond du nécessaire enrichissement et de la diver- sification de l’offre des unités industrielles du groupe EMT auquel elle appartient, seuls leviers de pérennité à long terme.”

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