La Presse Bisontine 77 - Mai 2007

BESANÇON

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La Presse Bisontine n°77 - Mai 2007

CULTURE

ASSOCIATION Anniversaire Les 80 ans de

Candidature U.N.E.S.C.O. Petit à petit, Vauban resplendit Après la venue de l’expert missionné pour le portage de la candidature U.N.E.S.C.O., il y a environ 1 an, la ville s’est mise au travail. Lentement, diront certains, mais sûrement. Et d’ici quelques semaines, un dossier volumineux sera présenté au ministère de la Culture et à l’U.N.E.S.C.O.

la Maison du Peuple Fonctionnelle depuis le 1 er mai 1927, la Maison du Peuple fête ce mois-ci ses 80 ans. Lieu de rencontres des salariés et syndicalistes bisontins, l’as- sociation en profitera pour signer une convention avec la ville, pour la rénovation d’une de ses salles de réunions

F lash-back . Il y presque un an, Nicolas Faucherre, expert missionné pour le portage de la candidature U.N.E.S.C.O. avait noté la copie de la ville sur Vauban. Résultat : peut mieux faire. Citadelle mal accessible, tours bastionnées oubliées… Depuis, la mairie a pris des dis- positions, afin qu’à l’été 2008, la décision de l’U.N.E.S.C.O. soit positive. “Il y a quelques petites choses qui ont déjà commencé explique Mariane Benoît, de la mission Patrimoine/Vauban. De la dévégétalisation, de la topo- graphie…”

Dans le détail, cela donne tout d’abord le service Espaces Verts, une mise en valeur et une mise en vue, “rendant la pierre des bâti- ments plus visibles, et leur redon- nant leur sens originel” , d’après Mariane Benoît. Ceci sur la demi- lune de Battant, par exemple, ou sur la tour de la Reine de la Cita- delle. Entre autres. Pour la direction des bâtiments, les travaux ont consisté à “effec- tuer des cotations et des relevés topographiques des tours Cha- mars, Cordeliers et Rivotte.” Quant à la voirie, elle a consolidé le rocher et évité les chutes de pierres du côté de la falaise Rivotte et Tar-

ragnoz. En posant des filets. À cela s’ajoute la réalisation du socle de la statue Vauban, d’une carte de localisation des sites majeurs de Vauban, et le débroussaillage des remparts et des fronts Saint- Étienne, Royal et intérieur. On pourrait bien évidemment se dire que tout cela est bien peu, au regard des remarques de l’ex- pert et des exigences de l’U.N.E.S.C.O. Mais pour Maria- ne Benoît, chaque chose doit se faire à ce rythme. “Aujourd’hui, nous sommes plus dans un temps de réflexion. D’ici quelques semaines, nous devrons remettre un rapport auministère de la Cul- ture et à l’U.N.E.S.C.O., extrê- mement détaillé donnant les direc- tions des investissements pour les 5, 10, 20 ans à venir. Il faut donc du temps pour élaborer ce projet de valorisation.” En attendant, ces petites réali- sations permettent tout demême à la mairie d’y voir plus clair. “Ce plan d’ensemble devra être très cohérent raconte la responsable de la mission Patrimoine/Vau- ban. Il ne faut donc pas de préci- pitation.” Tout vient à point à qui sait attendre. J.C.

80 ans. Elle se fait vieille, la Mai- son du Peuple. Et pourtant elle n’a jamais été autant d’actuali- té. “À l’origine, elle est née de la volonté de syndicalistes C.G.T., C.G.T.-F.O., et F.E.N. raconte le président, Michel Bulliard. Ils voulaient donner aux salariés de la ville un lieu de rencontre.” Situé 11, rue Battant, le bâtiment a donc été acheté en 1929, pour 20 000 francs, peu de temps après la mise en place de la Société Coopérative, dont l’anniversaire sera fêté ce mois de mai. “Devant les refus répétés de la municipalité d’allouer un local, les syndicalistes décidèrent de la création de cette société” explique l’asso- ciation. Et aujourd’hui encore, la Maison du Peuple trouve sa place dans la ville. “Il y a des salles de réunions, des appartements, un fonds de commerce, ainsi qu’un cinéma, qui n’est pas en activité précise Michel Bulliard. Tout cela est géré par la société coopérative.” Il ajoute : “C’est toujours un lieu de rencontres de salariés de tout bord, avec des réunions régulières des syndi- cats. La Maison a même accueilli les étu- diants, pendant les grèves contre le C.P.E.” Quant à l’utilité réelle d’un tel endroit, pour le président, elle ne fait aucun dou- te. “C’est un lieu indispensable souligne-

t-il. Il s’agit de la création d’un véritable tissu social et culturel à Besançon, de dis- cussions, de débats. Il suffit de voir ce qui se passe actuellement.” Car, en effet, si la Maison du Peuple accueille des syndicats, elle reçoit égale- ment la visite d’employés non organisés dans le désarroi, pour quelques conseils. “Aujourd’hui, les salariés sont confrontés à des problèmes touchant leur emploi, leur salaire, leur protection sociale ou leurs conditions de travail. Nous essayons de faire en sorte qu’il y ait de moins en moins de déserts syndicaux.” Bref, un lieu de toutes les luttes, inté- ressant également la mairie. En effet, d’après son président, “la ville est inté- ressée par le maintien de ce patrimoine.” À tel point que lors de l’anniversaire, le 1 er mai, elle signera une convention avec la Société Coopérative, pour la rénova- tion d’une des salles de réunion. “La sal- le David, d’une capacité de 180 personnes, doit être mise aux normes pour des ques- tions de sécurité admet Michel Bulliard. La mairie prendra donc en charge la tota- lité du coût, estimé, selon les premières études à 400 000 euros.” En échange, elle en sera gestionnaire. Mais que l’on se rassure, les syndicats et les salariés auront toujours accès à ce lieu d’échanges.

10 personnes du 19 ème Régiment du Génie ont réalisé des travaux de débroussailla- ge pendant près de trois semaines.

Cagnetta : un seul nom pour toute la décoration

P U B L I - I N F O R M A T I O N

L’entreprise familiale bisontine met tout son savoir-faire et son expérien- ce au service de la décoration de votre intérieur. La prestation est personna- lisée selon les désirs et les goûts de chaque client. Un service à la carte. I ci, on sent l’amour du travail bien fait. Dans l’atelier de Geneuille, un silence presque religieux accompagne le geste sûr des artisans qui confectionnent ou réno- vent, ici un siège Voltaire, là un canapé de style. Mais cette activité traditionnelle, forgée par près de 45 ans de présence dans la région bisontine, n’est que l’aspect le plus connu de cette société. Car Cagnetta, c’est bien plus qu’un tapissier. L’entreprise dont l’atelier est basé àGeneuille (à 10minutes de Besançon) offre en matière de décoration intérieure toute la palette des produits et des services : de la chaise

Cagnetta. Chez Cagnetta, le client aura l’embarras du choix. L’en- treprise propose les produits de grandes marques dans les canapés, fauteuils et meubles. Cagnetta assure aussi la confection de rideaux, de stores, de tentures murales et de couvre-lits. “En tissu, nous nous fournissons par exemple chez Kenzo, Lelièvre, Pierre Frey…” Des marques connues et reconnues pour leur qualité de fabrication. Mais ici, on ne vend pas sans le conseil avisé du profes- sionnel de la décoration. “Nous réalisons des études de projets personnalisées. Et nous sommes ouverts à tous les budgets” assure François Cagnetta. Dans leurs démarches, les professionnels de chez Cagnetta s’adaptent à la situa- tion à laquelle ils sont confrontés. Chaque intérieur leur inspire des agencements différents. L’objectif est de per- sonnaliser le lieu dans lequel ils interviennent. Pour eux, chaque lieu est unique. La recherche de l’originalité mêlée à une excellente maîtrise technique sont les deux piliers du savoir-faire de cette entreprise familiale toujours atten- tive aux goûts de ses clients. Et quel que soit le budget, il y a un point sur lequel l’entreprise Cagnetta ne fait aucu- ne concession, c’est la qualité des produits et de ses pres- tations. En canapés, l’entreprise Cagnetta travaille avec l’excellente marque française Duvivier.

Des tissus de qualité, un savoir-faire reconnu.

au rideau, du canapé aumeuble, des tentures murales au fauteuil, en passant par la literie. “Nous sommes enmesu- re de gérer une décora-

“Nous réalisons des études de projets personnalisées.”

tion de A à Z. Nous pouvons proposer une offre globale à nos clients qui souhaitent réaménager leur intérieur” confirme François Cagnetta, co-responsable avec son frè- re Alain de l’entreprise fondée par leur père en 1963, pla- ce Victor Hugo à Besançon. Cagnetta est aujourd’hui une des rares entreprises de l’ameublement et de la décora- tion qui ne travaillent pas sous l’emprise d’une enseigne nationale ou d’une franchise. “Nous travaillons avec notre nom et nous le revendiquons pleinement” ajoute François

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