La Presse Bisontine 76 - Avril 2007

AGENDA

La Presse Bisontine n°76 - Avril 2007

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Du 29 au 31 mars Parole d’Afrique Pendant 3 jours, des chercheurs venus de tous les pays tenteront de percer les secrets du discours et de la parole afri- caine. Intitulé “Configurations discursives et identités africaines de la période post- coloniale”, ce colloque sera ouvert à tous. L a question est difficile. Peut-on définir une identité africaine à travers la paro- le ou la littérature ? Pour y répondre, des spécialistes en littéra- ture, en analyse du discours, mais également des politologues viendront d’Universités cana- diennes, suisses, belges ou françaises. Pendant 3 jours, du 29 au 31 mars, ces cher- cheurs tenteront de comprendre “comment le discours est structuré, organisé avec une singularité africaine. S’il y a, en fait, une identité africaine, à travers l’écriture et l’oral. Et finalement si une identité peut se repé- rer à travers la parole ou l’écriture” explique Alpha Barry, enseignant chercheur à l’Uni- versité de Franche Comté. Il faut savoir que cet homme a fondé un réseau international de recherches, “Discours d’Afrique”, en novembre 2005 à Besançon. Festival de théâtre Rencontres universitaires autour des Amériques Pendant 5 jours, du 13 au 17 avril, les Ren- contres Internationales du Théâtre Univer- sitaire de la région mettront le continent américain, Nord et Sud, à l’honneur. Plu- sieurs troupes viendront donc en ville pré- senter leurs créations. L esAmériques. Pour sa seizième édi- tion, les Rencontres Internationales duThéâtreUniversitairedeFranche- Comté ont choisi ces deux continents com- methèmeprincipal. “Depuisdeuxans,nous faisons ce petit tour du monde explique GhislaineGaultier, secrétaire générale du théâtre universitaire. Cela a commencé il y a deux ans, avec l’Europe d’abord, puis l’Afrique l’année suivante.” Cette année donc, le public verra débar- quer des créations de troupes vénézué- liennes, mexicaines, américaines ou enco- re brésiliennes. Et pendant 5 jours, du 13 au 17 avril, ces artistes se succéderont au Kursaal, pour présenter des spectacles dans leurs langues maternelles. “Ilyauraégalementunesoiréesurunauteur dramatique du XX ème siècle brésilien, Nel- sonRodrigues souligne la secrétaire géné- rale. Ainsi que des débats, avec les artistes, après chaque représentation.” Elle ajoute : “Et nous ajoutons bien évidemment à cet événement laparticipationdes associations locales en lien avec le continent.” Une volonté délibérée, de la part des orga- nisateurs,d’élargirlefestival.Danslemême sens, on comptera, parmi les manifesta- tions, “de la musique, des chants et de la danse. Comme par exemple, des démons- trations ou initiations à la country ou à la salsa. Tout celapermettrad’ouvrir lesportes à d’autres formes artistiques, afin d’avoir une vision plus claire et plus représentati- ve du continent américain.” Le rendez-vous est donc pris, pour le coup d’envoi, dès le 13 avril à 19 h 30, avec une inauguration musicale. Pour le reste, le programme détaillé se trouve sur Inter- net, à l’adresse suivante : http://tufc.univ- fcomte.fr Entrées entre 5 et 7 euros, 3 euros pour les soirées. Inscriptions et renseignements : http://laseldi.univ-fcomte.fr/ discours-africains/page1.php

JUSQU’AU 5 AVRIL

Les poètes et le printemps Depuis le 3 mars, le Printemps des poètes, manifestation annuelle, recommence son balai de rencontres et de lectures. De petits événements à traquer jusqu’au 5 avril à travers toute la ville, et au-delà, pour le plaisir des oreilles.

L es hirondelles semblent déjà retour. Le printemps aussi. Et tout comme ces deux éléments, les littéraires ont repris le haut de la scène culturelle pour la neuvième édi- tion du “Printemps des poètes”. Créée en 1999, à l’initiative de Jack Lang, la manifestation a connu un vif succès dès les premières années. Elle regroupe des initiatives locales, insti- tutionnelles voire même spontanées. On compte généralement près de 15 000 événements poétiques, en France mais aussi à l’étranger. Et Besançon ne fait pas exception à la règle. “La poésie est plus que jamais présente dans notre société explique Géraldine Fèvre, du Centre Régional du Livre de Franche-Comté. Elle par- le à tous, elle renvoie à quelque chose de primaire, d’enfantin. Et puis elle est libre, sans souci de forme officiel- le.” Elle ajoute : “Pour nous, cette mani- festation, c’est l’occasion de montrer ce

qui se fait de mieux en matière de poé- sie, mais également de fédérer tous ceux qui œuvre autour de cet univers, y com- pris les éditeurs.” Cette année encore, le public pourra donc découvrir plusieurs auteurs contemporains. À laMédiathèque Pier- re Bayle, Jacques Pautard, le 22 mars à 18 h 30 et Henri Deluy le 29, à 19 h 30 auront le plaisir de présenter quelques extraits de leurs œuvres. De même, la comédienne Françoise Bénéjam, lira des extraits d’André Frénaud, à la librairie Les Sandales d’Empédocle, le 20 mars à 20 h 30. “Le principe est le même pour toutes les rencontres lec- tures raconte Géraldine Fèvre. Le poè- te est présenté. Puis il lit ses poèmes. Ensuite, il échange avec le public, très librement. Chacun peut ainsi expri- mer ses émotions, ce qu’il a ressenti au cours de la lecture. Mais aussi poser des questions plus personnelles à l’au- teur.”

Le poète Henri Deluy présente son livre : “Le Blanc de neige”, paru aux éditions Virgile. Rendez-vous est pris pour le jeudi 29 mars à 19 h 30 à la médiathèque Pierre Bayle.

R E N C O N T R E S

Défilé - Le 12 avril La mode bisontine au secours du Pérou Q uatre étudiantes de l’I.U.T. Gestion des entreprises et des administrations ont choisi de faire défiler les vêtements bisontins au profit du Secours Populaire. La soirée commencera dès 21 heures, à la discothèque “8 ème avenue”, avenue de Chardonnet, le 12 avril. U ne bonne dose de débrouillardise. Lætitia, Morgane, Ludivine etMarjolaine, quatre étu- diantes de l’I.U.T. Gestion des Entreprises et des Administrations ont dû en faire preuve pour mener à bien leur projet annuel. Toutes en première année, les jeunes femmes, de 18 à 20 ans, ont monté un défilé de mode, se déroulant à la discothèque “8 ème avenue”, à 21heures, le 12 avril. “Il fallait réaliser unprojet tutoré, organisé par l’I.U.T., sous le contrôle de nos professeurs explique Morga- ne, une des organisatrices. Nous avons choisi celui- ci, car il nous correspondait.” Et pour ce faire, il a fallu démarcher beaucoup de professionnels. “Nous fonctionnons avec les com- merçants. Ils nous prêtent des vêtements, gratuite- ment précise la jeune femme. Et puis nous avons trou- vé également unpressing, pour lenettoyage, un fleuriste, pour ladécoration, une salle…Tous ont accepté, contre unpeude publicité, pendant la soirée ou sur les flyers .” Le grand soir, les spectateurs pourront admirer les mannequins-étudiants-bénévoles dans les collections printemps-été, vêtements, lingerie et robe de soirées. Même les jeunes créateurs bisontins y participeront.

NOUVEAUTÉ PREMIER ALBUM

Un Amour de C.D. Du nouveau dans la musique : le jeune Florent Rousset a présenté son premier album commercialisé, “Square Saint-Amour”, mi-février. Un mélange de genres alliant trom- pettes, jazz, mais aussi reggae ou pop. Rencontre avec ce Bisontin d’adoption.

M U S I Q U E L.P.B. :Quelles sont vos références enmatière de chan- son ? La Presse Bisontine : Quand êtes-vous tombé dans la musique ? Florent Rousset : J’ai commencé à 7 ans, à la trompette. Après une formation de musique classique, quelques passages dans des orchestres harmoniques et symphoniques, j’ai découvert le jazz à quatorze ans. Puis, dans les années quatre-vingt-dix, j’ai travaillé la basse, la guitare et le clavier. C’était l’époque des groupes de rock puis de reggae. C’est à ce moment que j’ai écrit mes premiers mor- ceaux. F.R. : Hormis les classiques, Brel, Brassens… qu’il m’arrive encore d’écouter, j’aime bien les années Boris Vian, Higelin, son filsArthur H qui a un univers singulier… Je me sens proche également de chanteurs comme Tho- mas Fersen, Juliette…ou encore Camille qui amené un projet audacieux dans son dernier album. Sinon, j’écoute aussi du chant jazz, des musiques du monde…

L.P.B. : Et cet album, “Square Saint Amour” ? F.R. : Depuis le début, j’avais pour projet d’en- registrer un album. On a pris le temps néces- saire pour trouver les musiciens à associer au projet… trouver la bonne couleur. Il a fal- lu attendre d’avoir la maturité nécessaire. Le plus dur consistait à trouver des parte- naires intéressés : distributeur, arrangeur… En fait, tout ce qui concerne l’envers du décor, qu’il s’agisse de l’organisation ou de la ges- tion du projet. Au final, l’album sonne jazz, mais pas seulement. On y retrouve aussi des sonorités reggae, blues et un peu plus pop sur quelques morceaux. Il y a des thèmes ins- trumentaux, des solos. J’ai voulu que l’album ait un son cohérent, et que chaque musicien puisse exprimer sa diversité. L.P.B. : Qu’est-ce que vous préférez, dans toute cette aventure ? F.R. : Ce que j’aime, c’est communiquer des émotions. La relation avec le public permet une certaine théâtralisation, de donner vie

à des personnages et des sentiments. La prestance, le jeu de scène… Tout cela a une dimen- sion assez intime. L.P.B. : Et pour l’ave- nir ? F.R. : L’objectif res- te d’obtenir une cer- taine reconnais- sance, d’être plus crédible et peut – être d’ouvrir quelques portes. Mais également que l’on se dise que la Franche Comté compte de bons musiciens.

Pour l’entracte, un groupe de hip-hop, venu de Luxeuil-les-Bains divertira les convives. “Et il y aura peut-être une ani- mation, avec des lots à gagner…” Question tarif, “sur les 6 euros d’entrée de ladiscothèque, 2 sont pournous racon- te Morgane. Le reste est intégralement reversé auSecoursPopulaire, pour l’amé- nagement d’infrastructures pour des centres de formation pour femmes, au Pérou.” Mais en attendant, il y aura encore un peu de logistique à maîtriser. “Le plus dur va être de rentrer dans les petits détails, de coordonner les emplois du temps, de prévoir les repas pour lesman- nequins…” Elle ajoute : “Celanous aura permis de rencontrer beaucoup de gens. Et puis de réussir un projet, d’atteindre un objectif.”

Vêtements, lingerie et

robe de soirées.

À son micro, Florent Rousset peaufine chaque note, pour faire passer des émotions fortes.

Propos recueillis par J.C.

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