La Presse Bisontine 76 - Avril 2007

LES MILITANTS DÉVOUÉS À LA CAUSE 12 000 personnes ! Ce 13 mars, tout le monde ne peut pas entrer dans l’enceinte de Micropolis où Nicolas Sarkozy tient conférence devant une salle presque tout acquise à sa cause. L’ÉVÉNEMENT EN IMAGES REPORTAGE Micropolis le 13 mars

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Michel Vienet (au fond), secrétaire départemental de l’U.M.P. donne les dernières consignes aux personnes chargées de la sécurité.

I ls sont tous là, les élus locaux U.M.P. Maires, conseillers généraux, conseillers régionaux, dépu- tés. Tous installés aux pre- mières loges pour accueillir et soutenir “leur” candidat à l’élec- tion présidentielle de passage à Besançon. Applaudissements, poignées de mains, accolades, embrassades, la grande famil- le politique a le sourire ce mar- di 13 mars quand Nicolas Sar- kozy entre en scène dans une salle de Micropolis pleine de 12 000 personnes presque toutes acquises à sa cause. Quelques ministres ont fait le déplace- ment dont François Fillon, Ham- laoui Mékachera et encore Renaud Donnedieu de Vabres, le ministre de la Culture qui quelques minutes plus tôt, au pupitre, a rendu hommage à cet- te ville de Besançon “riche de son patrimoine exceptionnel avec cette magnifique Citadelle qui la domine.” C’est connu, l’élu en campagne est d’un naturel flat- teur. Sauf que dans l’après-midi jus- tement, la visite du monument de Vauban, initialement prévue, a été annulée pour des raisons de sécurité dit-on dans l’entou- rage du candidat. Disons sim-

déplacés. Certains sont venus en simple curieux reconnaissant comme Nathalie, 23 ans, étu- diante en lettres, n’avoir pas davantage d’affinités avec l’U.M.P. “Je suis venue voir le show , et me faire une idée sur le candidat. Je ne sais pas encore pour qui je vais voter.” Voir le show ? C’est vrai que le meeting de Nicolas Sarkozy res- semble à peu près à cela avec sa logistique impressionnante, ses techniciens, ses caméras, ses écrans géants pour rappro- cher le candidat du public le plus éloigné, et son stand de gadgets où l’on trouve des stylos qui font de la lumière et chantent laMar-

midi, le téléphone de la perma- nence de l’U.M.P. place Victor Hugo à Besançon sonne sans discontinuer. Le standard a explosé quelques jours plutôt, France Télécom a dû installer dans l’urgence cinq lignes au lieu d’une. Au bout du fil, des gens qui se renseignent sur le déroulement du meeting et sur la manière de procéder pour soutenir finan- cièrement l’U.M.P. ou Nicolas Sarkozy. La personne de per- manence répond et ajoute en raccrochant “n’hésitez pas à venir accompagnés, tout le monde est le bienvenu ce soir.” Justement, il n’y avait qu’à obser- ver le monde se presser àMicro- polis pour comprendre que le message était passé. 45 cars de militants venus de l’Est de la France ont fait le déplacement àBesançon. Michel Vienet, secré- taire départemental de l’U.M.P., est tendu. Il donne les dernières consignes à ceux qui devront s’occuper du parking. “Au total, 200 bénévoles sont mobilisés sur le site dont 100 à l’intérieur de la salle pour assurer la sécuri- té” dit-il. Tous font partie du groupe de protection. 3 000mili- tants, majoritairement des retraités, appartiennent à cet-

Le meeting est gratuit mais l’accès au site est réglementé dès l’après- midi.

seillaise ! Et puis il y a tous ces militants convaincus qui ont œuvré béné- volement pour préparer sa venue. Afficha- ge, tractage (200 000 tracts ont été envoyés dans en Franche-Com- té) : l’important est d’informer. Ce 13 mars dans l’après-

Des stylos qui chantent la Marseillaise.

plement que la priorité de Nico- las Sarkozy était d’abord de voir Vesoul dont le maire Alain Joyandet lui est proche, plutôt que de s’attarder dans une capita- le régionale qui bataille pour figu- rer au patrimoi- ne mondial de l’Unesco ! Les militants ne lui en n’ont pas tenu rigueur. Les auditeurs non plus d’ailleurs. Sans étiquette politique affir- mée, ils se sont massivement

Les étudiants pro-Sarkozy ont préparé leurs calicots.

Avec un drapeau bleu- blanc-rouge en guise, un jeune militant distribue des tracts.

Chaque personne doit passer sous un portique de détection des métaux avant d’entrer dans la grande salle.

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