La Presse Bisontine 76 - Avril 2007

BESANÇON

La Presse Bisontine n°75 - Mars 2007

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Politique Jean-Philippe Allenbach ne se présentera plus S ymboliquement, il est monté depuis Paris dans le T.G.V. de 17 h 40 en direction de Genève

ÉTUDIANTS Communauté Erasmus La fête à l’U Comme tous les mardis soirs, les étudiants étrangers de la ville se retrouvent au bar de l’U, pour des soirées très festives. Une volonté du patron de l’établissement de transformer ce lieu en quartier général Erasmus.

dynamique des plus de 2 millions de Français qui vivent à l’étranger et dont le nombre ne cesse d’augmenter. Je pour- suivrai mon action politique depuis Genève” , appelant même la Franche- Comté “à se rattacher à la Suisse, com- me l’avait fait Genève en son temps.” Pour ne pas tout perdre dans l’histoi- re, il mettra son local de la place du 8- Septembre (un des meilleurs emplace- ments du centre-ville) aux enchères, pour un ouune candidate aux prochaines législatives, histoire de grappiller quelques deniers pour couvrir les frais engagés par le malheureux candidat à la candidature. Le destin national de Jean-PhilippeAllenbach s’est arrêté le 16 mars.

après avoir annoncé qu’on ne l’y repren- drait plus. Il n’a pas eu ses 500 signa- tures, malgré des promesses qui étaient montées jusqu’à près de 700. Le chantre du fédéralisme ne cache pas son amer- tume. Il regagne sa Suisse (il a la double nationalité), on ne le verra plus en cam- pagne électorale. “Le système est com- plètement verrouillé dit-il. Par l’argent, par les médias. Il n’y a pas de place pour les candidats comme moi. Le combat purement électoral s’arrête donc pour moi” annonceM.Allenbach. Mais il gar- de ses convictions. “ J’ai pris la décision de rejoindre la région particulièrement

M ardi soir, 22 heures. Alors que les salariés bisontins dorment paisiblement, dans les rues de la ville, plusieurs groupes de jeunes se déplacent. Ils parlent forts et l’on ne comprend pas tou- jours ce qu’ils racontent. Leurs pas convergent vers un même lieu. Le bar de l’U, à deux pas du théâtre. Quartier général des étudiants étran-

tuit, navettes de 80 places pour la Bouloie, à 1 heu- re du matin… “Je vou- lais faire quelque chose pour eux. Et c’est ma plus belle réussite.” Un sentiment partagé par les habitués. “L’am- biance est très sympa s’en- thousiasme Nelly, amé- ricaine. Je suis venue seule en France. Et ici, j’ai rencontré beaucoup de

Zoom Une assemblée générale mondiale à Besançon ? C réée en septembre 2004, l’Asso- ciation des Étudiants Interna- tionaux de Besançon (A.E.I.B.)

réservées au C.R.O.U.S., des bourses… Puis, les étudiants, dans une démarche personnelle, viennent d’Asie ou d’Afrique. Les premiers ont un pouvoir d’achat important, et des associations assez soudées. Quant aux Africains, ils sont plus dému- nis. Cela peut paraître caricatural, mais c’est la réalité.” Quelle que soit leur situation, les étudiants sont avant tout là pour s’amuser. Pour le reste, ils verront demain. Après, bien sûr, le cocktail aspirine-soda, bien connu des buveurs. La fête reste un des principaux liens entre les étudiants Erasmus.

gers de tous pays, cet établissement reçoit, principalement le mar- di soir, Erasmus et autres éloignés, pour des soirées bien arro- sées. “Ça a toujours été ma volonté de faire de ce lieu, celui des soirées Erasmus raconte Marc Renaudin, propriétai- re des lieux. Je suis né en Côte d’Ivoire. Et je sais ce que l’on ressent lorsqu’on arrive d’un autre pays. Il faut se débrouiller.” Alors le patron multiplie les initiatives : wifi gra-

“Ils sont 3 000

monde. Ces soirées sont idéales pour s’intégrer.” Discussions animées, verres bien remplis, l’ambiance demeure donc largement chaleu- reuse et conviviale. Le match de foot- ball a commencé à les réunir, l’en- vie de fête et de partage les maintiendra éveillés jusqu’à très tard. “Ils sont 3 000 étudiants étrangers, tout compris, sur les 20 000 de l’Uni- versité de Franche-Comté précise Julien Pea, vice-président de l’As- sociation des Étudiants Internatio- naux de Besançon (A.E.I.B.). Il y a les Erasmus, venus d’Europe. Ils sont plutôt bien lotis, avec des chambres

étudiants étrangers, tout compris.”

dent Network. “Cette A.G. réunit chaque année 280 associations de 31 pays dif- férents précise Julien Pea. Pour nous et pour Besançon, ce serait une vitrine exceptionnelle, l’occasion de se faire connaître comme une ville verte, ouver- te, internationale et enthousiaste.” Un pari loin d’être totalement gagné, les villes concurrentes étant, très proba- blement, Vienne et Istanbul.

a transcendé son rôle originel d’orga- nisateur de sorties festives et cultu- relles. Aujourd’hui devenue “institu- tionnelle” , selon son vice-président, Julien Pea, “elle est financée par l’Uni- versité, à hauteur de 6 000 euros.” Et son prochain gros projet consiste à présenter la candidature de la ville, pour organiser l’assemblée générale mondiale 2008 du réseau Erasmus Stu-

www.erasmus-besancon.com

J.C.

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