La Presse Bisontine 76 - Avril 2007

La Presse Bisontine n°76 - Avril 2007

DOSSIER

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FORÊT 30 % du chiffre d’affaires Mécaforêt tisse des liens avec la Pologne Pour répondre aux appels d’offres, l’entreprise forestière de Beure s’est associée à une société polonaise faute d’avoir pu trouver de la main-d’œuvre sur place. Le chantier de déboisement est terminé mais la collaboration continue.

J ean-Marc Wirth le reconnaît lui- même. Sa participation au chan- tier de la ligne grande vitesse a eu des répercussions sur son entre- prise forestière Mécaforêt située à Beure. Elle emploie quatre per- sonnes. “Cette opération nous a fait connaître un peu plus. Depuis, on nous

ge ont duré quatre mois pour se ter- miner au mois de juin 2006. “Le plus dur a été de tenir les délais” précise le professionnel qui estime que les travaux ont pesé pour 30 % dans son chiffre d’affaires. Si à l’époque il s’est tourné vers les pays de l’Est pour répondre à l’appel

propose des chantiers plus importants” dit-il. Des nouveaux projets qu’il conduit souvent en partenariat avec l’entre- prise polonaise avec laquelle il a col- laboré pour la première fois pour déboiser les terres situées sur le tra- cé du T.G.V. Les travaux de coupe et de débarda-

Dans le secteur de Besançon, les entreprises forestières ont déboisé l’équivalent de 130 hectares.

d’offres lancé par l’O.N.F., c’est par- ce qu’il ne trouvait pas la main- d’œuvre nécessai- re dans la région. “C’était un lot important. Mais nous ne disposions pas des ressources humaines néces- saires pour faire les travaux. Je me suis d’abord tour- né vers l’A.N.P.E. qui n’a pas trouvé les personnes qui disposaient du minimum de qua- lifications requis pour ce genre de mission. C’est regrettable car nous sommes sur

RIOZ

La mairie ne s’attendait pas à devoir ouvrir le camping municipal pour accueillir les ouvriers du chantier T.G.V. avec leurs caravanes. L es employés de la ligne grande vitesse en mission dans la région pour quelques mois, voire plusieurs années, se triques. Ces gens on a besoin de servir d’In- ternet, de la télévision, du chauffage…” 56 places Le camping est pris d’assaut par les ouvriers de la L.G.V.

de l’agglomération” précisent les ser- vices de l’O.N.F. Ces bois ont été ven- dus par R.F.F. à des négociants fran- çais et à des acheteurs étrangers. “Aujourd’hui, le déboisement est ter- miné sur les zones prioritaires des trois tronçons représentant environ 500 hectares précisent les services de Réseau Ferré de France. Les chan- tiers concernant les bois situés sur les zones non prioritaires (environ 100 hectares sur le Territoire-de-Belfort, de la Côte-d’Or et du Jura) sont en cours et seront terminés au prin- temps.”

un secteur en plein développement et nous sommes confrontés à une vraie pénurie de main-d’œuvre. Finalement, je me suis renseigné et j’ai trouvé cet- te entreprise polonaise.” Grâce à cette collaboration il affirme avoir bouclé le chantier avec un mois d’avance sur les délais prévus, évi- tant ainsi les pénalités de retard qui s’élevaient à 500 euros par jour. Au total dans le Grand Besançon, pour les besoins du T.G.V., l’équiva- lent de 130 hectares de forêt a été déboisé. “Cela représente une année de coupe sur l’ensemble des 60 forêts

Parmi les locataires, certains se déplacent avec toute leur petite famille. La plupart sont là à la semaine et désertent les lieux pour le week-end. La mairie a mis en place des loyers spéciaux. “Nous avons créé un forfait hiver qui s’élève à 180 euros par mois pour deux personnes, une voiture, une caravane et le branchement élec- trique. En basse saison, ce forfait passe à 135 euros. Par contre, l’été, nous l’avons fixé à 250 euros car on considère qu’ils peuvent bénéficier de tous les services du camping dont la piscine.” Mais le problème aujourd’hui pour la com- mune de Rioz est de savoir comment elle va pouvoir satisfaire sa clientèle touristique si tous les emplacements sont loués cet été par les ouvriers. “Nous avons passé un accord avec certains occupants pour qu’ils libèrent des places pendant les vacances” annonce le mai- re. Il faudrait au minimum que dix emplace- ments soient disponibles pour accueillir les premiers estivants.

débrouillent comme ils peuvent pour se loger. À Rioz, ils ont investi le camping du Lac. La structure municipale équipée d’une piscine qui affiche 3 étoiles et 56 emplacements ne s’attendait pas à crouler sous les demandes de travailleurs en quête d’un espace où poser leur caravane. “Nous avons beaucoup de réser- vations. Ce sont tous des gens du chantier. Aujourd’hui, il ne nous reste que six emplace- ments libres” confie-t-on à l’accueil. Le cam- ping a dû s’adapter pour satisfaire ces “cam- peurs” inhabituels qui travaillent tous sur le chantier T.G.V. D’abord les horaires d’ouverture se sont allon- gés. Si en temps normal il ne fonctionne que du 1 er avril au 30 septembre, il tourne désor- mais sans répit durant toute l’année. “Cet hiver, nous avons été amenés à faire des amé- nagements pour éviter que les canalisations gèlent explique le maire de Rioz Roger Robi- net. On a aussi créé des aménagements pour leur permettre de brancher leurs appareils élec-

College Lycée

Du 23 au 27 avril de 8h00 à 12h00

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Allemand

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Anglais

Vitesse : le passage obligé

Du 16 au 20 avril de 8h00 à 12h00

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Espagnol

Le groupe Bonnefoy de Saône intervient en tant que co-traitant sur le chantier de la Ligne à Grande Vitesse.

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Français

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Informatique

La construction de la ligne à grande vitesse Rhin- Rhône est un marché de deux ans pour cette entreprise locale. C’est le type même d’opéra- tions, “où on ne peut pas se permettre d’être absent.” C’est important pour l’image de la société et le regain d’activité qu’il apporte au groupe Bon- nefoy qui emploie 260 personnes et génère un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros. “Notre intervention sur la L.G.V. s’accompagne d’une

progression de l’activité de l’ordre de 10 à 15 %. En parallèle, le chiffre d’affaires augmente dans les mêmes proportions” poursuit Frédéric Bon- nefoy. Pour passer le cap, l’entreprise emploie “une dizaine d’ouvriers qualifiés supplémentaires et deux personnes à l’encadrement.” Avec la voie des Mercureaux, la L.G.V. est un des deux chan- tiers phares du groupe Bonnefoy.

13, rue fluttes agasses - 25000 BESANÇON France Tél : 03 81 53 44 51 www.lamaisondeslangues.com NOUVELLE ADRESSE

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