La Presse Bisontine 75 - Mars 2007

RETOUR SUR INFO

Presse Bisontine n°75 - Mars 2007

4

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Les administrations n’iront pas à la caserne Vauban

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La zone Témis poursuit son remplissage

L es services de l’État ne seraient plus candidats au rachat d’une partie du site de la caserne Vauban que l’Ar- mée a délaissée. Le projet, mené en par- tenariat avec la ville de Besançon qui doit racheter une grande partie de ces 7 hec- tares de terrain, consistait à installer dans le périmètre de la caserne, plusieurs admi- nistrations. Ce retrait de l’État - certaine- ment pour des raisons financières - ne remet cependant pas en cause le princi- pe de l’acquisition de l’ensemble du fon- cier par la ville qui souhaite y aménager des logements, des services et des com- merces. Actuellement, le site de la caserne Vau- ban est presque entièrement libéré par l’Armée, à l’exception de l’infirmerie. “ Une grande partie du site sera disponible dès l’année prochaine. La zone qui avait été “réservée” par l’État n’aurait été libérée qu’en 2011, cela ne nous empêche donc pas de poursuivre notre réflexion sur le

foncier libéré en 2008, commente Michel Loyat, adjoint à l’urbanisme. Le retrait de l’État nous oblige bien sûr à revoir notre copie globale mais le projet de réaména- gement du site de la caserne Vauban n’est pas remis en cause” affirme l’élu bison- tin. L’ancien site militaire aura une dominan- te habitat. “Nous disposerons d’un espa- ce de plus de 7 hectares dans cette par- tie du centre-ville élargi. L’idée est d’y aménager de grands espaces publics, avec une grande place et éventuellement un arboretum , puis de l’habitat collectif avec des commerces ou des services en rez-de-chaussée” confie M. Loyat. Une douce transition doit s’opérer ensuite à partir de ces logements collectifs pour rejoindre le reste du quartier avec la construction de petites maisons de ville. La réflexion autour de l’aménagement de l’ancienne caserne Vauban sera condui- te et menée à bien en 2008.

V oilà tout juste un an que Témis Innovation - la mai- son des microtechniques qui regroupe incubateur, pépi- nière et hôtel d’entreprise - a été porté sur les fonts baptismaux. Dans l’intervalle, 23 projets d’en- treprises ont été concrétisés. Ils étaient 6 au démarrage de Témis Innovation. “Nous commençons à avoir des listes d’attente. Il y a une vraie dynamique ici, les entre- preneurs en sont désormais conscients” se réjouit lemaire de Besançon. “Un mouvement est en train de se confirmer, ajoute le président de la Région Raymond Forni : les jeunes ne quittent plus forcément la région avant ou après leurs études. Ils y restent et y tra- vaillent. Les dernières statistiques démographiques en attestent.” À lamaison desmicrotechniques, plusieurs structures accueillent les entreprises selon leur degré de développement : l’incubateur pour celles qui viennent d’éclo- re, la pépinière dans lesquelles elles peuvent se développer pen- dant près de quatre ans et l’hô- tel dans lequel elles sont héber- gées avant de s’installer définitivement ailleurs dans de plus vastes locaux. Un des points

positifs relevés par André Auriè- re, le directeur de la pépinière d’entreprises, c’est que “91 % des entreprises qui ont démarré en pépinière à Besançon se sont ensuite installées dans l’agglo- mération.” Toutes les entreprises innovantes installées dans la maison des microtechniques font appel à des technologies de pointe. Actuel- lement, sept sociétés nouvelles sont en incubateur : Covalia-Ubi- frame (applications en neurolo- gie), Émasys (plate-forme de e- maintenance), Erdil (vente de logiciels de “text mining”), Héri- tage Virtuel (reconstitution et ani- mation de sites archéologiques en 3D), Mahytec (stockage d’hy- drogène sous haute pression), Microtep (appareils à haute per- formance), USM (usinage par ultrasons). D’autres ont démar- ré dans les mêmes conditions et ont confirmé leur grand poten- tiel de développement, à l’ima- ge de la société Leirios Techno- logies (éditeur de logiciels de génération automatique de tests) qui, partie de la seule initiative de son fondateur Laurent Py, emploie désormais une trentai- ne de personnes.

84 entreprises engagées pour la diversité

R établir la noblesse d’un des principes fondateurs de notre pacte républicain : l’égalité des chances. Tel est l’ob- jectif final de la charte de la diver- sité et de l’égalité des chances que plus de 80 entreprises du bassin bisontin ont signée le 19 janvier dernier en mairie de Besançon. Égalité homme-fem- me, mais aussi lutte contre les discriminations raciales ou à l’em- bauche et efforts sur la diversi- té culturelle ou ethnique des per- sonnes embauchées, toutes les plus grandes entreprises bison- tines s’engagent : Carrefour, Maty, Parkéon, Bourgeois, Lu, etc. Les moins connues aus- si. Besançon est la troisième vil- le en France à signer cette char- te. Lyon et Annecy l’ont fait avant la capitale franc-comtoise mais avec beaucoup moins d’entre- prises. Dixi Microtechniques fait par- tie des signataires. Cette socié-

té bisontine de 40 salariés l’a fait “natu- rellement” selon son directeur général Jean-Pierre Darnis : “D’un point de vue éthique, je pense que la plupart des chefs d’entreprises ont franchi un cap par rap- port à il y a quelques années, juge le diri- geant. Mais c’est vrai que jusqu’ici, les tâches d’assemblage étaient plus confiées à des femmes, du fait de leur minutie, et les postes de conception aux hommes. Tout cela est en train de changer.” Dixi Microtechniques a déjà embauché une première femme ingénieur, la société s’apprête à en engager une deuxième. “Nous n’en sommes pas encore à la pari- té mais c’est déjà beaucoup mieux qu’avant” résume M. Darnis. Dixi Micro- techniques est encore confrontée à des questions de discrimination - involon- taire - liée à la nationalité de ses sala- riés. Travaillant en partie dans le secteur de la défense, la société est encore contrainte de recruter des salariés de nationalité française pour ce genre de tâches stratégiques. Pour le reste, elle a adopté sans état d’âme cette attitude citoyenne résumée dans la charte.

Made with FlippingBook flipbook maker