La Presse Bisontine 75 - Mars 2007

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La naturalisation, les chiffres du Doubs 2006 460 dossiers déposés en préfecture 770 personnes effectivement naturalisées, dont 350 pour Besançon 18 mois d’attente minimum entre le dépôt et l’acceptation 80 % environ des dossiers acceptés

moins emportés par le moment. Ceux- là sont plus jeunes. La Marseillaise, ils l’entendent depuis leur enfance. Et finalement, ce petit bout de papier, le décret de naturalisation, ne va fai- re qu’inscrire noir sur blanc quelque chose de déjà gravé dans le cœur. “Cette cérémonie, c’est à la fois une simple procédure, et dans le même temps, ça fait un petit quelque cho- se raconte Bahja Sheikhwali, 20 ans. C’est un petit peu des deux en fait. Cela représente tout de même une liberté, car je vais pouvoir voter. Et c’est important pour moi de dire ce que je pense.” Saïd Sadiki, 33 ans, ajoute : “Je suis venu, j’avais 5 ans. Je me considérais déjà comme fran-

reste un moment privé.

çais. Mais je suis ému et fier d’avoir entendu la Marseillaise.” Les dernières notes de musique s’égrè- nent. C’est l’heure de la remise des décrets. Chaque naturalisé est appe- lé par son nom, pour serrer la main du secrétaire général et recevoir son petit dossier de naturalisation. À l’in- térieur, une copie de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, ainsi que le fameux décret, certifiant la nouvelle nationalité française. Les yeux étincellent d’une lumière sin- gulière. On prend des photos pour se souvenir de l’instant, on se prend par la main. Et chacun regagne la sor- tie. Le reste se savourera dans l’in- timité des familles. Devenir français

La naturalisation, les démarches Pour devenir français, il faut d’abord retirer un dossier à la préfecture. Puis, les services de l’État vérifient les conditions d’acceptation : rési- dence en France pendant 5 années, bonnes mœurs, loyalisme, assimila- tion à la communauté, absence de condamnations… Pour ce faire, le postulant devra passer par une enquê- te préfectorale et un entretien indi- viduel, avant de voir, éventuellement, son dossier accepté. J.C.

pays. C’est mon pays.” Tout comme elle, Acif Maljoku, né au Kosovo, a son histoire derrière lui. Son histoi- re, son combat, et maintenant son nouveau pays. “Je me sens libre. C’est vraiment un instant chaleureux, plein d’amitié dit-il. Je suis devenu un citoyen français, dans le pays de la démocratie, des droits de l’Homme.” Et si certains ressentent une émo- tion intense, d’autres se laissent

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