La Presse Bisontine 75 - Mars 2007

LE GRAND BESANÇON

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Presse Bisontine n°75 - Mars 2007

INDUSTRIE

Horizon 2009 Stainless envisage de quitter Dannemarie pour Témis

Installée depuis 2004 à Dannemarie-sur- Crète, l’entreprise Stainless est déjà trop à l’étroit dans ses locaux actuels. Elle souhaite donc déménager à Besançon Témis et se rapprocher ainsi d’un tissu économique qui correspond mieux à son activité.

rence entre les différents inter- locuteurs concernés de l’entre- prise et des collectivités. Mais si Stainless a obtenu l’ac- cord de ses actionnaires et un avis favorable des élus pour déplacer son activité sur Témis, toutes les interrogations ne sont pas encore levées. Il faut en effet que cette enseigne trouve un successeur pour occuper les locaux de Dannemarie-sur-Crè- te. Si Gérard Galliot s’est mon-

tré jusque-là coopérant, il n’est pas disposé à laisser s’implan- ter n’importe quelle activité dans la zone des Sorbiers. “Je ne sou- haite pas que suite au départ de Stainless, on nous impose n’im- porte quoi dans ces bâtiments sans concertation préalable.” Le sujet devrait faire l’objet de pro- chaines discussions entre les col- lectivités et la direction de Stain- less. T.C.

Stainless emploie 25 personnes pour l’instant.

L’ entreprise Stainless de Dannemarie-sur-Crète envisage de s’implanter à Besançon dans la zone de Témis d’ici à l’horizon 2009. Cette socié- té spécialisée dans la distribu- tion et le stockage de métaux à destination de différentes indus- tries, comme lesmicrotechniques, l’aéronautique ou le médical, est en pleine croissance en parti- culier sur le marché export. Résultat, elle est déjà à l’étroit dans ses locaux d’environ 3 000 m 2 qu’elle a bâtis en 2004. Le manque de place est la pre- mière raison avancée par la direc- tion de la société pour justifier son projet de déménagement. D’autant que l’effectif qui est de 25 personnes aujourd’hui devrait passer à 30 après la fermeture de son site de Gennevilliers en région parisienne. Ensuite, en s’installant sur Témis, Stainless trouvera sur place un contexte économique plus approprié à son activité et

à ses perspectives de dévelop- pement. Elle entend travailler en “synergie” avec les autres sociétés implantées sur le pôle bisontin. Gérard Galliot, maire de Dan- nemarie-sur-Crète et président de Développement 25 n’est pas contrarié par cette mutation. Certes Stainless devrait quitter sa commune, mais l’important est que l’entreprise reste dans le périmètre de la communauté d’agglomération du Grand Besançon qui a adopté depuis longtemps le principe de la taxe professionnelle unifiée. “Je suis mal placé pour dire que ce n’est pas une bonne chose. L’objectif d’une entreprise est de se déve- lopper et de créer de l’emploi. Si en se déplaçant sur Témis Stain- less réalise une bonne opération, je m’en félicite ! Par ailleurs, avec la T.P.U., la commune de Dan- nemarie n’en souffrira pas” esti- me l’élu. Le dossier a été mené dans la plus grande transpa-

ASSURANCE

Des augmentations de 60 %

Une compagnie d’assurance dans le collimateur des frontaliers Elle pratiquerait des augmentations de tarifs exorbitants. Seulement, le statut de cette compa- gnie l’exonère du respect de certaines règles. On serait dans de l’arnaque “légale”.

L’ affaire commence à faire grand bruit sur toute la bande fronta- lière. Une compagnie d’assurance - Rhône Alpes Assurances Santé - semble faire de plus en plus de “vic- times” d’un système pas vraiment ori- ginal mais plutôt pervers. “Ils appâ- tent les gens avec des tarifs 30 ou 40 %

ne Alpes Assurances”. Mais la difficulté vient surtout du fait que cette compagnie, qui a priori ne serait qu’un intermédiaire pour une autre compagnie elle-même basée en Belgique, échappe pour l’instant à tou- te poursuite. “Juridiquement, Rhône Alpes Assurances est sous statut asso- ciatif, elle échappe donc aux obliga- tions de la loi Chatel qui a pour but de conforter la protection des consom- mateurs en facilitant la résiliation des contrats tacitement reconductibles” analyse Guylaine Riondel, juriste au

moins chers que dans les autres com- pagnies. Ensuite, ils pratiquent des augmentations spectaculaires pouvant aller jusqu’à 60 % d’une année sur l’autre. De plus en plus de frontaliers floués viennent nous voir pour ce gen- re de pratiques” assure Jean-François Besson, le secrétaire général du Grou- pement Transfrontalier Européen. Même son de cloche à l’Amicale des frontaliers : “Je connais des gens qui sont à Rhône Alpes, qui paraissait être une compagnie qui proposait des garan- ties intéressantes. Seulement, certains assurés ont vu leur cotisation faire un bond de 40 % au 1 er janvier dernier” commenteAlainMarguet, le président de l’Amicale. “Il y a eu pas mal de cas en effet, surtout ces dernières semaines” confirme la responsable d’un des bureaux de l’Amicale enHaute-Savoie. Mais la compagnie en question, dont le siège est à Archamps en Haute- Savoie, n’a pas fait des mécontents que dans sa région d’origine. Notre région est aussi concernée, à en croire les associations de frontaliers et certains assureurs. Jean-Pierre Sau- ge, assureur spécialisé dans les assu- rances privées de frontaliers confirme le phénomène : “Le problème princi- pal, c’est qu’ils travaillent la plupart du temps avec des courtiers qui font de la “retape” auprès des frontaliers, qui procèdent selon ces méthodes pen- dant quelques années, et qui revendent ensuite leur portefeuille.” Selon nos informations, un courtier de Montbé- liard sillonnerait régulièrement le Doubs pour vendre des contrats “Rhô-

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Groupement Trans- frontalier Européen. En clair, une personne qui a reçu son augmenta- tion début janvier devra attendre un an avant de pouvoir modifier son contrat. “Le montage juridique de l’associa- tion fait qu’aujourd’hui, Rhône Alpes Assurances échappe à la protection des consommateurs” ajoute la juriste. À ce

Cette compagnie échappe pour l’instant à toute poursuite.

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jour, de nombreux courtiers sont bien embarrassés d’avoir entraîné leurs clients dans cette galère. À la limite de la légalité, ces pratiques dépassent largement celles de la mal- honnêteté. La direction de Rhône Alpes Assu- rances à Archamps n’a pas souhaité répondre à nos questions. Une cin- quantaine de frontaliers floués se seraient déjà manifestés. J.-F.H.

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Les plaintes arrivent de plus en plus nombreuses auprès des associations de défense des fronta- liers.

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