La Presse Bisontine 75 - Mars 2007

LE GRAND BESANÇON

Presse Bisontine n°75 - Mars 2007

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A UTO

COMMERCE Changements à l’école de coiffure Nouvelle tête à l’école Cordier Depuis le 8 janvier, l’école de coiffure Cordier a déménagé dans de nouveaux locaux. L’occasion de changer également de direction, tant au niveau des meneurs de l’établissement que des programmes scolaires proposés. A dieu rue Proudhon, bienvenue rue Nicolas Bruand. Depuis le début

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Entre Bernard Cordier et les deux repreneurs, Thierry Turina et Carine Locatelli, deux mondes et le futur de l’école de coiffure.

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de l’année, l’école de coiffure Cordier domine la ville duhaut de la colline. Le résultat : de nouveaux locaux, tout beaux et plusd’espacepour les ciseaux des étudiants. “Il règne désor- mais dans l’école une nouvel- le ambiance, plus proche d’un véritable salon de coiffure. Le cadre est donc moins scolaire, la lumière est plus naturelle. Et l’organisationdes structures permet unmeilleur accueil pour les examens” expliqueBernard Cordier, directeur et cofonda- teur de l’école. Mais la déco- ration et l’aménagement de la te, de passer le flambeau. “Cela faisait près de 18mois que notre famille cherchait à transmettre l’école souligne Bernard Cor- dier. Et comme je n’ai pas de descendant dans la profes- sion…” Quoi de plus naturel alors que de choisir Thierry Turina, repreneurmais égale- ment ancien élève de l’école. Et sa venue va permettre quelques modifications dans la formation. Le nouveau diri- geant explique : “Nous allons mettre les élèves en situation

ARGENT PUBLIC Les vitraux de l’église d’Audeux Réserves parlementaires : la nébuleuse C’est un système méconnu mais qui permet aux parlementaires de soutenir financièrement des dizaines de projets sur leur cir- conscription. La Presse Bisontine lève une partie du voile.

surface ne constituent pas l’unique transfor- mation. Deux nouveaux arrivants ont égale- ment pris la tête de l’établissement : Thierry Turina et Carine Locatelli. Une volonté délibé- rée de la part du fondateur, proche de la retrai-

d’entreprise. Mon expérience au sein de véri- tables salons permettra d’être plus au fait des exigences actuelles des professionnels.” Être plus et mieux employable, voilà la grande innova- tion. “Le jeune coiffeur, issu du C.A.P., verra sa vélocité, sa commercialité et sa créativité déve- loppées. Ceux de Brevet Professionnel seront for- més à la gestion, à la revente de produit, à la démarche commerciale comme au sens artis- tique.” Bernard Cordier renchérit. “Bien sûr la formation initiale, de base, sera conservée. Mais il existait un grand décalage entre l’école et les entreprises.” Trop scolaire et n’évoluant pas assez avec le développement des ustensiles de travail, l’école Cordier se refait donc un look plus tendance. Quant au directeur et cofondateur, il restera chef d’établissement pendant encore deux ans, “en accompagnement” , précise l’intéressé. J.C.

Une vélocité, une commercialité et une créativité développées.

Q uel rapport existe-t-il entre les vitraux de l’égli- se d’Audeux, la mise en place d’un atelier rap à Planoi- se, le goudronnage du trottoir de la mairie de Palantine, la rénovation intérieure de l’égli- se de Busy, l’aménagement d’un skate-parc à Saint-Vit ou le pro- jet de soutien scolaire mené par l’association bisontine Solia- frique ? Tous ces projets ont reçu le soutien financier de la dépu- tée Françoise Branget grâce à ses réserves parlementaires. Les réserves parlementaires sont des fonds mis à la dispo- sition des groupes politiques de l’Assemblée Nationale par le rapporteur général du budget, fonds qui sont ensuite mis à la disposition des députés pour soutenir certains projets locaux menés par les communes ou les associations dans leur circons- cription respective. Le même système fonctionne également au Sénat. Mais tous les parlementaires ne sont pas logés à la même enseigne. D’ailleurs, il règne un certain flou autour du montant précis alloué à chaque parle- mentaire à tel point que “cer- tains députés ne savent même pas que ça existe” confie un dépu- té du Doubs. Actuellement, les députés de l’opposition dispo- seraient d’une enveloppe de 15 000 euros par an, qu’ils uti- lisent à discrétion au profit de projets menés par les communes de la circonscription concernée. Les parlementaires de la majo- rité sont beaucoup mieux lotis, ils ont le droit de distribuer, chaque année, plus de 100 000 euros. Comment les deux députées bisontines ont-elles utilisé cet- te manne ? “Il y a deux cas de figure : soit on choisit d’aider les communes ou les commu- nautés de communes dans leurs

enseigne. “Dans l’opposition, on ne peut soutenir que les com- munes ou communautés de com- munes, mais pas les associa- tions. Aujourd’hui, je dispose de 15 000 euros par an. Nous avons pu soutenir quatre pro- jets l’an dernier : le réaména- gement du centre du Gratteris, l’école d’Osse, une fontaine à Dammartin-les-Templiers et le centre du village de l’Hôpital- du-Grosbois. Mais je me sou- viens qu’avant 2002, je dispo- sais d’enveloppes qui pouvaient atteindre près de 3 millions de francs (plus de 400 000 euros) par an.” C’est notamment grâ- ce aux réserves parlementaires de Paulette Guinchard que la place des Tilleuls à Palente a pu être rénovée au début des années 2000. La députée loca- le avait pu abonder à hauteur de près de 80 000 euros. Malgré le flou qui entoure les réserves parlementaires, une règle s’applique néanmoins : les réserves ne peuvent pas finan- cer plus de 50 % du coût hors taxes d’un projet. Et lorsque l’enveloppe des réserves n’est pas entièrement consommée en fin d’année, elle est perdue. Députés et sénateurs n’aiment pas faire de publicité autour des réserves parlementaires. De peur d’être assaillis de sollici- tations mais certainement aus- si parce que ce système peu transparent est négocié en dehors du budget de l’État. Le montant des réserves n’est que le fruit des discussions entre le rapporteur du budget de l’As- semblée et les responsables de groupes politiques. Paulette Guinchard ne mâche d’ailleurs pas ses mots : “Le système des réserves parlementaires n’est pas du tout démocratique. C’est du clientélisme.” Le mot est lâché. J.-F.H.

projets, soit on soutient les asso- ciations qui nous sollicitent. Moi, j’ai choisi de ne pas faire la distinction : je réponds à toutes les demandes, dans la limite de l’enveloppe disponible. Mais j’ai rarement refusé un projet” répond Françoise Branget, dépu- tée de la première circonscrip- tion du Doubs qui couvre 97 communes. En général, chaque projet public - communal ou intercommunal - soutenu par Françoise Branget a reçu “entre 5 000 et 15 000 euros. Le mini- mum est de 2 000 euros, le maxi- mum a été de 30 000 euros” avoue-t-elle. Ainsi, l’an dernier, la députée bisontine a soutenu environ 25 projets publics. En 2007, une trentaine de projets présentés par les communes

L’offre de formation, en un coup d’œil

L’École de coiffure Cordier Statut : privé Frais de scolarité : entre 3 300 et 4 400 euros l’année Promotion : de 65 à 80 élèves Inscription : sur dossier

Le C.F.A. Hilaire de Chardonnet Statut : privé avec subventions publiques Frais de scolarité : 41 euros l’année

L’A.F.C.O. - École régiona- le des métiers de la coiffure Statut : privé Frais de scolarité : 2 500 euros l’année Promotion : environ 30 élèves Inscription : sur dossier

Promotion : environ 50 élèves Inscription : signature de contrat d’apprentissage

seront aidés, ainsi que 25 associations. “Je soutiens beau- coup d’associations sportives : il y a eu l’E.S.B.-M., l’E.S.B.F., des clubs de foot, de tennis…” Françoise Branget affirme ne “jamais tenir compte de l’éti- quette politique d’une

Chaque année, plus de 100 000 euros.

À titre d’exemple, la rénovation du centre du petit village du Gratteris, vers Mamirolle, a bénéficié des réserves parlemen-

mairie pour la soutenir.” L’argent des réserves ne tran- site cependant jamais par les parlementaires eux-mêmes, il est versé par les ministères concernés via la préfecture du Doubs pour les projets publics. Si elle avoue n’avoir pas vrai- ment fait le tri entre toutes les demandes, Françoise Branget pense privilégier - si elle est réélue pour un prochain man- dat - “les écoles et le patrimoi- ne.” Paulette Guinchard, députée de la seconde circonscription du Doubs, a connu l’alternance en 2002. Et sur le plan des réserves parlementaires, elle n’est plus du tout logée à la même

taires de Paulette Guinchard.

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