La Presse Bisontine 75 - Mars 2007

Presse Bisontine n°75 - Mars 2007

DOSSIER

12

11 heures : réunion consacrée à la future place Pasteur.

Retour en mairie à 10 heures. Chan- gement brutal de sujet. Le maire reçoit Jean-Paul Guérin, le directeur régio- nal de la Caisse des Dépôts et Consi- gnations, un des principaux bailleurs de fonds de la ville de Besançon. Les deux interlocuteurs parleront taux d’intérêts, partenariats entre la ville et la Caisse dans les sociétés d’écono- mie mixte, immobilier d’entreprise, etc. À la mairie, la gestion de la dette se fait au jour le jour. “Quand on a de la trésorerie, on rembourse un crédit par anticipation pour gagner les frais financiers sur un mois” commente M. Fousseret. Le maire veille au grain. Il y a aussi de l’acrobate chez le per- sonnage : “Passer de questions comme le papier toilette dans une salle muni- cipale à la négociation d’un emprunt de plusieurs dizaines de millions d’eu- ros, ce n’est pas toujours évident” avoue le maire. À 11 heures, le maire va se muer en technicien. Il reçoit dans une petite salle de la mairie un designer lyon- nais venu lui présenter les esquisses du futur mobilier urbain (bancs…) qui garnira la place Pasteur après réno- vation. Les lignes sont épurées. “Mais d’où viendra la pierre ? De France au moins ?” “Il faut une pierre non géli- ve.” “Quel éclairage ? 8 lux ? Ça va.” “Pensez bien à mettre un traitement de surface contre les graffitis.” Le maire endosse ses habits de responsable des services techniques, plutôt bien taillés. Une demi-heure de palabres : “Ça me plaît beaucoup” finit-il par trancher. 11 h 40. Jean-Louis Fousseret a dix minutes de retard. Il a rendez-vous avec un journaliste pour une longue interview consacrée à Vauban, son dada dumoment. Les dizaines de pages de notes que lui ont préparées ses ser- vices ne lui serviront à rien. Il n’y jet- tera même pas un coup d’œil. “Je n’ai pas révisé” avoue-t-il. Inutile, il connaît son sujet sur le bout des doigts. On le surprend même à se lancer dans une analyse sociologique du personnage Vauban. On ne soupçonnait pas le mai- re historien. Au bout d’une demi-heu- re, il regarde sa montre. Il s’impa- tiente. Une demi-heure immobilité, c’est trop.

16 heures : comité syndical de Témis Innovation.

16 heures, arrivée à Témis Innovation pour une réunion du comité syndical. On planche sur les projets d’implan- tation des futures entreprises sur la zone. À Témis, 12 des 25 hectares sur lesquels s’étend la zone ont été com- mercialisés à ce jour. Les débats sont consensuels, aucune passe d’arme. Rien qui suscitera un enthousiasme débordant du maire. À 17 heures, on sent une motivation supplémentaire. C’est indiscutablement là qu’il se sent le plus à son aise. On inaugure à la Grette le nouvel espace intergénérationnel installé aupiedd’une des barres du quartier populaire. Petit tour à pied dans le quartier, interpella- tion joyeuse de quelques jeunes oisifs. “Eh m’sieur le maire, quand c’est que vous nous trouvez une salle ?” La rapi- de discussion avec les p’tits gars reste- ra courtoise. Le maire est pressé, il doit rejoindre “ses” habitants pour l’énième galette des rois de ce début d’année. Petit tour dans les locaux dupériscolaire, pho- to de famille avec les enfants, discours à lamaison de quartier des “408” “qu’on doit nommer maintenant les “501” rap- pelle un riverain. “On apprend toujours quelque chose” répète lemaire. Une cen- taine de personnes entoure le maire. Il est apparemment heureux. Dans son élément. Au milieu des gens. Tiens, on y croise à nouveau Jean Rosselot. Déjà en campagne lui aussi.

12h30 : déjeuner de travail à la C.A.G.B.

12 h 10 : un petit coup de téléphone de son épouse et c’est le départ pour les locaux de la communauté d’agglo- mération, à la City, où l’attendent deux interlocuteurs pour un déjeuner de travail consacré à la pépinière d’en- treprises. Le maire tombe la veste. Le plateau repas plutôt raffiné est vite avalé, deux verres d’Arbois rouge et les premiers problèmes sont abordés au moment du dessert. À quand la mise à disposition des anciens locaux de SM2E, comment améliorer la réac- tivité des services de l’agglo - a prio- ri très lents - en ce qui concerne les petits travaux à réaliser à la pépiniè- re de Palente, à quand une signalé- tique digne de ce nom sur la zone de Témis… ? Les yeux du maire com- mencent à papillonner. Premier petit coup de bambou de la journée, loin d’être terminée… 14 heures : comité syndical de Micro- polis. Les discussions dureront plus d’une heure autour des grandes orien- tations budgétaires de la société d’éco- nomie mixte, du budget 2007, du cas- se-tête du stationnement autour du parc des expositions. L’occasion d’une longue attente pour Dominique, chauffeur de la mairie depuis 25 ans. 35 000 km par an au compteur de la voiture de fonction. “C’est peut-être dans les moments où il est avec moi, c’est-à-dire en voiture

Cocktail à 18h30 pour le départ de la d

18 h 15. Frustré de ne pas avoir pu rester plus longtemps avec les habi- tants du quartier, il regagne son Q.G. de la mairie. Pause d’un quart d’heu- re en compagnie de son directeur de cabinet. Une nouvelle obligation l’at- tend, plus académique, moins exci- tante certainement : le pot de départ de Claire Stoullig, la directrice du musée des beaux-arts, en partance pour Nancy. Dans ses mains, un paquet cadeau préparé par le directeur adjoint de son cabinet à destination de la direc- trice sur le départ : “L’art de l’auto- portrait” de Calabrese. Auteur incon- nu de tous, mais le cadeau fera son effet dans les salons de l’hôtel de vil- le. À la réception, on y croise les habi- tués du microcosme culturel bisontin. Passage éclair du maire le temps d’un discours plein d’alacrité.

où quand on mange ensemble le midi pendant les déplacements, que Jean- Louis Fousseret est le plus détendu” confie le chauffeur. Entre deux rendez-vous, en voiture, le maire ne peut pas s’empêcher d’ap- peler son cabinet. Au cas où. Un incom- pressible besoin d’être rassuré. Ça fait aussi partie du personnage. Dominique, chauffeur de la ville.

11h30 : interview radio consacrée à l’année Vauban.

Galette des Rois à la Grette en fin d’après-midi.

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