La Presse Bisontine 73 - Janvier 2007

RETOUR SUR INFO

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Mulhouse fait sa pub à la radio

D ifficile d’être pas- sé ces dernières semaines à côté de Julien Lepers, l’ani- mateur du jeu télévisé “Questions pour un champion”, vantant les mérites de Mulhouse dans un spot radio. Pour assurer sa promotion et communiquer sur sa “renaissance” - symbo- lisée par la mise en ser- vice de son nouveau tram et l’arrivée du T.G.V. Est - la ville alsacienne vient de s’offrir 135 spots de publicité diffusés sur Europe 1, France Inter et R.T.L. Une campagne natio- nale orchestrée par l’agence Euro-RSCG pour un budget de

420 000 euros. La ville en a assuré le finance- ment de 75 %, les 100 000 euros restants ont eux été apportés par des entreprises privées implantées dans la région, dont Gaz de France, Auchan ou Rho- dia. “Ce n’est pas for- cément plus cher qu’une campagne dans la pres- se écrite” , reconnaît la municipalité qui avait déjà lancé une cam- pagne de communica- tion à grande échelle il y a six ans. C’est surtout plus effi- cace. À quand un spot pour vanter les charmes bisontins sur les ondes ? n

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Festivals à Besançon : les élus départementaux en rajoutent

L’Unesco dans la dernière ligne droite

L e dossier consacré le mois dernier dans La Presse Bisontine aux deux festi- vals organisés coup sur coup par la ville et le Conseil régional a suscité un festival de réac- tions. Il a notamment réveillé les ardeurs de la droite départe- mentale bisontine qui nemanque pas de fustiger à son tour la poli- tique de la majorité de gauche du Conseil général en matière d’événementiel. “Le virus de l’or- ganisation de spectacles a éga- lement touché le Conseil géné- ral, estiment les élus de droite réunis sous la bannière du grou- pe Doubs Avenir. La majorité a voté en 2006 un crédit d’1 mil- lion d’euros pour le bicentenai- re de la mort de Claude-Nicolas Ledoux. C’est un budget colos- sal dans un contexte budgétai- re, économique et social qui n’est pas des plus favorables. D’ailleurs, le groupe Doubs Avenir s’est farouchement opposé à ce bud- get démesuré.” Les élus de droi-

L e ministère de la Cul- ture doit faire connaître dans les jours qui vien- nent, d’ici à la fin de l’année, le projet qui sera por- té par la France devant l’Unes- co pour être inscrit au patri- moine mondial. Fin novembre, lors de la réunion du comité national des biens français au patrimoine mondial, chargé de sélectionner la candidatu- re défendue chaque année par l’État devant l’instance inter- nationale, deux projets ont été retenus, au coude à coude : celui du réseau Vauban, qui regroupe 15 sites militaires en France, dont la Citadelle de Besançon - son fer de lance - et le dossier Le Corbusier, englobant une vingtaine de lieux construits par l’archi- tecte suisse - dont la chapelle de Ronchamp, en Haute-Saô- ne - en France, en Suisse ou en Argentine. Une décision ser-

te jugent “irresponsable” cette utilisation “peu scrupuleuse” des deniers publics. Ils dénoncent par ailleurs “l’opa- cité budgétaire” de la majorité départementale. “Nous n’avons pas pu obtenir la ventilation des 674 000 euros de la ligne bud- gétaire consacrée aux “presta- tions de services” s’étonnent- ils. Ils savent uniquement que le concert d’Aldebert à la Saline d’Arc-et-Senans aurait coûté 100 000 euros à la collectivité publique. Selon le groupe Doubs Avenir, la majorité départemen- tale préparerait d’ailleurs un évé- nement dans le domaine des musiques actuelles, qui “serait organisé chaque année par le Conseil général.” “Ainsi, le pré- sident du Conseil général aura “désormais “son” événement, comme ses amis de la ville de Besançon et de la Région.” Mais “à quel prix pour les contri- buables ?” se demande l’oppo- sition.

rée, qui pourrait ne pas jouer en la faveur de la candidatu- re portée par Besançon. Selon des informations du quotidien national le Mon- de, la balance, lors de l’exa- men des candidatures par le comité, penchait en faveur du dossier Le Corbusier. En cas d’échec, le dossier Vau- ban pourra toujours tenter à nouveau sa chance l’an- née prochaine. Car quelque soit la décision du ministre, l’inscription au patrimoine mondial ne pourra pas avoir lieu lors de l’année Vau- ban, en 2007, tricentenai- re de sa mort. En effet, une fois déposé devant l’Unes- co, en janvier 2007, le dos- sier de candidature doit être étudié pendant dix- huit mois par l’institution internationale, avant d’être ou non retenu à l’été 2008.

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