La Presse Bisontine 73 - Janvier 2007

L’ÉCONOMIE

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L a Presse Bisontine :Vous êtes à la tête de la holding Galapagos,qui a racheté en 1996 la biscuiterie Buh- ler. Qui est cette société ? Christian Tacquard : Les actionnaires en sont bisontins.Auparavant, je tra- vaillais dans la distribution, j’étais agent commercial. J’avais envie de me lancer dans l’industrie. On a créé la société Galapagos en 1988, dans laquelle la familleTacquard estmajo- ritaire, pour concentrer des activités industrielles dans la biscuiterie. Je suis parti de Besançon en 1990 pour acquérir la sociétéLocMaria, enBre- tagne, qui produit notamment les crêpes dentelleGavotte. Quand l’op- portunité s’est présentée, j’ai repris l’entreprise Buhler. Il y a un atta- chement un peu personnel à la Franche-Comté, elle permettait aus- si de compléter notre offre dans les PUBLI - INFORMA - OR A TION BISCUITERIE Velotte Biscuiterie Buhler : “Il faut qu’on accélère l’automatisation” Président de la société holding Galapagos, qui a racheté la biscuiterie Buhler, Christian Tacquard veut augmenter la production de biscuits à Besançon. une référence sur l’Est de la France crêpes et les gaufrettes.Aujourd’hui, le groupe complet représente 6usines pour 27 000 tonnes de production et près de 500 salariés. Il dégage envi- ron 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. L.P.B. :Quelle stratégie avez-vous pour Buh- ler ? C.T. : L’activité de l’entreprise s’orga- nise autour de trois gammes. La pre- mière, ce sont les produits que nous fabriquons pour la restauration, ce qui représente la majeure partie de notre activité, environ 60 à 70 % de notre production. Nous sommes ain- si sous-traitants pour les biscuits commercialisés sous la marque Maxim’s, notamment les crêpes den- telle au chocolat. Nous travaillons aussi pour des grandes chaînes com- me les magasins Métro, ou les res- E n ouvrant leur nouveau pavillon témoin à Besançon, les mai- sons Optimal veulent conti- nuer à s’inscrire comme étant une référence de la maison individuelle dans l’Est de la France. “Le pavillon que nous présentons est un modèle

Le groupe qui possède la biscuiterie Buhler emploie près de 500 sala- riés.

taurants Buffalo Grill. Ensuite, on cherche aussi à se repositionner sur la marque franc-comtoise. Le mar- ché local est un petitmarché, un peu en sommeil en ce moment, mais on veut le réveiller. Et dernier axe, on est en train d’essayer de travailler aussi pour desmarques-distributeurs sur tous les biscuits que nous pro- duisons. C’est ce qu’on fait avec la restauration, mais encore peu avec le secteur de la grande et moyenne surface. Sur ce secteur, les prix de vente sont serrés, il faut pour faire face produire des volumes suffisants, ce qui nécessite d’investir. L.P.B. : Quels sont vos projets d’investisse- ment ? C.T. : Nous venons d’investir 600 000 euros dans un nouveau four pour apporter un peu plus de volu-

me. Il faut qu’on accélère l’automa- tisation, ce qui signifie être placé sur le plan du prix et augmenter le volu- me de production. EnBretagne, dans nos quatre usines, le volume a été multiplié par deux en investissant dans des robots. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il y a des sup- pressions d’emploi, au contraire, cela permet de les sauvegarder. Buhler est sur un rythme de production de 1 000 tonnes par an environ. On sou- haite augmenter la production de 250 à 300 tonnes supplémentaires. Nous sommes actuellement en dis- cussion pour de nouveaux marchés. Si on les décroche, on devrait inves- tir dans des fours pour remettre à jour les installations et un robot pour répondre à la demande. Au total, on aura investi un peu plus d’un mil- lion d’euros. L.P.B. : Cela induira-t-il des créations de postes ? C.T. : Par rapport aux effectifs exis- tants, cela pourrait effectivement permettre une légère augmentation de l’effectif. Mais rien n’est encore fait. Notre objectif, c’est de prendre notre décision dans le courant du semestre 2007, concernant les inves- tissements. L.P.B. : Est-ce essentiel pour le site bison- tin ? C.T. : Aujourd’hui, le site est juste à la ligne de flottaison. Il faut aug- menter le volume, faire évoluer l’en- treprise. C’est important, cela posi- tionne l’entreprise. Ceci dit, elle n’est absolument pas menacée. L.P.B. : Y a-t-il de nouvelles gammes pré- vues ? C.T. : On réfléchit pour faire évoluer les gammes de biscuits dès l’année prochaine. On souhaite apporter deux ou trois nouvelles recettes de plus pour pouvoir être plus performant. À l’origine, Buhler était pratique- ment mono-produit. Désormais, il est important d’avoir du choix, pour pouvoir proposer une gamme de bis-

cuits suffisamment complète aux clients. L.P.B. :Axer sur le terroir franc-comtois,c’est important ? C.T. : Cela permet de défendre une image demarque. La Franche-Com- té bénéficie d’une bonne image en ce qui concerne les produits laitiers, est moins connue pour la pâtisserie. Il manque le tourisme pour dévelop- per véritablement le secteur du pro- duit régional. Actuellement, les bis- cuits sous la marque Buhler sont essentiellement commercialisés en Bourgogne et enFranche-Comté. On regarde comment on pourrait les exporter ou les vendre ailleurs mais ce n’est pas évident. Dans la biscui- terie, chaque pays a ses spécialités, le nombre de biscuits qui traverse les frontières est assez limité, il faut une spécificité. Sous la marque Maxim’s, nous sommes vendus dans 10 à 15 pays. Si on vendait nos crêpes sous notre nom, ce serait plus diffi- cile. L.P.B. : Combien est exporté ? C.T. : Environ 15 % de notre produc- tionest exportée, principalement vers le marché américain et canadien, sous lamarque Buhler. Cela fait une vingtaine d’années que nous sommes présents sur cesmarchés.Nous avons quatre distributeurs aux U.S.A., à Miami et New York sur la côte Est, un autre au Canada, un chocolatier originaire lui-mêmedeFranche-Com- té qui a émigré outre-atlantique. Cela aide. Ceci dit, il y a une vraie crédi- bilité de lamarque sur ces marchés. L.P.B. :Des rumeurs vous disent intéressé par le rachat d’une société spécialisée dans l’In- ternet.La holding a-t-elle des acquisitions en vue ? C.T. : Rien à dire pour le moment. Il y a des pourparlers. On verra en début d’année prochaine. La dernière acquisition date de 2005, une usine qui fabrique des cookies .Maintenant, on lève un peu le pied, on attend. Propos recueillis par S.D.

aussi bien des maçons, des couvreurs, des plombiers, des chauffagistes. Le client a un seul interlocuteur tant commercial que technique, c’est Mai- sons Optimal” note la direction. Cette recette a conquis de nombreux acquéreurs au fil des années puisque la société Maisons Optimal, qui com- mercialise près de 200 maisons indi- viduelles par an, est aujourd’hui implantée àAudincourt, Vesoul, Pon- tarlier, Dole, Dijon, Chalon-sur-Saô- ne depuis cette année, et bien sûr Besançon. La société Maisons Optimal qui a bâti sa réputation autour de la sécurité et la qualité pour les futurs acqué- reurs s’ouvre également vers les nou- velles énergies avec l’aérothermie et les panneaux solaires.

personnalisé où l’on retrou- ve tous les savoir-faire de notre entreprise. Mais nous personnalisons toutes les maisons à la demande du client. De plus, lorsqu’un client fait appel à nous, nous allons faire interve- nir l’ensemble des sociétés de notre groupe. Nous fonc- tionnons donc comme une entreprise générale de bâti- ment, puisque nous avons

Christian Tacquard, président de la société Galapagos, détentrice de la bisciuterie bisontine Buhler.

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