La Presse Bisontine 73 - Janvier 2007

BESANÇON

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ROUTES

CINÉMA Long-métrage “Si la Région nous aide, on pourra convaincre d’autres financeurs” Auteur de six courts-métrages, Rachid Bekhaled peine encore à trouver les financements de son premier long- métrage, “Fait divers”, dont l’action se déroule aux 408 à Besançon. Le soutien de la Région lui fait défaut. L e scénario du premier long-métra- ge de Rachid Bekhaled est déjà bou- clé depuis plus de quatre ans. Une

40 tués, 665 blessés Le nombre d’accidents est en baisse… et pourtant Les récents accidents de la route qui ont entraîné la mort de plusieurs personnes semblent en contradiction avec des statistiques qui indiquent que la situation s’améliore dans le Doubs.

Les pompiers ont de plus de difficultés à découper les véhicules dont la carrosserie est renforcée pour des raisons de sécurité.

rejeté en mai dernier le dossier. Une décision qui met “en colère” le cinéas- te, qui continue de remuer ciel et ter- re pour dénicher des financements. “Ce qui est décourageant, c’est que pour le financement de films par la Région, tout se décide finalement à Paris, entre gens du milieu. Tout est décidé à huis clos, les initiatives locales ne sont pas soutenues. Le fait que ce film se tour- nera à Besançon, porté par un Bison-

histoire de contrôle de police qui tour- ne à la bavure, en plein cœur de la cité sensible des 408 à Besançon. Un pro- ducteur - Freshline production - tra- vaille sur le projet. Du côté des acteurs, Patrick Bouchitey, Arthur Jugnot, le groupe de rap la Fonky family, pour la musique, ont donné leur accord de prin- cipe pour le tournage. “On les a tous ren- contrés un par un, ils ont tous été embal- lés par l’idée. Pour une fois, ce n’est pas un film sur la banlieue avec un “nique ta mère” toutes les deux minutes dans les dialogues. Il y a une histoire, des per- sonnages, c’est pour cela que ça les inté- resse” , reprend Rachid Bekhaled, déjà réalisateur de six courts métrages et qui a écrit le scénario. Mais voilà, sur le budget plancher de 600 000 euros nécessaires pour faire le film, il en manque encore 150 000 euros environ. “Si la Région nous donnait un coup de pouce, cela nous permettrait de convaincre d’autres financiers” , regret- te le cinéaste. Le tournage devrait se dérouler pendant six semaines à Besan- çon, aux 408 où a été imaginée l’his- toire du film, baptisé “ Fait divers”. Mais pour l’instant, le projet n’a pas reçu de soutien de la Région, la com- mission du film de Franche-Comté a

tin, n’a pas été étudié, je ne comprends plus” , regret- te Rachid Bekhaled, qui avait pourtant reçu une aide du même Conseil régional lors de l’écriture du scénario. Malgré tout, le cinéaste continue de croire dur com- me fer à son long-métrage.

“Tout se décide à Paris, entre

gens du milieu.”

De nouveaux contacts sont en cours avec la mairie et la Région. “Dans la situation actuelle, les jeunes de banlieue ont tous la colère, c’est comme une cocot- te-minute. La réponse que je veux appor- ter, c’est une histoire, une vitrine de ce qui se passe vraiment dans les quar- tiers. Que les jeunes se retrouvent à l’écran et ne soient pas montrés du doigt” , reprend le cinéaste. À l’heure où la Région investit beaucoup dans le ciné- ma, il serait étonnant que l’appel du réalisateur bisontin passe inaperçu.

D epuis le début de l’année, la cellule départementale de la sécurité routière a enregis- tré sur l’ensemble du Doubs 518 accidents. 40 personnes ont trou- vé la mort et 665 ont été blessées. Comparé à 2005, sur la même période, il y a eu 41 accidents de moins cette année, ainsi que 7 tués et 51 blessés de moins. Les statistiques confirment donc une baisse du nombre d’accidents de la route. Pourtant, l’actualité sinistre, en particulier sur le Haut- Doubs, semble en contradiction avec la réalité de ces chiffres. Depuis le mois d’octobre, plusieurs personnes ont trouvé la mort dans de dramatiques accidents comme à Chaffois où trois jeunes se sont tués récemment. À Saint-Vit, le 11 septembre, un homme d’une soixantaine d’années est décédé dans une collision survenue entre la R.N. 73 et la route qui mène à Dannemarie-sur-Crète. Ce lieu

réputé dangereux devrait faire l’objet d’aménagements futurs par le Conseil général. Au regard de ces faits, on ne peut malheureusement qu’invoquer la loi des séries. La cellule de la sécu- rité routière remarque que “la vitesse et l’alcool restent les deux facteurs le plus souvent cités dans l’explication des causes des acci-

plus en plus techniques au fur et à mesure que de nouvelles géné- rations de véhicules arrivent sur le marché. “Nous avons plus de difficultés pour désincarcérer les personnes” observe un capitaine des pompiers du Doubs. Avec la multiplication des air-bags à l’in- térieur de l’habitacle et le renfort de la carrosserie, “nous avons du mal à découper la voiture. Il faut être très vigilant pour éviter par exemple de déclencher un air-bag lors d’une opération de désincar- cération. On ne met pas plus de temps, mais c’est plus technique. Toutefois, on ne peut pas nier l’ef- ficacité de tous ces systèmes de sécurité.” C’est la raison pour laquelle le service départemental d’incendie et de secours (S.D.I.S.) s’est doté d’un matériel de désincarcération plus puissant pour permettre aux pompiers de découper tout type de véhicule.

dents de la route.” Toutefois, la multi- plication des contrôles de gen- darmerie et les cam- pagnes de commu- nication sur les dangers de l’alcool au volant ne sont pas sans effet

“Une collision survenue sur la R.N. 73.”

Le film de Rachid Bekhaled doit avoir

pour cadre la cité des 408 à Besançon.

semble-t-il, puisque le nombre d’accidents est en recul dans le département. En revanche, si les statistiques confirment la baisse, les inter- ventions des pompiers sont de

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