La Presse Bisontine 72 - Décembre 2006
SPÉCIAL ARTISANAT
35
AUDEUX Un crédit d’impôt de 50 % L’artisan du développement durable Quand il s’est installé, Gérard Gauthier avait misé sur le développement des énergies renouvelables. Le solaire est sa spécialité. Ce secteur d’activité est aujourd’hui en pleine expansion.
P our Gérard Gauthier, le développement durable n’est pas qu’un terme à la mode servi à toutes les sauces. Convaincu depuis des années, l’artisan plombier-chauf- fagiste installé àAudeux depuis 2004n’est pas unécologiste-oppor- tuniste. “Je le fais totalement par idéologie, il y a une réelle urgen- ce à aller dans ce sens-là” dit-il avec des airs de Nicolas Hulot dans la voix. Bien avant de se lancer à son compte, il a passé une année à Paris pour suivre une licence enmaîtrise de l’éner- gie et énergies renouvelables. “Je
dans le reste de la Franche-Com- té, l’ensoleillement annuel per- met à celui qui est équipé d’un chauffe-eau solaire de produire “60 à 70 % de l’eau chaude sani- taire d’une famille de 5 personnes grâce àdes panneaux de 4 à 5m 2 .” En chauffage solaire, ce sont 30% des besoins qui sont couverts. C’est loind’être négligeable quand on sait que la source d’énergie - le soleil - est gratuite et non pol- luante. Bien sûr, les installations ont un coût : entre 4 000 et 7 000 euros selon l’équipement. À cela il convient de déduire l’équivalent
suis dans la thermique depuis une vingtaine d’années. Avant de me lancer, j’avais travaillé dans des entreprises de gestion ther-
mique centralisée et comme techni- cien froid et cli- matisation dans une grande entre- prise. Aumoment où j’ai créé l’en- treprise, il n’était pas possible de ne
“Le soleil est l’énergie la plus écologique.”
vivre que grâce aux installations solaires, je fais donc aussi de la plomberie traditionnelle” dit-il. Dans le Grand Besançon comme
Le plombier-chauffagiste d’Audeux est un des spécia- listes de l’énergie solaire dans le Grand Besançon.
de 50 % de crédit d’impôt et 800 euros sur la main-d’œuvre (coup de pouce de la Région). “Ce sont de vraies incitations qui permettent de baisser sérieu- sement le coût” milite Gérard Gauthier. Il faut avoir néan- moins conscience que les pan- neaux solaires ne sont pas ren- tables immédiatement. “Il faut environ une dizaine d’années pour rentabiliser.” Opter pour le solaire, c’est avant tout un état d’esprit. Cette année, Gérard Gauthier aura posé une dizaine d’instal- lations. Le solaire représente
aujourd’hui environ 20 % de ses activités. Modeste mais en conti- nuelle augmentation. “Le soleil est l’énergie la plus écologique qui soit. Et jusqu’à maintenant totalement gratuite” commente l’artisan. Le succès du solaire amènera sans doute Gérard Gauthier à embaucher un sala- rié dès le début de l’année pro- chaine. “C’est évident, c’est dans le solaire qu’on a la plus grosse progression” conclut-il. Gérard Gauthier rayonne à une qua- rantaine de kilomètres autour de Besançon. J.-F.H.
Gérard Gauthier s’est tourné vers les installations solaires. Il installe aussi des chaudières à granulés bois.
Made with FlippingBook Annual report