La Presse Bisontine 72 - Décembre 2006
BESANÇON
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Funéraire De plus en plus de crémations à Besançon La crémation entre peu à peu dans les mœurs des Français. Il y a trente ans, moins de 1 % des funérailles faisaient appel à la crémation. Aujourd’hui, 24 % des obsèques (537 000 décès en 2005 en France) sont des crémations. Il existe 120 crématoriums sur le territoire national, 42 autres sont en projet. Besançon n’échappe pas à cet “engouement”. Avec deux crématoriums présents sur l’agglomération, la crémation concerne 31 % des opérations municipal de Saint- Claude a réalisé 873 incinérations l’an dernier. Le niveau d’activité varie d’ailleurs beaucoup d’un mois à l’autre : 85 crémations en juin, 53 seulement en août. 76,40 % des crémations effectuées sur le site de Saint- Claude proviennent des agences des Pompes Funèbres Générales. funéraires. Le crématorium
ACCIDENT Un patient pas vraiment ordinaire Frédéric Allemann, le combat d’une vie À 55 ans, le chiropracteur bisontin se bat pour recouvrer son autonomie depuis un accident de V.T.T. survenu en août 2005.
F rédéric Allemann est aux Salins de Bregille à Besançon depuis main- tenant 11 mois. Les séances de kiné quotidiennes l’aident à redonner un peu de mobilité à son corps meurtri. Pas question de relâcher l’ef- fort. Le temps joue contre lui et il le sait. Chaque progrès est une bataille gagnée sur le han- dicap. C’est un pas de plus vers une autonomie qu’il a perdu suite à une chute à V.T.T. le 28 août 2005 qui l’a cloué dans un fauteuil. Privé presque totalement de l’usage de ses jambes et de ses bras, il se bat obstinément aujourd’hui, avec une volonté de fer, pour retrouver son indé- pendance. Pouvoir conduire, se déplacer, travailler, ne dépendre finalement de personne, voilà son objectif. Le docteur Parat- te et son équipe l’accompagnent dans son combat. “Je suis bien entouré ici. J’ai la chance d’être entre de bonnes mains” recon- naît Frédéric Allemann. “Je progresse ajoute-t-il. Je suis capable de marcher une cen-
champs de Mont- faucon ce jour d’été. Et puis, plus rien. Il se réveille quatre jours plus tard au C.H.U. de Besançon après avoir été placé en coma thérapeu- tique, incapable de bouger aucun de ses membres. “Quand on m’a expliqué ce que
taine de mètres avec un déam- bulateur.” C’est encourageant, mais insuf- fisant encore aux yeux de cet homme, chiropracteur de son état. Il veut aller jusqu’au bout du temps qui lui est imparti avant de se résoudre à dresser un bilan définitif de son état de santé. Il sait qu’il lui reste un peu plus de six mois pour progresser. Ensuite, sa situa- tion se stabilisera, compro- mettant tout espoir d’amélio- ration. C’est la raison pour laquelle il veut mettre tous les atouts de son côté. D’ici la fin de l’année, il doit
Frédéric Allemann faisait partie de
l’équipe de préparation de l’équipe de France de canoë- kayak.
pération que peut atteindre le patient. C’est du cas par cas. FrédéricAllemann vit donc avec un espoir somme toute “par- tiel.” Le chiropracteur est luci- de. Pour quelqu’un dont le métier est de remettre le sque- lette d’aplomb, il ne se racon- te pas d’histoire. Un an et trois mois après l’accident, ses pro- grès ne sont pas aussi specta- culaires qu’il l’avait imaginé. “Je ne sais pas jusqu’où je pour- rai aller. Je chasse toute pen- sée négative. Mais la voilure de l’enthousiasme s’est réduite. Je rêve d’autonomie, de marcher
j’avais, je me suis dit que j’en aurais pour 6 à 18 mois. Et je pensais récupérer 80 à 90 % de mes capacités physiques.” En chutant sur la tête “presque à l’arrêt” , le cycliste ne s’est rien cassé. “Je n’ai même pas eu une entorse cervicale. En tombant, j’ai étiré ma moelle épinière ce qui a généré des lésions très particulières, en mosaïque. La moelle n’est pas sectionnée” com- me elle l’est dans le cas d’une personne paraplégique ou tétra- plégique. Mais la médecine ne connaît pas tout des lésions médullaires, ni le degré de récu-
ne serait-ce qu’avec une canne. Mais est-ce que je ne vais pas m’arrêter au milieu du gué” confie-t-il, redoutant ne pas pouvoir atteindre son objectif. C’est dans son entourage qu’il puise son énergie. À Paris, l’éco- le de chiropractie l’a sollicité pour donner des cours. La pre- mière rencontre avec les élèves en octobre fut concluante. À 55 ans, Frédéric Allemann trace son autre chemin. Une vie dif- férente, mais qui a aussi ses sourires. T.C.
“La voilure de l’enthousiasme s’est réduite.”
rejoindre un centre en région pari- sienne, spé- cialisé dans
la prise en charge de ce han- dicap pas tout à fait comme les autres puisqu’il laisse au patient le droit d’espérer aller mieux. La mémoire de Frédéric Alle- mann s’arrête trois minutes avant l’accident. Il est sur son vélo tout terrain dans les
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