La Presse Bisontine 71 - Novembre 2006

Agenda

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CINÉMA - DU 4 AU 12 NOVEMBRE

Lumières d’Afrique pour salles obscures

Une douzaine de longs métrages et de documentaires présentés, des rencontres avec les réalisateurs. Pour sa sixième édition, le festival des “Lumières d’Afrique” continue d’apporter son éclairage à l’actualité culturelle du continent africain.

Réservation : 03 81 80 86 03 MAXIME LE FORESTIER CHANTE BRASSENS Lundi 23 octobre 20 h Grand Kursaal

“I l y a très peu de pro- ducteurs qui tra- vaillent en Afrique. Chaque année, on va au festival de Cannes, faire le tour de ce qui existe sur le marché. Après il faut négo- cier. Parfois, comme cette année, on a la chance de tom- ber sur des petites perles. C’est la magie de la programma- tion.” Directeur du festival “Lumières d’Afrique” de Besançon depuis sa premiè- re édition, en 1996, Gérard Marion est un passionné, qui connaît comme personne le cinéma du continent noir. Lancé au départ par une ving- taine d’associations en 1996 pour redorer l’image de l’Afrique et freiner le “pessi- misme ambiant sur l’avenir du continent, montrer des aspects positifs” , le festival s’impose par une vision sans concession. “On s’était inter- dit l’artisanat et l’approche musicale pour ne pas tomber dans le folklore malsain. Et comme Besançon est la ville natale des frères Lumière, le cinéma s’imposait de lui-

même” , reprend le directeur du festival. Au milieu de la programma- tion d’une douzaine de longs métrages, huit courts et six documentaires, à citer : “U Carmen”, transposition du célèbre opéra de Bizet dans les townships de Johannes- burg et en langue zouloue du réalisateur sud-africainMark Dornford May ou “Delwen- de” du Burkinabé Pierre Yaméogo autour du thème des femmes sorcières chas- sées de leurs villages. Mais ce sont par ses docu- mentaires que le festival se distingue cette année. Par- mi les films présentés, deux sortent du lot, par leur force et leur sujet. Deux docu- mentaires. Le premier, tour- né par Olivier Enogo et pré- senté en partenariat avec le mouvement du Nid, qui vient en aide aux prostituées à Besançon, se penche sur les filières de prostitution entre l’Afrique et l’Europe. “Cela représente deux ans de tra- vail entre Paris, Amsterdam, le Cameroun et le Nigeria.

F E S T I VA L

Un festival qiui prend du volume.

le lors d’affrontements. “C’est sa cicatrisation. Une réflexion sur ce qu’il peut montrer, sur le rôle des journalistes dans un conflit comme celui du Rwanda” , reprend Gérard Marion. Le bijou de cette année est l’œuvre d’un Bisontin, Don Fleury. “Un jeune qui a gran- di ici, reparti chez lui au Burundi grâce à une bourse Défi jeune. Son approche, sa façon d’aborder les gens est passionnante” , reprend le directeur. Bon festival.

Pour comprendre pourquoi les filles se prostituent alors que cela ne correspond pas à la tradition africaine, les com- plicités dont bénéficient les réseaux. Les cameramen ont pris des risques énormes pour mener leurs investigations” , explique Gérard Marion. L’autre, “ Kigali images contre un massacre”, réalisé par Jean-Christophe Klotz, qui a travaillé pour l’agence Capa pendant les massacres du Rwanda suit le cheminement du journaliste, blessé par bal-

à partir de

37 euros

LA FLÛTE ENCHANTÉE DE MOZART DiMANCHE 19 novembre 16 h - Micropolis

FESTIVAL “LUMIÈRES D’AFRIQUE” Du 4 au 12 novembre, au Kursaal, cinéma marché Beaux-Arts et cinéma Plazza Victor Hugo. Rens. au 03 81 81 39 70 ou www.lumieresdafrique.com

MUSIQUE - MISSION VOIX Dernier espoir de survie pour la Mission Voix

PLEIN TARIF : - 1 ère : 37 € TARIF RÉDUIT : - 1 ère : 37 € - 2 ème : 34 € 40 € - 2 ème :

Renseignement : 03 81 83 18 69 ou www.chanter-fc.com

qui en appelle à la mobilisa- tion pour sensibiliser les tutelles. Une pétition de soutien a déjà été diffusée dans les chorales et est aussi disponible en ligne sur le site de la structure. La situation de laMission a aus- si été fragilisée par le trans-

50 000 euros pour pouvoir faire face jusqu’à la fin. Sinon, ce sera terminé” , affirme-t- elle. Avec un déficit actuel de 85 000 euros, la structure est actuellement en cessation de paiement, quatre des cinq employés de la structure ont

Menacée de disparition, la Mission Voix de Franche-Comté a lancé une pétition pour essayer d’infléchir les organismes financeurs.

PLACEMENT NUMÉROTÉ

Henri DES VENDREDI 24 novembre Micropolis 19 h

C H A N T É velyne Englebert, la directrice artistique de la Mission voix de Franche-Comté (ancien Centre Polyphonique) - une structure chargée de déve-

lopper les pratiques vocales amateur dans la région - veut encore croire en un “minus- cule espoir.” “Ce qu’il fau- drait, c’est que les organismes de tutelle nous accordent

fert récent de la ges- tion des pratiques musicales amateur de la Région au Département dans le cadre de la décen- tralisation. “LaMis- sion Voix est une structure unique en Franche-Comté qui fait aussi partie

déjà été licenciés. Une situation finan- cière intenable liée à la décision de la D.R.A.C. et de la Région de diminuer de moitié leurs sub- ventions à la Mis- sionVoix. Les autres organismes de tutel- le ont quant à eux

Si elle disparaît, il n’y a pas d’autres structures.

suspendu également de moi- tié leurs subventions à la structure, en attendant le résultat d’un audit interne débuté au printemps dernier. Le 6 octobre, réunis à laDirec- tion régionale des affaires culturelles (D.R.A.C.), l’en- semble des organismes de tutelle n’a pris aucune déci- sion concernant l’avenir de la structure. “On est dans le flou le plus complet” , s’in- quiète Évelyne Englebert,

d’un réseau national. Elle a une pertinence. Si elle dis- paraît, il n’y a pas d’autres structures pour encadrer les chorales” , reprendM me Engle- bert. En 2005, la structure avait ainsi formé une cin- quantaine de chorales. Et ter- miné l’année en excédent bud- gétaire de 18 000 euros. légende : La Mission Voix a notamment pour mission d’encadrer et de former les chorales de la région.

26 euros Tarif unique

La Mission Voix a notamment pour mission d’encadrer et de former les chorales de la région.

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