La Presse Bisontine 71 - Novembre 2006

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

4

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

O.R.U. : la Banane de Clairs-Soleils est démolie

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Micronora 2006 : des étrangers et des affaires

D es coups de grignoteuse pour tour- ner la page d’un quartier. Le chan- tier de déconstruction de l’immeuble dit de “la Banane”, rue de Chalezeule aux Clairs-Soleils a débuté le 3 octobre. Il devrait encore se poursuivre pendant près de deux mois, jusqu’à fin novembre. Dans le cadre du programme de renouvellement urbain du quartier, un dernier immeuble reste encore à démolir, au bas de la rue de Chalezeule, qui a déjà été vidé prati- quement entièrement de ses occupants. Une fois les débris déblayés, les travaux devraient commencer par l’aménagement pendant près d’un an, jusqu’à fin 2007, du sous-sol de la future place - plus grande que celle actuelle - des Clairs-Soleils. “On refait tous les réseaux, on installe un bas- sin de rétention des eaux d’orage. Le câbla- ge était à remettre en ordre, on profite aus- si des travaux pour refaire les canalisations

d’eau” , explique Éric Chalas, le directeur de projet de l’opération de renouvellement urbain (O.R.U.) à Planoise et aux Clairs- Soleils. Ce n’est qu’à partir de début 2008 seule- ment que la reconstruction du quartier doit commencer. En lieu et place de l’immeuble de la Banane en cours de démolition, un bâtiment de 45 logements sociaux équi- pé d’une crèche, du point public et d’une antenne locale du C.C.A.S. devrait voir le jour. Au total, le quartier devrait compter 550 logements, dont une centaine non conventionnés pour favoriser la mixité sociale. Un chantier complexe par son importance. “Tous les chantiers de construc- tion devraient commencer simultanément, en 2008. On a un phasage très précis, tout doit s’enchaîner. Par moments, nous devons avoir sept chantiers différents menés de front” , reprend Éric Chalas.

L e dernier salon Micronora qui s’est tenu fin septembre a connu un afflux de visiteurs étrangers supérieur aux éditions précédentes, en provenance d’une quarantaine de pays : notamment Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Finlande, Italie, Russie et Inde. Le nombre global de visi- teurs reste stable : 15 272 cette année, contre 14 718 en 2004. Mais sans doute pour la premiè- re fois depuis de nombreuses années, des affaires se sont conclues sur le salon. “Le Micron d’Or, le groupe Agie, a dû vendre 4 ou 5 machines-outils. tout com- me la société Mazak qui a conclu plusieurs ventes, ce qui était deve- nu plutôt rare ces dernières années” se félicite la direction de Micronora. Bien sûr, il est loin le temps où la tradition voulait que sur Micronora, à chaque fois qu’une entreprise vendait une machine, elle faisait retentir une petite clochette sur son stand. “Les clients signaient cash , sur le salon.” Dès le premier jour du salon cet- te année, une inédite délégation de visiteurs Taïwanais donnait le

La Rhodia sera démolie fin 2008

ton de l’édition 2006. “On sentait un climat plutôt porteur. On a eu beaucoup d’acheteurs de Rus- sie, pour la première fois et d’autres pays inhabituels comme la Fin- lande ou émergents comme l’In- de” ajoute la direction. Si on ne peut pas parler d’euphorie, on sent tout de même un frémisse- ment certain dans le monde des affaires. Une entreprise expo- sante, la société Sopil basée à Pirey, confirme la tendance. “En tant qu’entreprise de découpa- ge, nous sommes sur une activi- té spécifique, nous ne vendons pas un produit-type, il est donc difficile de mesurer directement les retombées d’un salon, confie Jérôme Deutsché, responsable commercial de Sopil. Mais en ce moment, nous fabriquons un outil pour sortir des pièces pour un client rencontré sur Micronora 2004, une affaire importante. Ce qui est sûr cette année, c’est qu’on a eu des contacts particulière- ment intéressants, des contacts nouveaux, qui demandent main- tenant à être confirmés. Avec le court recul qu’on a, l’édition 2006 a été positive” confirme-t-il.

C’ est ce qu’affirme Jacsues Tresseras, le responsable du cabinet grenoblois Archi- tecture et Territoire à qui le tribunal de commerce de Nice a décidé d’ac- corder le terrain des Prés-de-Vaux sur lequel est construite l’ancienne usine textile. Le 2 octobre dernier, l’aménageur signait un compromis. Le rachat du site Rhodia pour 4 mil- lions d’euros sera officialisé à par- tir du moment où la ville de Besan- çon accordera au Grenoblois les permis de démolir et de construire. La phase 1 - la démolition - doit donc intervenir d’ici la fin 2008. “Le ter- rain de 45 000 m 2 est délimité par le bâtiment actuel des archives Rhô- ne-Poulenc et le transformateur. Dans ce périmètre, le projet, après démo- lition, est notamment de construire une résidence-service, avec des appartements destinés aux étudiants et aux touristes, une maison de retrai- te de 80 à 110 lits et des logements destinés à la location. Plusieurs par- tenaires investisseurs sont position- nés sur ce projet dont le coût glo-

bal fera plusieurs dizaines de mil- lions d’euros” explique M. Tres- seras. Mi-octobre, l’aménageur de Grenoble a repris contact avec la ville de Besançon avec laquelle doit être élaboré le plan- masse général de l’ensemble. Les discussions avec d’autres occupants actuels - l’entrepri- se Mégnin-Bernard par exemple - sont en cours pour un éven- tuel rachat. Reste aussi à gérer la lourde question de la dépol- lution qui sera également pri- se en charge par l’opérateur isérois. “Il se pourrait qu’il y ait dans le sous-sol de la Rhodia des hydrocarbures dans des cuves enterrées. Nous avons bien intégré ces difficultés. Nous allons engager une gros- se étude préalable pour dépol- luer le site, démolir et retrai- ter les matériaux qui seront réutilisés dans les construc- tions futures” assure M. Tres- seras.

Made with FlippingBook Annual report