La Presse Bisontine 71 - Novembre 2006

L’ÉCONOMI E

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S OCIAL Exclusion des personnes âgées

C RÉATION

Pépinière de Palente

L’isolement des anciens salariés immigrés s’aggrave Cette question, personne ne se la pose. L’isolement de cettepopulationappeléeenFrancedans les années soixan- te devient une question criante. Mais pas prioritaire.

Axolis, l’informatique de proximité Un nouveau venu dans le monde des services informatiques. Axolis est né de la rencontre originale entre un ancien commercial en télécommunications et deux jeunes informaticiens fraîchement sortis de l’école.

L a Presse Bisontine : Quelle est l’activité de la société Axolis ? Jacques Chouteau, co-gérant : Nous avons une activité de services informatiques. Une de nos orientations notamment est le développement de logiciels spé- cifiques pour les entreprises. Par exemple, une société qui vend dumaté- riel. Son logiciel de caisse spécialisé

R ue des Saint-Martin à Besançon. Un lot d’im- meubles banals, en bon état même si l’environne- ment est peu avenant. Nous sommes dans un des trois foyers Sonacotra de la ville, des lieux créés à l’origine pour héberger les travailleurs Maghrébins appelés en masse en France à partir des années cinquante. Si le flux migratoire a cessé en pro- venance de ces pays, les travailleurs immigrés sont toujours là. La plu- part d’entre eux sont à la retrai- te. À Besançon, la Sonacotra (une société d’économie mixte dont l’É- tat est actionnaire majoritaire) gère 379 logements. Bien sûr, la population accueillie s’est diver- sifiée au fil des ans. “Nous accueillons toute clientèle en voie de paupérisation, tous ceux qui ont besoin d’un logement pour rebon- dir” commente Jocelyne Carré, directrice de l’agence Sonacotra du Doubs. La plupart des Maghrébins vieillis- sants des foyers bisontins ont tou- jours vécu là. Ils ont aujourd’hui dépassé allégrement la soixantai- ne, certains ont plus de 80 ans. Ils vivent seuls dans leur petit stu-

dio équipé d’une kitchenette. “Ce sont des personnes isolées, leur famille est en général au pays. Le problème, c’est que leur autonomie baisse. Et c’est très difficile de les mettre enmaison de retraite” ajou- te la responsable. Ces résidents vieillissants représentent aujour- d’hui 36 % de la population glo- bale des foyers Sonacotra bison- tins, un vrai problème. Maîtrisant mal la langue française, “ils répon- dent assez peu à ce que l’on met en place pour rompre leur isolement. Ils refusent la plupart du temps de faire appel à une aide ménagère. Forcément, leu rs conditions de vie se dégradent.” Pour l’instant, il n’existe aucune réponse adaptée à cette situation qui se renforce d’année en année. “Le jour où ils perdent leur auto- nomie, je ne sais pas répondre à cette question” déplore M me Carré. La Fédération des responsables d’établissements pour personnes âgées organise le 19 octobre au Kursaal de Besançon son colloque consacré aux “personnes âgées dans l’exclusion”. Cette question spécifique doit faire partie des débats. “Tout reste à faire et il fau- drait le faire vite.”

avec gestion des stocks ne répond pas forcément à tous les besoins de l’entreprise. Notre avan-

“Cette association

de compétences a été le déclic.”

tage, c’est qu’on s’adapte précisément à la réalité de l’entreprise, à son lan- gage spécifique, etc. Ce que ne font pas les logiciels standards vendus dans le commerce. Nous proposons une véri- table aide à la gestion. Une autre par- tie de notre métier consiste à la mise en place de réseaux et de serveurs dans les entreprises. Un troisième volet de l’activité concerne la sécuri- té. Nous proposons un service qui per- met de rapatrier toutes les données informatiques d’une entreprise et de les sauvegarder à plusieurs points dans deux pays différents. Très utile notamment en cas d’incendie d’un bâti- ment, pour éviter de perdre à jamais

Renseignements au 03 81 47 22 63

gestionnaires. Cette association de compétences complémentaires a été le déclic. Nous sommes toujours en phase de démarrage, mais le poten- tiel de développement est vraiment important car il y a une forte deman- de dans ce domaine. Nous espérons créer des emplois d’ici deux à trois ans. Propos recueillis par J.-F.H.

les données. Nous faisons aussi de la création de sites. L.P.B. : Vous êtes hébergés dans la pépiniè- re d’entreprise de Palente. Comment est né Axolis ? J.C. : De la rencontre de trois associés : Basile Terzaghi, Cyril Desflammes (tous deux jeunes informaticiens) et moi-même, lors d’une formation de

OUVERT LES 22 ET 29 OCTOBRE ET LE 1 ER NOVEMBRE