La Presse Bisontine 71 - Novembre 2006

L’ÉCONOMI E

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É QUIPEMENT

Plus de 12 000 mouvements par an Mais qui utilise l’aérodrome de La Vèze ? L’aviation d’affaire représente une petite part des vols effectués à La Vèze. Mais des activités vitales y transitent aussi. Vol au-dessus d’un équipement non ren- table mais indispensable à une capitale régionale.

U n ATR 42 se pose sur le tarmac de l’aéro- drome. Cet appareil de 48 places arbore les insignes de lamarque Breit- ling. Le groupe horloger suis- se qui avait réuni ses cadres internationaux venait leur fai- re visiter son centre européen de pièces détachées situé à Besançon. La délégation d’hommes d’affaires a atterri à La Vèze. Si ce genre d’avions se fait plu- tôt rare sur la piste de l’aéro- drome, l’aviation d’affaire exis- te bel et bien à Besançon. Pour

rodrome de La Vèze. L’état-major militaire basé à Besançon est aussi un gros uti- lisateur de l’aérodrome bison- tin. La plupart des acteurs de la vie politique qui viennent en réunion ou en meeting à Besan- çon passe aussi par La Vèze, sauf quand les conditionsmétéo sont médiocres. “Quand il y a une mauvaise visibilité, l’at-

Michel viennois, le directeur de l’aérodrome. Mais para- doxalement, peu de chefs d’en- treprises bisontins utilisent l’aérodrome. “Ce sont plus des dirigeants de groupes ayant une activité sur Besançon qui tran- sitent par La Vèze.” Le fret très urgent à haute valeur ajoutée passe aussi par La Vèze. “Peugeot utilise par-

les grands laboratoires qui font parfois étape à Besançon, pour certains grands dirigeants de groupe internationaux ou pour des clubs sportifs comme le B.B.C.D. quand il évolue en Pro A, l’aérodrome de La Vèze est un outil important. “Nous voyons parfois passer à La Vèze des patrons de chaînes de grandes surfaces. Ils sont dans le Nord le matin, passent quelques heures dans leurmaga- sin de Besançon lemidi, et repar- tent l’après-midi dans le Sud pour visiter d’autres magasins de leur groupe” commente

L’aérodrome emploie trois agents permanents dont un pompier à plein temps.

gagnent de l’argent, ceux qui assurent au minimum 1 mil- lion de passages par an. Seul le développement écono- mique de Besançon pourra pro- voquer une augmentation du trafic d’affaires à La Vèze. Une chose est sûre : on ne verra jamais de lignes régulières au départ de La Vèze, ni de vols charters, encore moins de com- pagnies à bas coût. “L’infra- structure actuelle est largement suffisante pour répondre aux besoins” termine le directeur. Le seul objectif actuel du syn- dicat mixte de La Vèze, est de “maintenir cette plate-forme en état et aux normes qui évoluent sans cesse.” Faut-il pour autant supprimer cette infrastructu- re ? Non plus. Il remplit actuel- lement totalement sa mission d’aérodrome de proximité. J.-F.H.

L’aviation d’affaire représente 2 500 à 3 000 mouvements par an, soit 4 000 à 5 500 passa- gers. “Cette année, nous serons dans la moyenne, avec 4 800 à 5 000 passagers d’affaires” indique Michel Viennois. Mais au total, l’aviation d’affaire représente moins de 20 % des 12 000 vols enregistrés à La Vèze tous les ans. Le plus gros est constitué des “basés”, c’est- à-dire des organisations ins- tallées sur le site : club de para- chutistes, école d’aviation et hélicoptère de la Sécurité civi- le. Ces basés assurent plus de 10 000 mouvements par an. À ce rythme, l’aérodrome de La Vèze peut-il être rentable ? Cer- tainement pas. L’infrastructu- re accuse un déficit annuel de 200 000 euros, ses ressources propres atteignent à peine les 50 000 euros. En France, une dizaine d’aéroports seulement

terrissage n’est pas garanti ici, Tavaux disposent de meilleurs équipements d’ap- proche. Le ministre Christian Estrosi, en visite récente dans la région, devait se poser ici mais est finalement arrivé à Tavaux à cau-

fois l’aérodrome pour récupérer des pièces dans l’urgence. Dans ces cas-là, le groupe sollicite une entrepri- se d’avions-taxis.” Mais c’est dans le domaine de la santé que La Vèze joue plei- nement son rôle d’in-

Une dizaine d’aéroports seulement gagnent de l’argent.

se de la météo.” Les stars du show-biz enfin utilisent régu- lièrement La Vèze lors de leurs concerts bisontins. “Il est arri- vé que certains viennent se poser ici pour éviter d’avoir à affron- ter leur fan-club à Genève.” On voit parfois des appareils fai- re une étape de ravitaillement à La Vèze, comme ces gros héli- coptères venus de Pologne, qui se rendaient au Portugal pour lutter contre les incendies de forêt.

frastructure de proximité. “Avec le C.H.U. de Besançon, nous avons pas mal de transports d’organes. Ces vols se dérou- lent toujours la nuit, d’une part parce que les salles d’opération sont toujours disponibles la nuit et aussi parce que la circula- tion routière, entre l’aérodrome et l’hôpital, est beaucoup plus fluide la nuit” ajoute le direc- teur. Les transplants d’organes à eux seuls représentent 50 à 70mouvements par an sur l’aé-

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